PAPE MADEMBA BITÈYE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SENELEC «53,9 % de nos abonnés ne sont pas touchés par la hausse des prix»

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e réajustement du système tarifaire de l’électricité, intervenu récemment, a suscité une polémique deux ans après une baisse de 10 %. Le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Pape Mademba Bitèye, explique, dans cette interview, les raisons de ce réajustement qui ne concerne pas tous les clients. Selon lui, sur 1 134 449 foyers abonnés à la Senelec, seuls 523 246 sont impactés par une hausse à neuf niveaux. En réalité, précise-t-il, 53,9 % des abonnés, soit 611 203 foyers, ne sont pas touchés par la hausse. « Il est demandé à une infime partie des clients de la Senelec de contribuer un peu plus en vue d’accélérer l’accès à l’électricité pour tous », renchérit M. Bitèye tout en expliquant les perspectives de l’entreprise.

Des hausses des prix de l’électricité de 6 % sur la moyenne et la haute tension et de 10 % sur la basse tension sont entrées en vigueur depuis le 1er décembre 2019. Qu’est-ce qui justifie ces mesures ?

En application de la loi 98-29 du 14 avril 1998 relative au secteur de l’électricité, la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) détermine, chaque année, pour la Senelec un Revenu maximum autorisé ou Rma. Ce dernier est estimé quatre fois dans l’année, aux conditions économiques du 1er janvier, du 1er avril, du 1er juillet et du 1er octobre – qui sont les dates d’indexation – avec les indices d’inflation, les indices des prix du combustible et le taux de change. Ainsi, en application des conditions tarifaires, la Senelec demande à la Crse son Rma selon les conditions économiques. C’est ce qui a conduit la Crse, après accord de l’État, à prendre la décision n° 2019-48 du 19 novembre 2019 portant proposition d’une nouvelle tarification. Cette dernière ne répercute que les 6 % aux consommateurs, l’État continuant de supporter les 20 % devant permettre à la Senelec de recouvrer son Rma. La compensation des tarifs de l’électricité est un privilège exclusif pour les clients de la Senelec et pas à tous les citoyens. Or, tous les citoyens participent à cet effort à travers le principe des impôts, qu’ils soient dans la zone urbaine électrifiée ou dans la zone rurale dépourvue d’accès à l’électricité. Pour corriger cette inégalité, l’État a l’obligation de trouver des moyens susceptibles de garantir un accès universel. Cela suppose un effort partagé qui, dans certains cas, peut amener un réajustement temporaire des tarifs comme dans le cas d’espèce. En outre, le fait de réajuster le système tarifaire a un dessein plus large : permettre à l’État de réorienter une partie de cette compensation vers d’autres secteurs prioritaires, notamment faire du Sénégal un pays qui éduque ses fils sans exclusive dans les meilleures conditions, relever son plateau médical partout où des compatriotes se trouvent en besoin d’assistance médicale, permettre l’émergence d’un tissu industriel national dynamique et performant… Nous sommes en train de bâtir la Senelec de demain, la Senelec qui pourra fournir de l’électricité à tous les Sénégalais et suivre leur demande croissante qui traduit le niveau de confort du citoyen. Pour ce faire, des investissements importants sont nécessaires afin de garantir un développement durable de notre activité. La croissance de la demande et le développement du pays auront, de plus en plus, besoin d’une électricité disponible et fiable. Notre rôle est de garantir que la Senelec pourra continuer de financer, d’une manière autonome et avec un fonctionnement rentable, les infrastructures de production, de transport et de distribution. Nous ne faisons que consolider les activités d’une structure qui a fait le choix de l’excellence et renforcer notre position de pionnier dans la sous-région.

Si on passe sur ces arguments plus ou moins techniques, pouvez-vous expliquer simplement aux Sénégalais cette hausse qui fait polémique ?

