Serigne Mountakha Mbacké interditla politique à Touba : il a raison

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Ce qui se passe à Touba, depuis
quelques années, sur le plan des dérives politiciennes, est inacceptable
dans une cité religieuse.
Touba est une ville sainte, un sanctuaire pour
la confrérie Mouride, la seule fondée par un
africain, un sénégalais, Cheikh Ahmadou
Bamba Mbacké, et qui a un rayonnement
mondial. Cette ville est certes devenue la
deuxième communauté urbaine du Sénégal
(après la capitale, Dakar) mais n’en reste pas
moins, d’abord et avant tout un lieu de dévotion religieuse et de quête spirituelle.
Profaner un tel lieu, par des injures et des
actes de vandalisme,est une forfaiture intolérable. On comprend, dès lors, la décision
ferme du Khalife Général des Mourides d’en
bannir la politique politicienne, source de
désordre,de conflits et de luttes qui travestissent l’image immaculée de la cité de
Bamba.
Il était temps d’arrêter l’escalade de la violence
et les excès, en tous genres qu’elle charrie.
Chefs religieux et talibés en arrivaient à se
regarder en chiens de faïence, ce qui dénature
le message coranique et la fraternité mouride
qui s’y enracine.
Une telle situation, si elle perdure, ferait perdre à la ville sainte son âme, tout simplement.
Serigne Mountakha, connu pour son ouverture d’esprit,sa génnérosité intellectuelle, et
tout court, du reste, a fini par décider de siffler
la fin de la récréation. Ainsi manifestations
politiques et même lieux de vote sont bannis
de Touba, qui, il faut le rappeler, qui est un
titre foncier appartenant à la famille du fondateur.
Donc, le Khalife a bien le droit et l’autorité de
prendre la mesure radicale qu’il a prise.
Tous les sénégalais, doués de Raison, vont
approuver cette décision frappée du coin du
bon sens.
Touba représente tellement pour le Sénégal
et le monde, qu’elle doit être préservée des
griffes malsaines de la politique politicienne
qui est toxique. Dorénavant, la ville sainte va
retrouver sa sérénité d’antan, comme un lieu
béni de pèlerinage, de dévotion religieuse et
quête d’Absolu.
Dans le respect des enseignements de Serigne Touba qui avait choisi cette petite bourgade d’alors, pour y semer la graine de la foi
islamique qui exalte l’adoration d’Allah, sur
le chemin tracé par le Prophète Muhammad
(PSL). Le développement exceptionnel de
Touba, aujourd’hui est une preuve éclatante
de l’acceptations des prières de Cheikh
Bamba, par le Divin.

Les messages glaçants trouvés sur le téléphone
de l’un des cerveaux des attaques

Beaucoup d’édifices publics, de biens
privés, de magasins et d’agences bancaires ont été la cible des manifestants
lors des émeutes de début juin. D’après le mot
d’ordre des casseurs, l’objectif était de marcher
jusqu’au Palais et déloger le Président Macky
Sall.
Le projet a foiré. Et des dizaines de personnes
soupçonnées d’avoir pris part à son élaboration
et à sa tentative de mise en œuvre ont été arrêtées. Parmi eux, Boubacar Cissé, un militant
de Pastef.
Né le 14 avril 1993 à Bona (Sédhiou), ce technicien en câblage est domicilié à la cité Safco
de Keur Massar. Il a été arrêté le 5 juin à la Place
de la Nation par les éléments du commissariat
de la Médina.
D’après L’Observateur, qui donne les détails
de l’enquête le concernant, Boubacar Cissé
portait au moment de son interpellation un
sac à dos contenant «une cagoule noire et une
bouteille de vinaigre». «S’ils (les policiers) ont
trouvé ces effets sur moi, c’est parce que le 1er
juin, lors des manifestations, en rentrant chez
moi, j’ai perdu connaissance du fait de la fumée
des grenades lacrymogènes, s’est-il justifié face
aux enquêteurs. C’est ainsi que je me suis procuré cette cagoule et du vinaigre pour me prémunir. La cagoule m’a été offerte par un manifestant dont j’ignore le nom.»
Pour le reste, rapporte L’Observateur, le militant
de Pastef a laissé entendre qu’il est blanc
comme neige. Les policiers lui rétorqueront,
selon le journal, que son téléphone l’enfonce.
TÉLÉPHONE BAVARD, MESSAGES
DE FEU, PHOTOS SUSPECTES
L’enquête révèle, en effet, que l’exploitation de
l’appareil a révélé que le mis en cause a échangé
avec des casseurs présumés nommés A. A. S,
A. D et A. Nd, au sujet d’un plan d’attaques au
cocktail Molotov. La même source précise que
les discussions se sont déroulées dans le
groupe WhatsApp «Jeunesse Taxaw Sédhiou».
Boubacar Cissé a reconnu la paternité des messages en question. «J’assume les écrits dans
ces discussions. Cependant la finalité était tout
juste de manifester pacifiquement», s’est-il empressé de préciser.
C’était sans compter avec un autre message
découvert sur son téléphone par les enquêteurs. Celui-ci disait : «Urgent, à partir de demain, bloquer toutes les routes et les autoroutes partout à travers le pays. Imposer la fermeture des établissements scolaires, des
banques, des agences et services de l’État. Organiser la lutte dans tout le pays et particulièrement dans la région de Dakar. Marcher ensemble vers le centre-ville puis vers le Palais
de la République pour déloger Macky Sall et
libérer le Sénégal de la tyrannie de la famille
Faye-Sall.»
Selon les policiers, Boubacar Cissé a transféré
ce message de feu à A. Nd avec la consigne de
le partager dans l’ensemble de leur réseau de
groupes WhatsApp. Pour sa défense, le mis en
cause a juré avoir «partagé ledit texte sans y
prêter attention».
Autre indice compromettant pour le militant
de Pastef : les enquêteurs ont découvert sur
son téléphone des photos d’édifices publics
et privés et du dispositif de la police positionné
au niveau de la Place de l’Indépendance. Interpellé sur ces clichés, Boubacar Cissé dit :
«J’ai pris ces photos pour les transmettre à mes
camarades. Mais le but de notre manifestation
était de montrer notre colère.»

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