Du bon usage des Pétrodollars

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Abu Dhabi est l’exemple achevé du bon usage des revenus de la manne pétrolière. Celle – ci a servi a transformé un territoire peuplé de Bédouins et de pêcheurs de perles en une oasis technologique, à la pointe de la modernité dans tous les domaines. Cet exploit a été rendu possible par les choix d’un leader d’exception, SHEIK ZAYED BIN SULTAN AL NAHYAN qui a su relever le défi de mettre son peuple à l’école des lumières de la science et de la technologie, tout en préservant sa culture millénaire, ses traditions sociales et religieuses. Dans le contexte spécifique du désert d’Arabie et du golfe persique, le chemin emprunté par le fondateur des EAU était parsemé d’embûches avec le paradoxe de l’héritage colonial Anglais, les rivalités régionales entre l’Iran et ses voisins et les enjeux stratégiques de l’exploitation pétrolière dans un monde post 2eme guerre mondiale en proie à la guerre froide. A la tête d’un petit pays, il fallait manœuvrer juste et agir opportunément pour tirer son épingle du jeu en créant les EAU et en gérant de manière lucide les flots de Pétrodollars. En quelque décennie Abou Dhabi est devenu un symbole de la richesse voire de l’opulence partage par tout un peuple. D’autres pays comme l’Irak ou encore L’Iran qui ont une manne pétrolière tout aussi fabuleuse – et qui l’on encore – n’ont pas fait les choix judicieux qui s’imposaient et payent encore de nos jours les erreurs politiques de leurs leaders. Saddam HUSSEIN S’est fourvoyé en défiant l’Occident et surtout en attaquant le Koweït, un pays arabe frère. IL a récolté la « tempête du désert », l’humiliation et l’élimination physique. Son pays continue d’en subir les terribles conséquences. L’Iran a basculé dans une Révolution Islamique qui devient un piège politique avec des choix extrémistes, bellicistes, qui plombe son économie et pousse sa jeunesse à la révolte. Il y a aussi son option interventionniste dans la sous – région, qui, par effet boomerang, met le pays dans une situation d’hostilité visà-vis des occidentaux et de ses voisins. La révolution qu’elle quel soit ne s’exporte pas, et l’Islam chiite est ultra minoritaire dans la Humma. Les pétro dollars de l’Iran et de l’Irak n’ont donc pas faits, jusqu’ici, le bonheur des peuples des deux pays. A Abu Dhabi il en est autrement car cette manne est utilisée à bon escient pour le peuple. Aujourd’hui le développement économique du pays est spectaculaire et suscite l’admiration de tous. Et il n’est pas dans la seule accumulation des biens matériels et de la jouissance mais dans le culte de l’excellence dans tous les domaines. Il y a une volonté remarquable de pousser les jeunes garçons et filles à conquérir le savoir scientifique universelle pour bien servir leur patrie. Le pays est devenu un « Hub éducationnel » ou des centaine d’écoles supérieures de toutes nationalités sont implantées et attirent des étudiants du Monde entier. Plus grand signe d’ouverture et de perspicacité politique ne saurait être trouvé. La force des USA se puise dans un tel choix qui fait des Universités Américaines les lieux de rencontre et de créativité  des cerveaux de la planète entière. La révolution industrielle a été la fille de l’éducation. Il en est de même de la domination occidentale qui n’aurait pas été possible sans les conquêtes scientifiques et technologiques. « C’est à l’école des Blancs qu’il faut aller appendre sans avoir raison » dit l’auteur de l’aventure Ambiguë. Avec l’éducation et par elle, Abu Dhabi cherche à assurer le bonheur à ses habitants. A juste raison car si la vie vaut d’être vécue – et elle l’est – c’est assurément pour la création d’œuvre de beauté, pour la félicité de l’âme ici-bas. Pour glorifier le Seigneur et préparer l’au – delà pour les hommes de foi. La création du Ministère de la Joie peut faire sourire, oui mais un sourire radieux pour qui y réfléchi un moment. A quoi bon le bien matériel si on est écrasé par le stress, la mélancolie et la tristesse ? Avoir de la joie est un droit de l’homme qu’il faut oser défendre, même dans les pays pauvres ! Et, à fortiori dans les pays riches comme Abu Dhabi. La recherche du bonheur ouvre aussi le chemin de la recherche scientifique par le biais du Ministère de l’Intelligence Artificielle qui est un enjeu de taille des temps présent et futur. Abu Dhabi a pris une longueur d’avance dans ce domaine stratégique ; comme il l’a fait en ce qui concerne l’après pétrole. Aujourd’hui la part de revenu de l’exploitation pétrolière dans le PIB du Pays est de l’ordre de 30 % seulement. La diversification économique et les investissements stratégiques et rentable du Fond Souverain d’Abu Dhabi doté de Mille Milliards de Dollars (vous avez bien lu) garantissent un niveau de vie élevée de la population qui ne dépendent guère des fluctuations des prix du baril de l’or noir.

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