Le Président Macky Sall : « La santé n’est pas un investissement à fonds perdus »

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La 68ème session du Comité Régional de l’Oms pour l’Afrique s’est tenue à Dakar et a été présidée par le chef de l’Etat du Sénégal, le président Macky Sall. Ce dernier a mis l’accent lors de son allocution sur les défis à relever pour parvenir à une couverture sanitaire universelle. Il a invité le Continent et ses partenaires techniques et financiers à renforcer la surveillance épidémiologique, la détection et la riposte aux urgences sanitaires. La santé n’est pas un investissement à fonds perdus, c’est plutôt un facteur de performance économique, a-t-il rappelé.

Dakar a abrité du 27 au 31 août derniers les assises de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui ont regroupé plus de 600 participants venus de 47 pays du continent africain. Il s’est agit d’une part de faire le point sur la situation sanitaire du continent et de proposer des stratégies qui permettront de relever les défis. Ces assises ont vu la présence lors de la cérémonie d’ouverture du Directeur général de l’Oms, le Dr Adhanom Ghebryesus et de Mme Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique et de plusieurs personnalités du monde de la santé. Le président Macky Sall a saisi l’occasion pour appeler les dirigeants à investir davantage dans le secteur de la santé. « Un secteur qui est un enjeu stratégique de développement et qui doit pousser tout Etat qui aspire au progrès social et économique d’y consacrer des moyens financiers et humains », conseille-til. Il a aussi souligné que l’investissement majeur de la santé devra être orienté vers le capital humain. Dans cette mouvance, il accorde une priorité à la mise en place de stratégies et aux investissements afin de couvrir les besoins sanitaires des populations. Il a salué les efforts observés dans la lutte contre les maladies infectieuses comme le Vih/Sida, le paludisme, la tuberculose et la rougeole, sans oublier les maladies non transmissibles qui sont devenues une préoccupation majeure dans les pays africains. Macky Sall a souhaité que la retraite des acteurs de la santé permette d’apporter des réponses à la problématique des maladies non transmissibles y compris les formes les plus spectaculaires des maladies infectieuses. Comme esquisses de solutions à la problématique posée, Macky Sall a proposé entre autres l’échange d’expériences entre les pays africains, le renforcement des capacités, la surveillance épidémiologique, la détection précoce, et le mécanisme de riposte aux urgences sanitaires. A ces mesures, il a recommandé une communication régulière sur les menaces actuelles et futures sur la santé humaine. Et de dire les espoirs qu’il fonde sur le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies qui a démarré ses activités en janvier 2017 en Côte d’Ivoire pour mener ce travail. Se prononçant sur le thème de la 68ème session du comité régional de l’Oms qui porte sur la Couverture maladie universelle, le chef de l’Etat du Sénégal a souligné s’être engagé dans cette dynamique avec la mise en œuvre du Pse dont le volet santé occupe une place importante. Il a cité entre autres la réalisation de nouvelles infrastructures de santé et leurs équipements et la décision prise de doubler la bourse de spécialisation pour les médecins en vue de satisfaire la demande des populations en dehors de la capitale Dakar. La création de l’Agence de la Couverture maladie universelle a permis d’améliorer l’accessibilité financière des populations aux soins de santé. Au Sénégal 675 mutuelles de santé ont permis d’atteindre 6 millions d’enrôlement de personnes qui n’éprouvent plus de difficultés pour se soigner avec des taux de couverture allant jusqu’à 69 % dans certaines localités du pays, même si au plan national, le taux de la couverture universelle sanitaire tourne autour de 47 %. C’est pourquoi, le chef de l’Etat du Sénégal a insisté sur la poursuite du plaidoyer à l’endroit des partenaires financiers et techniques.

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