Je vais livrer des chiffres que chaque Sénégalais doit s’approprier, afin que triomphe dans son esprit la préoccupation constante et quotidienne du Président de la République d’améliorer notre vécu à tous. Il y a 1 134 449 foyers qui sont abonnés à la Senelec et seuls 523 246 d’entre eux sont impactés par une hausse à neuf niveaux. Comprenez que 611 203 foyers sénégalais, soit 53,9 % des abonnés à Senelec, ne sont pas touchés par cette hausse. Ce, parce que le Président Macky Sall est sensible aux conditions d’existence des compatriotes à très faible niveau de revenus qui ont une facture moyenne de 15 000 FCfa. L’État les subventionne intégralement. Ensuite, aux foyers qui paient plus de 15 000 FCfa et jusqu’à 350 000 FCfa, parce que ne fi dans le besoin et ceux qui sont nantis. En définitive, il s’agit de justice et d’équité sociale.

Pourquoi avez-vous décidé de ne pas appliquer ces augmentations aux clients domestiques appartenant à la 1ère tranche ?

Dans son souci de protéger les faibles revenus, le Président de la République a mis un accent particulier sur l’impératif d’épargner les clients à faibles revenus pour qu’ils ne soient pas impactés par ce réajustement temporaire. Cette discrimination positive permet de réduire les inégalités à la base en faisant appel au principe de solidarité et de justice sociale. En réalité, l’effort demandé ne touche qu’une portion congrue des clients de la Senelec, comme l’illustre la démonstration faite plus haut. En d’autres termes, le réajustement opéré n’est ni total ni intégral. Comme expliqué dans ma première réponse, le niveau de consommation de l’électricité traduit, d’une manière directe, le niveau de confort et d’aisance chez le citoyen. Les clients de la 1ère tranche sont les clients à faible consommation. Donc, ont un niveau de confort moyen.

Au-delà du rôle d’un prestataire de service d’électricité, Senelec est un prestataire de service social par excellence. Dans nos études tarifaires, nous prenons en considération le niveau de vie du citoyen sénégalais.

gurant pas au rang des fortement démunis, il est demandé un effort solidaire : une hausse de 6 % en moyenne. Ainsi, ceux qui consomment entre 15 000 et 25 000 FCfa vont subir une hausse de 1200 FCfa. À l’extrême, ceux dont la facture est comprise entre 300 000 et 350 000 FCfa paieront 32 870 FCfa. Au total, ce sont 521 871 foyers qui sont concernés par une hausse de 6 %. Pour finir, il n’y a que 1375 abonnés à la Senelec ayant une consommation moyenne de 2967 kWh et une facture moyenne de plus de 350 000 FCfa qui sont touchés par une augmentation de 10 %. Posons-nous cette simple question : doit-on subventionner équitablement le Sénégalais « goorgoorlu » qui peine à payer sa facture d’électricité de moins de 15 000 FCfa et le Sénégalais nanti capable de consommer sur la même période entre 50 000 et plus de 350 000 FCfa ? La réponse que je tire de la conviction du Président de la République est non. Oui à une subvention des consommateurs d’électricité. Non à une subvention aveugle, inintelligente, qui ne fait pas la différence entre ceux qui sont dans le besoin et ceux qui sont nantis. En définitive, il s’agit de justice et d’équité sociale. Pourquoi avez-vous décidé de ne pas appliquer ces augmentations aux clients domestiques appartenant à la 1ère tranche ? Dans son souci de protéger les faibles revenus, le Président de la République a mis un accent particulier sur l’impératif d’épargner les clients à faibles revenus pour qu’ils ne soient pas impactés par ce réajustement temporaire. Cette discrimination positive permet de réduire les inégalités à la base en faisant appel au principe de solidarité et de justice sociale. En réalité, l’effort demandé ne touche qu’une portion congrue des clients de la Senelec, comme l’illustre la démonstration faite plus haut. En d’autres termes, le réajustement opéré n’est ni total ni intégral. Comme expliqué dans ma première réponse, le niveau de consommation de l’électricité traduit, d’une manière directe, le niveau de confort et d’aisance chez le citoyen. Les clients de la 1ère tranche sont les clients à faible consommation. Donc, ont un niveau de confort moyen. Au-delà du rôle d’un prestataire de service d’électricité, Senelec est un prestataire de service social par excellence. Dans nos études tarifaires, nous prenons en considération le niveau de vie du citoyen sénégalais. Au-delà de fournir une électricité disponible et fiable, nous mettons en place tous les efforts nécessaires pour garantir une électricité compétitive et abordable, surtout pour les clients de la 1ère tranche, afin de leur garantir un accès au confort nécessaire, tel que l’éclairage.

