Depuis que la coalition présidentielle autour de BBY a réussi à faire du président Macky Sall, candidat à sa succession, un plébiscite au premier tour de l’élection présidentielle du 24 février 2019, avec plus de 58% des voix exprimées par le peuple plus de 63%, l’euphorie de la victoire a fait émerger de nos rangs des propositions de réforme qui ont étonné plus d’un observateur.
En effet, alors que le KO de l’opposition cherche à trouver un moyen de mobiliser des personnes contre nous en soulevant un débat incongru sur un éventuel troisième mandat du président Macky Sall, ce qui, selon elle, serait constitutionnellement possible. à leur secours, comme s’ils voulaient leur donner des bâtons pour nous fouetter.
C’est ainsi que certains ont repris le flambeau, les propositions de Sonko et Idrissa Seck, rejetées par le peuple par son vote clairement exprimé, la dissolution de l’Assemblée nationale pour relier les locaux à la législation anticipée, et la répression du HCCT et du CESE, accusés de budgetivore et lieu de réinstallation de la clientèle politique du président Macky Sall.
Il était donc curieux de voir nos rangs, dont certains s’attaquer aux réalisations de notre peuple dans sa lutte pour la démocratisation de nos institutions, pour les rendre plus participatives et inclusives.
Pire encore, ils ont même plaidé pour le retour du SENAT à la place du HCCT, afin de rétablir une seconde chambre de notre Parlement, sans aucun pouvoir législatif, déjà rejeté par le peuple pour son évidente inutilité à démocratiser le Institutions de la République du Sénégal.
Les débats soulevés par certains de nos compagnons ont rapidement échoué, compte tenu de leur incongruité et de leur caractère néfaste pour l’image de notre coalition, qui est devenue encore plus brillante à la fin de notre grande victoire électorale.
Mais alors, piqués à la mouche, d’autres compagnons publient une nouvelle proposition de réforme visant à coupler le législatif au présidentiel 2024, prolongeant à cet effet, le mandat des députés qui se termine en 2022!
Comment pouvons-nous, en 2019, voir nos rangs sortir avec une telle proposition qui emmène notre pays loin en arrière en 1978, quand, pour la première fois, l’opposition républicaine et démocratique avait déclenché la lutte contre ce couplage, pour faire de ces deux types d’élections plus visibles, afin de donner à l’Assemblée nationale sa véritable personnalité en tant qu’institution de la République, au même titre que le président de la République, chef de l’Etat, et non plus en son annexe.
Cette lutte pour le découplage de ces deux élections ne s’est achevée, au prix de lourds sacrifices de républicains et de démocrates, qu’en 1992, avec le premier code électoral consensuel de l’histoire politique de notre pays.
Depuis lors, la lutte des républicains et des démocrates dans ce pays s’est concentrée sur une plus grande représentation des sensibilités politiques à l’Assemblée nationale avec le renforcement du proportionnel.
Et ce n’est que lors de la Conférence nationale de 2008, que républicains et démocrates de ce pays ont accepté de se battre à nouveau, de renforcer l’indépendance de cette institution et d’élargir ses prérogatives en matière de contrôle et d’évaluation des politiques publiques de l’exécutif, jusqu’à proposer à l’Assemblée nationale le pouvoir de nommer le Premier ministre à la majorité.
Aujourd’hui, avec la réforme de 2016 dirigée par le président Macky Sall, l’Assemblée nationale a acquis non seulement le renforcement de ses prérogatives en matière de contrôle de l’exécutif, mais également le pouvoir d’évaluer ses politiques publiques.
Ainsi répond à la première partie des objectifs de renforcement des pouvoirs de l’Assemblée nationale que républicains et démocrates s’étaient fixés un objectif d’approfondissement de la démocratisation des institutions de la République à partir de la Conférence nationale de 2008.
C’est à ce stade de lutte pour plus de visibilité et une plus grande personnalité de notre Assemblée nationale, que nous voyons des compagnons, tentons, avec cette proposition de couplage, de nous ramener en 1978!
Et pour cela, il faudra utiliser notre majorité à l’Assemblée nationale, modifier la Constitution afin de prolonger de deux ans le mandat des députés!
Veulent-ils vraiment donner à notre opposition la possibilité de rééditer son rêve le 23 juin 2011, si nous appelons l’Assemblée nationale à modifier la Constitution pour de telles raisons politiques de régression de nos institutions démocratiques?
Il ne faut pas perdre de vue que le respect du nombre de mandats et de leur durée constitutionnelle est devenu partout en Afrique, depuis le 23 juin 2011, une lutte républicaine et démocratique que nous avons déjà gagnée au Sénégal et qu’il ne faut pas , en aucune circonstance, être remis en question.
Par conséquent, nous, membres de la majorité présidentielle, n’aurons d’autre souci que de renforcer les réalisations démocratiques, économiques, sociales et culturelles de notre peuple au cours du premier mandat du président de notre coalition, en faisant de ce deuxième mandat un objectif encore plus important: de notre peuple qui a si largement renouvelé sa confiance.
C’est de là et de rien d’autre que dépendra le renouvellement de cette confiance dans le législatif de 2022 et dans le présidentiel de 2024.
De notre travail au cours de ce deuxième mandat, notre unité et notre cohésion dépendront du regain de confiance des citoyens des deux sections locales de décembre 2019, du Législatif de 2022 et du Président de 2024, pour pouvoir achever le programme du président Macky. Sall pour l’émergence du Sénégal en 2035.
La stabilité de nos institutions, la paix civile et la sécurité de notre peuple, dans un contexte de forte envie pour nos ressources pétrolières et gazières, sont en jeu. et une menace terroriste urgente dans notre sous-région.
Dans cette situation, les manœuvres politiques et les positions individuelles n’ont pas leur place dans notre majorité présidentielle autour de BBY et de son président, le président Macky Sall.
Notre unité et notre cohésion, chaque jour renforcées, nous ont permis de répondre aux attentes de notre peuple et nous ont valu toutes les élections auxquelles nous avons participé.
Pourquoi devrait-il en être autrement pour les autres événements à venir, tant que nous avons adopté l’Agenda pour l’émergence 2035 et que nous l’avons défendu victorieusement lors du référendum de 2016, de la législature de 2017 et de l’élection présidentielle de 2019?