Ancien ministre des présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, ayant dirigé des départements ministériels importants comme l’Intérieur, la Santé, le Travail, l’Emploi et la Formation professionnelle, ou encore les Mines, l’Agro industrie, et la Transformation des produits agricoles, Me Ousmane Ngom a décidé de rompre avec le discours politique généraliste pour privilégier celui focalisé sur l’économie, la croissance, la création de richesses et leur juste redistribution à toutes les couches sociales.
C’est bien un changement de paradigme pour cet homme politique dont l’expérience exceptionnelle demeure un atout majeur avec ses compétences avérées de juriste et d’avocat. Ousmane Ngom a été de tous les combats du Parti démocratique sénégalais (PDS) et a subi la répression du régime socialiste avec neuf arrestations. Il est donc revenu de tout cela et d’éminentes positions de pouvoir pour atteindre aujourd’hui une sérénité qui renforce sa volonté de servir son pays dans une volonté de rassemblement et derecherche de convergences politiques solides. C’est bien la maturité qui prend le dessus et avec,la lucidité qui permet de relativiser,de mieux comprendre et de favoriser le dialogue fécond par-dessus tout. C’est dans ce contexte qu’il faut situer ses retrouvailles avec le Président Macky Sall qui lui a fait l’honneur de lui rendre visite et de l’inviter « à répondre à l’appel de la Patrie ». « C’est le pays qui a besoin de vous », lui a-t-il lancé. Pour Ousmane Ngom, « il s’agit rien de moins qu’une convocation à laquelle on ne peut se dérober ».Il a donc répondu Oui avec respect et ferveur » et sans rien demander en retour. En proposant tout simplement un partenariat innovant avec la création de son Mouvement « Libéral Ca Kanam ». C’est sans doute cette attitude qui déconcerte certains qui redoutent, à tort, son alliance avec le Chef de l’Etat. Ousmane Ngom ne cherche pas à faire de l’ombre à qui que ce soit, encore moins de jouer des coudes au sein de l’APR (le parti du Président). Pour que cela soit clair pour tout le monde ; il a créé un mouvement : « LIBERAL CA KANAM » et non un parti politique pour rassembler, fédérer et renforcer toutes les bonnes volontés et les initiatives fécondes qui pourraient appuyer l’action du chef de l’Etat. Et par honnêteté, il a démissionné de son siège de député qu’il a ainsi rendu au PDS. L’expérience ministérielle de Me Ousmane Ngom est rare. Le « septennat » qu’il a effectué au ministère de l’Intérieur seul suffirait pour le consacrer comme un homme d’Etat de premier plan au Sénégal. Ce poste stratégique et tous les autres qu’il a eu à occuper lui ont permis d’avoir une connaissance du pays dans ses multiples dimensions, connaissance très précieuse pour tout décideur politique. Il s’y ajoute que l’homme a pu tisser des relations privilégiées avec notamment les différentes communautés religieuses du pays parce que le ministère de l’intérieur a aussi en charge les affaires religieuses. La question de la santé publique exige étude approfondie de l’ensemble des paramètres sociaux, culturels, sécuritaires, etc. Ce sont les programmes stratégiques qu’il a initiés le PDIS (Programme de développement intégré de la Santé), le PNDS (Programme national de développement de la Santé) qui sont toujours en vigueur au niveau du département ministériel. La connaissance des terroirs, des communautés, des associations de toutes sortes y compris celles politiques, bref l’impératif de prendre la mesure du pays dans sa totalité. Un tel homme est utile et il est disponible. Il a passé avec le Président Macky Sall des moments particuliers et a mené avec lui des combats importants et remporté des succès retentissants comme en 2007. Les retrouvailles entre les deux sont tout à fait logiques et politiquement compréhensibles. Le Président est un rassembleur et sa charge lui en fait obligation. Il est le Président de tous les Sénégalais. En ce qui concerne Ousmane Ngom sa nouvelle démarche qui privilégie l’économie est simplement réaliste. Le discours politicien ne convainc plus. Il sonne creux. Partager les fruits de la croissance, c’est cela la démocratie économique. C’est un impératif et une question de justice sociale dans un Etat démocratique. C’est aussi le meilleur gage pour rendre irréversible la démocratie politique acquise de haute lutte.