Il y a une partie des clients détenteurs des compteurs Woyofal qui se plaignent également de ces hausses. Cette catégorie de consommateurs est-elle concernée par cette révision ?

Il convient de souligner que le réajustement tarifaire a commencé à être appliqué depuis le 1er décembre et le compteur Woyofal fonctionne selon le principe du prépaiement. C’est normal que tout achat effectué à partir de cette date soit facturée selon la nouvelle tarification. Les tranches sociales les plus vulné rables sont épargnées au même titre que les clients détenant les compteurs classiques

Lors de son discours à la Nation, le 31 décembre 2016, le Président Macky Sall annonçait une baisse de 10 % sur les prix de l’électricité. Une mesure qui a été bien appréciée par les consommateurs. Pourquoi attendre deux ans après pour revoir à la hausse ces tarifs ?

La volonté de l’État ne change pas en ce qui concerne la baisse des tarifs de l’électricité. Il s’est toujours attelé à subventionner les tarifs si nécessaire, comme on l’a rappelé un peu plus haut. Seulement, le contexte économique qui avait conduit à la baisse en 2017 est différent du contexte économique actuel. Les baisses étaient dans le cadre d’un réajustement global des tarifs de l’électricité. Ceci ne signifie pas que les tarifs doivent rester figés à vie. Les augmentations représentent un mécanisme nécessaire qui traduit d’abord le coût de l’énergie à l’échelle internationale (cours du pétrole, du gaz, etc.) et le niveau de la croissance au niveau national (l’inflation, le niveau de vie, les investissements dans les infrastructures, etc.). Nous faisons en sorte que les ajustements soient les moins importants possible, mais en aucun cas nous ne pouvons les éviter.

Le principe qui a conduit au réajustement tarifaire de 2019 a été appliqué en 2017 pour aboutir à la baisse des tarifs. En effet, après deux années (2014 et 2015) sans compensation, l’écart de revenu de moins de 13 milliards FCfa à fin 2016 a conduit, par la même procédure d’évaluation par la Crse, à une baisse en 2017.

La révision des prix en 2017 a-t-elle été bien réfléchie et évaluée ?

Le principe qui a conduit au réajustement tarifaire de 2019 a été appliqué en 2017 pour aboutir à la baisse des tarifs. En effet, après deux années (2014 et 2015) sans compensation, l’écart de revenu de moins de 13 milliards FCfa à fin 2016 a conduit, par la même procédure d’évaluation par la Crse, à une baisse en 2017.

À l’occasion de votre conférence de presse, tenue le 25 novembre 2019 pour parler des nouvelles grilles tarifaires, vous évoquiez une perte de 12,191 milliards de FCfa enregistrée par la Senelec. Qu’est-ce qui justifie cette situation ?

Précision : il ne s’agit pas de perte, mais d’un écart de revenu de 12,191 milliards de FCfa par rapport au Rma de la Senelec qui, je le rappelle, n’a pas vocation à faire des profits et ne peut percevoir plus que son Rma. Car la Crse joue un rôle de veille et de régulation et s’assure que la tarification appliquée respecte ce principe sacro-saint du Rma. Ces dernières années, le Sénégal est en train de vivre une dynamique de croissance très importante et très positive qui est un indicateur très favorable pour le pays et le citoyen. Cela nécessite un développement proportionnel de l’électricité auquel la Senelec doit faire face. Parfois, cette demande est conjoncturelle (les périodes de pointe) ou spécifique à une situation d’urgence. La première responsabilité de la Senelec est de garantir la fourniture de l’électricité par tous les moyens possibles et, dans certains cas, nous faisons appel à des solutions provisoires fonctionnant au diesel qui ont un coût supérieur au prix moyen de l’électricité au Sénégal. Seulement, ces coûts ne peuvent pas être couverts par les tarifs appliqués au citoyen et génèrent ainsi une perte directe pour la Senelec. Depuis mon arrivée à la tête de la Senelec, j’ai pris les décisions nécessaires pour éviter ou minimiser le recours à des solutions qui nous coûtent trop cher dans des situations conjoncturelles. D’autres investissements et plans d’actions sont prévus afin de résoudre le problème d’une manière structurelle et avec un plan de développement de la production cohérent et maîtrisé.

