La France à nouveau sur le toit du monde

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Il était une fois une coupe avec 32 équipes sur la ligne de départ ; et parmi elles des favoris de taille, mais aussi des outsiders. A l’arrivée, ce sont les derniers cités qui s’inviteront au banquet de la finale. Au grand dam de l’Allemagne, de l’Argentine, de l’Uruguay, du Portugal, de l’Angleterre et du pays organisateur la Russie. C’est aussi ça le charme de Dame coupe ; ses caprices ! Que la France arrivera à satisfaire, 20 ans après son premier titre mondial en 1998.

En décrochant son second titre majeur, la France s’est remise sur le toit du monde du football 20 ans après le sacre de 1998 chez elle. Cette fois, les bleus sont allés chercher le titre mondial loin de leurs bases comme pour démontrer leur solidité à toute épreuve. Dans une coupe du monde où les favoris étaient surtout l’Allemagne championne du monde en titre, le Portugal champion d’Europe en titre, l’Espagne, le Brésil, l’Uruguay ou encore l’Argentine tous d’anciens champions du monde, la France est venu chiper le trophée mondial dans une Russie qui organisait pour la première fois cette compétition. Il faut dire que les hommes de Didier Deschamps ont patiemment et savamment tissé leur toile pour y englober tous les adversaires qui s’étaient dressés devant eux. Dans ce parcours qui l’a menée en finale, l’équipe de France n’a connu qu’un semi-échec ; le nul (0-0) concédé devant le Danemark lors de la dernière journée des matches de groupes. Le dimanche 15 juillet 2018, fut donc un grand jour pour le football français en particulier et pour la France entière en général. Comme Aimé Jacquet en 1998 qui avait tenu à écarter certains cadres de son groupe et oser le pari de la réussite, Didier Deschamps qui était dans ce groupe en tant que joueur, a suivi le même chemin en tant que coach. Et cela lui a bien réussi. Avec la génération dorée de footballeurs talentueux qu’il avait sous la main le technicien français s’était permis de laisser sur la touche des cadres qui pourtant avaient leur place dans le groupe. Et c’est donc une France qui montait en puissance qui tissait sa toile sur le chemin tortueux qui menait vers la finale. Car des adversaires de taille il y en avait sur son chemin. L’Argentine, l’Uruguay, la Belgique pour ne citer que ces trois-là avaient de quoi faire inquiéter les bleus. Mais dans un coin de leurs têtes, Mbappé et ses partenaires se disaient qu’il y’avait de la place pour une finale et que maintenant une fois arrivés sur le podium, tout était jouable. Pour Didier Deschamps, il y a eu un 12 juillet 1998, il devrait y avoir un 15 juillet 2018 pour bien fêter ces retrouvailles ; surtout qu’elles tombaient au lendemain de l’anniversaire de la fête de l’indépendance de ce pays. Alors Antoine Griezmann et ses coéquipiers s’y sont mis pour y arriver. La Croatie, ce petit pays qui avait émerveillé le monde du football en Russie en renversant tout sur son passage, se dressait comme un obstacle difficile à surmonter. N’est-ce pas Danemark, Russie, Angleterre ? Mais cette formation qui avait séduit la planète-foot arrivera lessivée par trois matches successifs qui se sont tous soldés par des prolongations. Face à une équipe française aussi fraîche qu’un gardon, les croates n’ont pu trouver cette fois-ci les ressources nécessaires pour revenir au score et inquiéter Ngolo Kanté et ses camarades. Et c’est tout naturellement que la France inscrira 20 ans après son nom sur le socle du trophée tant convoité par toutes les équipes. Le score final de 4-2 est révélateur de l’état d’esprit dans lequel les français ont abordé cette finale. Mais la Croatie n’aura nullement dé- mérité. La France quant à elle a réussi son pari avec un groupe de joueurs soudés, réalistes que l’on prenait pour des outsiders.

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