Assemblée nationale : 12ème législature historique sous Niasse

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Installé à la tête de la 12ème Législature, le président Moustapha Niasse avait promis d’inscrire son action dans l’innovation, la démocratie, la transparence et l’ouverture. Quatre ans après, les promesses faites par la deuxième personnalité de l’Etat sont sur les rails. C’est le cas avec la traduction simultanée, une première au Sénégal voire dans la sous-région, l’équipement des locaux, le règlement des arriérés de cotisations des employés de l’Assemblée nationale, etc. Des changements majeurs apportés dans la vie du Parlement sénégalais.

Je ne ferai jamais de distinguo entre les députés de « Benno Bokk Yaakaar », du Pds ou encore ceux qui sont noninscrits. Nous ferons en sorte que le Sénégal retrouve son unité dans la qualité, dans la transparence et dans la clarté des positions et actes à poser », avait déclaré Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée nationale lors de son lors de élection, en juillet 2012 face à son unique challenger Oumar Sarr du Parti démocratique sénégalais (126 voix sur 146 votants et 17 voix pour Oumar Sarr). La tête de la liste « Benno Bokk Yaakaar » lors des Législatives de 2012 a-t-il respecté ce serment ? En tout cas, force est de constater que la 12ème Législature est marquée par un débat riche entre le pouvoir et l’opposition sur les grandes questions qui agitent l’actualité du pays en dépit de l’écrasante majorité dont dispose la coalition au pouvoir. Les deux camps s’expriment largement sur les différents sujets lors des sessions. En plus des débats lors des sessions, des innovations ont été apportées dans les relations entre le parlement et l’exécutif. Il s’agit principalement de la possibilité qui est donnée au gouvernement de se présenter fréquemment à l’Assemblée nationale pour expliquer aux Parlementaires les tenants et aboutissants des projets majeurs de l’Etat dont le Plan Sénégal émergent (Pse) et des sujets d’actualité. Ces rencontres périodiques ont pour but de fluidifier les échanges entre l’Exécutif et la représentation nationale. La 12ème Législature est aussi marquée par le rayonnement du Parlement dans les instances internationales. L’Assemblée nationale a accueilli en avril 2013 la première réunion du Réseau des femmes parlementaires de l’Association des Parlements francophones (APF). Ouverte par le président Moustapha Niasse, cette rencontre qui a vu la présence d’une vingtaine de Parlements francophones a été l’occasion pour Moustapha Niasse de rappeler les efforts faits par l’Etat du Sénégal pour une meilleure représentation des femmes au Parlement à travers la Loi sur la parité hommefemme dans les assemblées électives.

TRADUCTION SIMULTANÉE

 Dans sa volonté de permettre aux citoyens de mieux comprendre le travail parlementaire, l’Assemblée nationale a initié une autre innovation majeure : la traduction et l’interprétation des débats parlementaires en six langues nationales. Ce système a été inauguré le 16 décembre 2014. 14 interprètes ont été formés. 350 millions de francs Cfa ont été nécessaires pour ce projet dont 225 millions de FCfa offerts, après négociation, par l’Union européen (Ue), selon le président de l’Assemblée nationale. Ce système permet à la majorité des députés de s’exprimer dans leur langue maternelle, de suivre et de participer aux débats en séances plénières. Ainsi, le Peulh, le Sérère, le Wolof, le Diola, le Mandingue et le Soninké sont utilisés en interprétariat direct en plus du Français. A côté de ces innovations, des actions ont été entreprises pour moderniser les équipements de l’Assemblée nationale. Ainsi, les deux ascenseurs ont été changés. L’Assemblée nationale a aussi acquis quatre cars pour son personnel. Mais l’actualité du Parlement a été secouée par les déclarations de l’ex-Inspecteur des impôts et Domaines, Ousmane Sonko, qui a révélé que l’impôt des députés n’était pas versé au Trésor public. Cette déclaration a suscité un tollé chez nombre de Sénégalais. D’où la réaction de la Direction de la communication de l’Assemblée nationale qui a informé dans un communiqué qu’à la suite des révélations d’Ousmane Sonko, le Président Moustapha Niasse « a demandé au Questeur de lui faire la situation exacte sur l’objet de cette déclaration ». « Après vérification auprès des services financiers de l’Assemblée nationale, il apparait à ce jour que les députés paient régulièrement l’impôt et que des reversements ont été effectués. Contrairement donc aux affirmations de Sonko », souligne le texte.

Moustapha Niasse

 en sage Le président de l’Assemblée nationale,Moustapha Niasse a réussi à ramener paix et sérénité au sein de l’Hémicycle.Les scènes de débats houleux sont  oubliés. Les règlements de comptesentre membres du groupe parlementaire Libéraux et Démocrates du Pds ne sontplus de saison. Modou Diagne Fada a laissé la place à Aida Mbodj et MamadouLamine Keita va remplacer Me Ousmane Ngom démissionnaire. Le mérite deMoustapha Niasse a été d’agir avec subtilité. Il a gardé son calme et atranquillement attendu que la  poussière des invectivesretombe    pour avaliser les changements souhaités dans lerespect du droit et du règlement intérieur    de l’institutionparlementaire. Il est dommage que la presse qui avait fait ses choux gras despolémiques suscitées à dessein au Parlement ne mette pas en exergue,aujourd’hui le rôle majeur joué par le Président Niasse. Avec l’expérienceexceptionnelle qui est la sienne il a su faire son devoir au service du peuplesénégalais. Rien de plus, rien de moins. Le temps  est toujours lemeilleur juge. Niasse en a vu d’autres. Il vient de démontrer, encore une fois,qu’il est vraiment devenu le Sage  de la République. 

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