Est-ce à dire que ces augmentations visent à compenser ces pertes susmentionnées ?

Ce réajustement tarifaire n’augmente pas le revenu de la Senelec, mais modifie juste le niveau de compensation de l’État. En effet, il est demandé à une infime partie des clients de la Senelec de contribuer un peu plus en vue d’accélérer l’accès à l’électricité pour tous.

Aujourd’hui, comment se porte financièrement la Senelec au regard de ses résultats des années 2018 et 2019 ?

Globalement, la Senelec se porte bien. Ce, sur la base de ses comptes audités et certifiés, en 2018, par des cabinets mondialement reconnus. Et cette dynamique de résultats positifs devrait se confirmer en 2019.

En février 2018, la Senelec a procédé à l’émission d’un emprunt obligataire de 30 milliards de FCfa. Un fonds qu’elle a levé avec succès en avril 2018. Qu’est-ce que vous avez fait de ces ressources financières ?

Nous avons financé des projets pour l’amélioration du rendement du réseau de distribution et de la qualité de service, la restructuration du réseau basse tension et le développement des ventes dans certains quartiers. Ce projet a ainsi impacté la clientèle, notamment dans les régions de Dakar et Thiès.

Le 11 décembre 2019, l’agence de notation financière Wara, basée à Dakar, a attribué une note A- et W-3 qui traduit, entre autres, la bonne gestion de la Senelec, sa capacité à rembourser dans les délais et sa rentabilité. Cette évaluation reflète-t-elle véritablement la situation actuelle de la société ?

Wara est une agence de notation crédible choisie après un processus d’appels d’offres ouvert. C’est cette même agence qui vient d’effectuer la notation financière de la Sonatel. Elle ne peut donner cette notation par complaisance. La bonne gestion de la Senelec est également reconnue par d’autres institutions, particulièrement les banques de développement et nos partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans la réalisation de nos différents projets et programmes d’investissement.

Il y a beaucoup de polémiques autour de la centrale à charbon de Sendou. Ce projet sera-t-il conduit jusqu’au bout ?

La centrale à charbon de Sendou est un projet de production indépendante d’électricité, c’est-à-dire financé et détenu par un promoteur privé qui a signé un contrat d’achat d’électricité avec la Senelec et qui lui vend de l’électricité selon les modalités et conditions définies dans ledit contrat. Il connaît actuellement des difficultés techniques et administratives dans son exploitation. L’avenir de ce projet dépend plutôt du promoteur et de ses bailleurs.

Il est reproché à la Senelec d’avoir loué une barge turque pour assurer la distribution de l’électricité aux Sénégalais. Des montants faramineux de l’ordre de plus de 100 milliards de FCfa sont avancés en ce qui concerne le coût annuel de cette opération. Qu’en est-il exactement ?

La location de la barge se justifie par l’indisponibilité de la centrale de Sendou qui prive la Senelec de 115 mégawatts à l’approche de la période de forte demande (septembre-novembre). En effet, il fallait trouver rapidement une puissance équivalente à un niveau de prix similaire tout en respectant les contraintes sécuritaires imposées par la proximité du centre-ville de Dakar. Pendant cette période de location, la Senelec achète, en fait, de l’énergie comme elle le fait avec les autres producteurs indépendants d’énergie. Il faut souligner que le prix d’achat du kilowattheure avec cette barge est moins cher que le coût de production de la plupart de nos unités. Avec le prochain passage au gaz, ce coût d’achat sera davantage réduit. Alors, dites-vous bien que ces montants faramineux avancés sont totalement erronés et dénués de tout sens.

