EXPOSITION DU PUBLIC AUX RAYONNEMENTS NON IONISANTS (RNI)

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Pas encore péril en la demeure

L’Autorité de régulation des télécommunications et postes (Artp) a fait une étude sur l’exposition aux champs électromagnétiques des Rayonnements Non Ionisants (Rni). Les résultats relèvent que la situation est loin d’être alarmante. Toutefois, il faut continuer à respecter les mesures autorisées. 

Les communications électroniques sans fil ont gagné en qualité grâce aux efforts fournis par les opérateurs téléphoniques avec l’installation d’antennes relais un peu partout. Toutefois, cette avancée à son revers de la médaille : l’exposition aux champs électromagnétiques des Rayonnements Non Ionisants (Rni). Ils proviennent des émetteurs et récepteurs d’ondes radio utilisant le spectre de fréquences radioélectriques et des antennes. La téléphonie mobile, avec la prolifération induite par l’évolution technologique (les objets connectés, la 4G et la 5G), est de loin la source de RNI la plus répandue statistiquement et géographiquement. Les usagers s’interrogent souvent sur l’impact et l’effet des ondes électromagnétiques sur la santé. La perception et la persistance de facteurs de risque subjectifs pouvant constituer un danger de l’exposition des personnes aux champs électromagnétiques suscitent des inquiétudes. 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a autorité en matière de santé, a initié et encadré la gestion de la problématique des RNI. Les travaux relatifs à la recherche, à l’édiction de normes réglementaires et métrologiques ainsi qu’à l’élaboration de recommandations, ont été confiés à l’Union Internationale des Télécommunications, en l’occurrence, la commission d’étude 5 de l’UTT-T et à la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non Ionisants (ICNIRP). Cette dernière est chargée de définir les restrictions de base et de fixer les niveaux de référence d’émission de champs électromagnétiques par les stations radioélectriques en général et, en particulier, les stations de base et les terminaux mobiles. Elle a ainsi défini le débit d’absorption spécifique (DAS en W/kg pour les terminaux mobiles) admissible et fixé les niveaux de champs électrique et magnétique permissibles pour les émetteurs radioélectriques (E en V/m et H en A/m). 

Par conséquent le Sénégal, en adéquation avec les prérogatives et missions régaliennes confiées à l’ARTP conformément à la Loi n°2018-28 du 12 décembre 2018 portant Code des Communications électroniques, s’était engagé à l’instar de la communauté internationale à prendre en charge la problématique de l’évaluation, de la surveillance, du suivi et du respect des niveaux des RNI des stations radioélectriques conformément aux normes et recommandations édictées par l’UIT. 

C’est à ce titre que l’ARTP a mené une campagne d’évaluation des niveaux des RNI par drive test et mesures ponctuelles pour établir la carte radioélectrique nationale et répondre aux demandes de mesures initiées par des citoyens ou inscrites dans ses missions de contrôle de l’utilisation du spectre des radiofréquences. Celle-ci s’est déroulée dans les 46 départements du Sénégal, et en particulier dans les zones à forte concentration de personnes et d’antennes-relais.

Les résultats montrent que, globalement, les niveaux restent nettement inférieurs aux valeurslimites réglementaires en vigueur avec une moyenne nationale de 0,73V/m ; la présence destations de base (BTS) visibles dans l’environnement immédiat des points de mesure où leniveau dépasse 6V/m. Ce qui fait dire au Directeur général de l’Artp que, finalement, « il n’y a pas encore péril en la demeure », même si, précise Abdoul Ly, « tout excès est nuisible ». Selon lui, une évolution des mesures a été notée comparée à celles de 2015 qui étaient de 0,5 volt par mètre contre 0,73v/m en 2022. « Cela est due à l’augmentation des stations de base et l’introduction de la 4G », a fait savoir le Dg de l’Artp, qui préconise l’utilisation des devices de façon efficiente et intelligente, mais aussi de canaliser les enfants quant à l’utilisation des appareils mobiles. Il a enjoint les opérateurs à maintenir les niveaux de charte électrique acceptable et y veiller tout en assurant la qualité des services. De même, il les invite à sensibiliser leurs équipes techniques sur le respect des dispositions des protocoles adoptés par l’Artp. Il a insisté sur la mise en place d’un comité national sur les Rni en rapport avec l’ensemble des parties prenantes, mais aussi de réviser le protocole de mesures en intégrant la 5G dont le lancement est prévu cette année.

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