RELANCE DE L’ECONOMIE 350 milliards de FCFA du FMI au Sénégal

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Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord de
confirmation et un accord au titre de la Facilité de crédit de confirmation (FCC) pour un montant
de 650 millions de dollars, soit 350 milliards de FCFA, et achève ainsi la 3e revue du programme
appuyé par l’Instrument de coordination de la politique économique.

Le Conseil d’administration du FMI a
approuvé, au début du mois de juin,

un accord de confirmation et un ac-
cord au titre de la facilité de crédit de confir-
mation pour un montant de 453 millions

de DTS (environ 650 millions de dollars ou
350 milliards de FCFA) en faveur du Sénégal
et achève la troisième revue du programme
appuyé par l’instrument de coordination
de la politique économique.
Selon le document rendu public le 07 juin
2021, l’accord de financement d’une durée

de 18mois, conjugué à l’instrumentde coor-
dination de la politique économique, four-
nira un point d’ancrage des politiques éco-
nomiques pour la prochaine phase de la

riposte des autorités face à la COVID-19 et
soutiendra une reprise forte et créatrice
d’emplois.
Bien que l’horizon à moyen terme demeure

prometteur, les perspectives macroécono-
miques pour 2021 sont sujettes à des

risques en raison de la prolongation des ef-
fets de la pandémie et de la hausse des prix

des produits de base, retient-on surla note.
L’approbation de l’accord au titre de la FCC
et de l’accord de confirmation ouvre la voie
à un décaissement immédiat d’environ

129.4 millions de DTS ou environ 187 mil-
lions de dollars. Elle fait suite à une aide

d’urgence que le FMI avait accordée au Sé-
négal en avril 2020 pour un montant de 442

millions de dollars à la date d’approbation.

La pandémie de COVID-19 a frappé l’éco-
nomie sénégalaise de plein fouet et mis de

nombreux ménages en difficulté, en parti-
culier ceux qui travaillent dans l’économie

informelle, a reconnu l’institution financière
mondiale. La croissance en 2020 est estimée
à 1,5 %, grâce à des récoltes-records, malgré
une sévère contraction dans les secteurs

de l’hôtellerie, de la restauration, du tou-
risme et des transports. La mise en œuvre

efficace d’un Programme de résilience éco-
nomique et sociale (PRES) par le gouver-
nement du Sénégal a contribué à renforcer

le secteur de la santé et à atténuerles pertes
de revenus des ménages et des entreprises.
Une reprise timide est attendue en 2021
avec une croissance de 3,7 %.
Pour assurer la transparence et rendre
compte des dépenses liées à la pandémie,

les autorités ont publié des rapports tri-
mestriels d’exécution budgétaire, qui dé-
taillent l’emploi des ressources correspon-
dantes. Par ailleurs, etle rapport du comité

de surveillance du fonds Force COVID-19 a
été finalisé. L’audit annuel des procédures

de marchés publics, y compris les procé-
dures liées aux dépenses pour la COVID-
19, sera achevé fin juin et la Cour des

comptes publiera en octobre son rapport
sur l’exécution de la loi de finances 2020.
Aussi, les services du FMI et les autorités
sénégalaises ont convenu d’une trajectoire
révisée du déficit budgétaire pour 2021–

23,tenant compte du déploiement des vac-
cins contre la COVID-19 et d’un nouveau

programme de promotion de l’emploi des

jeunes et des femmes. Une exécution ré-
solue de la stratégie de recettes à moyen

terme et une redéfinition des dépenses

prioritaires permettront de dégager de l’es-
pace budgétaire,tandis que le déficit global

devrait retrouver l’ancrage du déficit fixé
par l’UEMOA, soit 3 % du PIB, d’ici à 2023.
Les résultats du programme appuyé par
l’ICPE demeurent positifs et les objectifs

du programme, à savoir assurer une crois-
sance forte et inclusive tout en préservant

la stabilité macroéconomique,restent per-
tinents, a indiqué le document publié.

Collaboration avec de nouvelles modali-
tés

La collaboration entre le FMI et le Sénégal
dans le cadre de l’ICPE se poursuivra en
parallèle avec les nouvelles modalités de
l’accord de confirmation et de la FCCjusqu’à
fin 2022.
À l’issue de la séance consacrée à l’examen
par le Conseil d’administration de la 3e
revue du programme appuyé par l’ICPE et
des demandes d’accord de confirmation et
d’accord au titre de la FCC présentées par
le Sénégal,M.Mitsuhiro Furusawa,Directeur
général adjoint et président par intérim, a
fait une déclaration dans laquelle il a été
dit que «la pandémie de COVID-19 a eu de

graves retombées sur l’économie sénéga-
laise, lesquelles ont été atténuées par la ri-
poste vigoureuse des autorités. La publi-
cation de rapports trimestriels d’exécution

budgétaire présentant en détail les dé-
penses liées à la COVID-19 et du rapport du

comité de suivi du fonds Force COVID-19
fait partie des démarches importantes pour
garantir la transparence et la reddition de
comptes sur ces dépenses ».

Elle poursuit que « les perspectives ma-
croéconomiques à court terme se sont dé-
tériorées, notamment en raisonde la longue

durée de la pandémie de COVID-19, de la

hausse des cours des produits de base et

de l’augmentation des besoins de finance-
ment pourle déploiement des vaccins.Une

reprise progressive est prévue en 2021,
même si elle est assujettie à des risques,

dont celui d’une troisième vague de COVID-
19 ».

Selon les bailleurs, « appuyé par l’instru-
ment de coordination de la politique éco-
nomique, le programme de réformes des

autorités reste approprié pourréaliserl’ob-
jectif du programme, à savoir, promouvoir

une croissance forte et inclusive, tout en
préservant la stabilité macroéconomique.
La stratégie budgétaire tient entièrement

compte des coûts de la campagne de vac-
cination ».

« Conjuguée aux nouveaux financements
du FMI au titre de la FCC et de l’accord de
confirmation, à une aide supplémentaire
des bailleurs de fonds et au prolongement
de l’initiative de suspension du service de
la dette, lancée par le G20, cette stratégie
permettra de répondre au besoin réel, mais

de courte durée, de financement de la ba-
lance des paiements ».

« La politique budgétaire doitrester ancrée
par un équilibrage crédible, fondé sur les

recettes et axé sur l’objectif d’un déficit de
3 % du PIB d’ici 2023, selon la norme de
l’UEMOA. À cet égard, il est essentiel que
des mesures fortes soient prises en matière
d’augmentationdes recettespourlapériode
du programme et que les autorités soient

pleinement attachées à la stratégie de mo-
bilisation des recettes à moyen terme. Les

dépenses supplémentaires liées au nou-
veau programme pour l’emploi des jeunes

et des femmes doivent être bien ciblées et
efficientes, et s’accompagner de réformes

favorisantla création d’emplois dans le sec-
teur privé », a annoncé le conseil. Soulignant

que la dette publique ayant continué d’aug-
menter ces dernières années, il convient

de suivre minutieusement les risques qui

pèsent sur la viabilité de la dette et d’ac-
corderla priorité aux financements assortis

de conditions favorables.
« Le cadre juridique qui régira la gestion
des futures recettes des hydrocarbures est
en train d’être parachevé à la lumière des

bonnes pratiques internationales. Les ré-
formes engagées afin d’améliorerla gestion

des finances publiques contribueront à ren-
forcerl’efficience etla transparence des dé-
penses. »

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