Momar Ndao, président de l’Association sénégalaise des consommateurs (Ascosen), la plus grande organisation consumériste du pays, ne partage pas le combat du mouvement de l’Unacois dénommé « Auchan dégage » qui a tout l’air d’ « une dépravation d’une approche politique » qui a commencé avec Senac Sa dans sa gestion de l’autoroute à péage. Selon lui, « avant, les gens pensaient que le supermarché était réservé aux personnes riches. Quand les Sénégalais ont découvert qu’ils peuvent acheter moins cher dans un cadre plus accueillant, ils sont allés acheter à Auchan». En outre, considérant qu’Auchan emploie 500 jeunes sénégalais et distribue les produits de 235 fournisseurs locaux » il est d’avis qu’ « avec ses 25 magasins, l’enseigne ne peut pas mettre en péril les 12.000 boutiques de l’agglomération dakaroise ». Aussi, voit-il même plutôt d’un bon œil cette présence dans les quartiers, les gérants des boutiques du petit commerce régnaient en maître en violant les règles édictées par l’autorité.
« Le boutiquier ne respecte aucun prix conseillé par l’Etat du Sénégal à plus forte raison les produits qui ne sont pas administrés. Ils sont vendus à des prix inaccessibles aux populations. En plus, il n’y a pas de sécurité sanitaire dans la distribution ; ils éteignent leurs congélateurs le soir et le produit peut être détruit avant sa date de péremption », at-il soutenu. Avis partagé par l’Union nationale des consommateurs du Sénégal qui affiche tout son désaccord pour le départ de « Auchan ». Ces consuméristes regroupés autour de leur président Jean Pierre Dieng en conférence de presse, ont décidé de contrecarrer l’Unacois qui « tente de mettre la pression sur l’État » et annonce l’initiative de la mise d’un collectif dénommé « Auchan reste »! Selon eux, « la suppression de ce genre de grandes surfaces signifierait un retour à la situation initiale avec des marchés sales ». L’association compte ainsi intensifier sa lutte à travers l’organisation d’une marche pacifique « pour conscientiser la population ». Par Conséquent, Momar Ndao estime que « l’Etat doit adopter un cadre réglementaire adapté pour gérer les grandes surfaces afin de permettre le développement harmonieux des affaires ».