Est-ce que le choix de cette barge comme « solution » à une situation critique a été bien pensé ?

Dès la prise de mes fonctions à la tête de la Senelec, j’ai évalué la situation globale du secteur. Nous faisions face à une situation à trois dimensions : conjoncturelle, structurelle et stratégique. Sur le plan conjoncturel, les moyens de production de la Senelec, en cas de problème sur une des centrales importantes, ne permettaient pas de répondre à la demande sans aucun moyen de substitution et respecter le planning de conversion. Comme le cas de la centrale à charbon, qui est une situation conjoncturelle, dès que le développeur a eu des difficultés, tout le pays allait se retrouver dans une situation difficile. Alors, nous avons décidé de mettre en place des moyens de production fiables et compétitifs supplémentaires afin de consolider la qualité de service au Sénégal et rassurer les industriels que la fourniture de l’électricité est un service fiable et continu. Un pays qui vise un développement industriel important doit se doter des réserves suffisantes pour ne pas interrompre la dynamique productive du pays. Sur le plan structurel, nous avons compris qu’une dynamique de croissance très positive doit se traduire par une demande croissante de l’électricité. Chaque année, pendant les périodes de pointe, la Senelec fait face à une demande importante souvent satisfaite en faisant recours à des solutions d’urgence qui nous coûtaient trop cher. Enfin, sur le plan stratégique, notre politique est de fournir une électricité fiable, compétitive et propre qui permet de renforcer la croissance au Sénégal, réduire le coût de la vie chez le citoyen et préserver l’environnement. C’est la raison pour laquelle nous avons envisagé de passer au gaz dès que c’est possible. Avec la Solution KarPowership, nous avons achevé, avec succès, la problématique de la période de pointe malgré l’indisponibilité d’une aussi importante capacité. Les kilowattheures produits pendant la période de pointe ne nous ont pas coûté plus cher que ceux produits par les autres centrales électriques au Sénégal. Une centrale qui a été mise en place en moins de deux mois afin d’être disponible avant la période critique de pointe qui commençait en octobre. Nous continuons à assurer nos services avec fiabilité et avec des coûts compétitifs. Cela, même sans la disponibilité de la centrale au charbon qui, je l’espère, pourrait fonctionner à nouveau afin de subvenir à la demande croissante du pays. KarPowership nous a offert la possibilité de passer au gaz en 2020, soit deux ans d’avance par rapport à notre objectif et à la promesse du Président de la République. Ceci, afin de maîtriser les coûts de l’électricité, produire une énergie propre et faire un transfert de savoir-faire dans le domaine du gaz pour préparer nos citoyens à une nouvelle ère qui est le gaz sénégalais. Face à la solution KarPowership, la rapidité et la flexibilité de la mise en œuvre et surtout la solution fast track de Gas-to-power, je ne trouve pas d’autres solutions qui permettent de résoudre l’ensemble des problématiques, à la fois, conjoncturelle, structurelle et stratégique de la Senelec avec une solution fiable, compétitive et offrant une grande flexibilité technique et contractuelle.

Peut-on s’attendre à une baisse, à court terme, des prix de l’électricité ?

Pour baisser durablement le coût de l’électricité, il faudra une solution pérenne qui permette la création de toutes les conditions susceptibles de minimiser, voire éliminer, dans un premier temps, l’intervention – en termes de subventions – de l’État. C’est pourquoi, après la mise en œuvre du mix énergétique, c’est-à-dire 30 % d’énergies renouvelables en juin 2020, la Senelec va travailler sur le programme Gas-to-power. Il vise un mix plus équilibré, plus propre et plus économique avec l’utilisation du Gnl (Gaz naturel liquéfié) comme solution transitoire, dès le deuxième semestre de 2020, en attendant le gaz domestique. L’arrivée de notre gaz permettra de baisser les coûts de production de 40 % environ tout en étant protégé des aléas du prix du baril de pétrole. Et le consommateur en sera le principal bénéficiaire ; ce qui constitue la principale préoccupation de Son Excellence Monsieur le Président de la République.

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