Jeunes et activistes, les mutins qui ont
mis fin au régime de IBK le 18 août der-
nier ne semblent toujours pas savoir
ce qu’ils veulent vraiment.
Bien sûr, ils veulent s’incruster au niveau de
l’Exécutif mais n’osent pas franchir le Rubicon
de la confrontation directe contre la CEDEAO.
C’est ce qui explique leur démarche sinueuse
qui cache mal une ambition démesurée qui
les titille mais qu’ils n’ont pas les moyens
d’assumer. Ni sur le plan intellectuel, ni sur
celui de la simple maturité, dans un sens
large.
Ils doivent savoir que les coups d’Etat au Mali
finissent toujours mal pour leurs auteurs.
Même si Moussa Traoré, le premier putschiste-
qui vient de tirer sa révérence-a régné 22 ans,
avant de subir un putsch dirigé par Amadou
Toumani Touré(ATT).Il sera jugé et condamné
à mort, avant d’être gracié.
ATT, lui-même qui avait remis le pouvoir aux
civils pour attendre la fin des deux mandats
de du président élu Alpha Omar konaré, pour
se présenter à l’élection présidentielle, se
faire élire démocratiquement, a été victime
d’un coup d’Etat à un peu plus de deux mois
de la fin de son deuxième et dernier mandat.
Il réussira à s’exiler au Sénégal pendant long-
temps.
Son tombeur Amadou Sanogo finira, lui aussi
en disgrâce avec 6 ans de prison à la clé, si
on peut dire.
Les mutins du moment savent donc ce qui
les attend s’ils s’entêtent et tardent trop à
mettre en œuvre les décisions de la CEDEAO
qui vient de se réunir à Accra :nomination
d’un président civil et d’un premier ministre
civil pour la Transition.
Un poste de vice-président chargé de la dé-
fense est aussi prévu et devrait être occupé
par un membre de la junte.
La CEDEAO ne peut pas reculer dans cette
affaire sous peine de perdre toute crédibilité.
Elle va donc agir avec fermeté ! Que les mutins
se le tiennent pour dit et évitent de tenter le
diable.
Le temps des putschs est révolu en Afrique !
Maintenant il faut sortir par la grande porte
en remettant en scelle les civils du M5 qui ont
été à la pointe du combat contre le régime
corrompu d’IBK. Ces gens là aussi n’accep-
teront pas un régime militaire ni une transition
dirigée mar un militaire.
Ils sont en froid avec la junte qui, selon eux
a tripatouillé les résultats de la concertation
nationale.
Il faut espérer que les jeunes militaires put-
schistes reprennent leurs esprits et respectent
le principe de réalité..
Toutes les portes sont fermées pour une pos-
sible forfaiture de leur part.
On ne force pas le destin !
Au moment où ces lignes sont écrites les in-
certitudes sont nombreuses.
