Ces cinq dernières années, grâce au Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas), le secteur a enregistré de fortes progressions. Des avancées sont notées dans toutes les spéculations.
Avec plus de 15 % du Produit intérieur brut (Pib), l’agriculture sénégalaise, est depuis plus de trois ans, un secteur particulièrement dynamique. Elle bénéficie largement du soutien des pouvoirs publics ciblant un double objectif. Il s’agit d’une part de moderniser les pratiques pour une meilleure productivité, et d’autre part, développer les cultures à forte valeur ajoutée génératrices d’emplois et de devises. Il convient de souligner que le développement de l’agriculture est au cœur du Plan Sénégal Emergent (PSE) à travers le volet Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (Pracas). Ce volet stipule l’autosuffisance en riz par la riziculture irriguée et pluviale, la production arachidière dans le cadre d’une approche chaîne de valeur et le développement du maraîchage et de l’horticulture, un segment dédié principalement à l’export. Pour atteindre ces objectifs, des investissements importants ont été consentis par les pouvoirs publics. «Entre 2012 et 2017, les investissements publics, dans les projets et programmes d’aménagements hydro agricoles, financés par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers, dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal, s’élève à 177 milliards de FCfa », a révélé Samba Ndiobène Kâ, directeur général de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (Saed). M. Ka s’exprimait lors de la nuit de l’émergence des femmes de « Bennoo Bokk Yaakaar ». Ce sont ces investissements qui ont contribué à la croissance du secteur ces dernières années. Au-delà des grandes cultures céréalières comme le riz et le maïs, les filières de l’élevage et de l’horticulture connaissent de francs succès. La campagne écoulée, le Sénégal a connu des records de productions dans toutes les spéculations. La production de riz de cette année est de 1.015.334 tonnes. Comparée à 2016, elle a connu une hausse de 7 %. Pour le mil, la production est de 891.696 tonnes (hausse de 37 % par rapport à la campagne 2016-2017 et une hausse de 49 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années). Avec 225.696 tonnes, la production de sorgho a aussi connu une augmentation de 27 %. La production d’arachide a connu la même tendance. Elle est de 1.411.574 tonnes, soit une hausse de 42 %. Comparée à la moyenne de ces 5 dernières années, la production arachidière de cette année a connu une hausse de 73%. Il en est de même pour les autres spéculations. La production de maïs est de 417.259 tonnes (hausse de 21 %), le niébé 117.784 tonnes (soit une hausse de 18 %), le manioc 760.455 tonnes (hausse de 8 %). Cette hausse a également touché les productions horticoles tout comme l’oignon, la pomme de terre. Des résultats qui selon le ministre Papa Abdoulaye Seck prouvent que notre agriculture se porte bien. «Oui, grâce au Pracas, à la vision stratégique du président de la République, l’agriculture sénégalaise est en train de progresser (…)», affirmait en octobre dernier lors de la revue conjointe du secteur, le ministre de l’Agriculture.