Freiner l’immigration sauvage

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Faire du secteur agricole un outil de promotion et d’ascension sociale. Il serait temps que la presse sénégalaise mène des campagnes d’information dans plusieurs pays européens, afin d’informer au mieux les populations africaines sur les  dangers qui sont liés à l’immigration incontrôlée et de prévenir sur ce phénomène. Comme le savent la plupart des Sénégalais, rien que depuis le début de l’année 2018, un peu plus de 45.000 personnes sont arrivées par bateau en Italie, Grèce ou Espagne et que le problème de l’immigration clandestine en Méditerranée est réel et dramatique. La politique du chacun pour soi revient en plus se décharger sur les pays côtiers comme l’Espagne, qui absorbent l’immense majorité des arrivées. Plusieurs experts ont estimé que la question du retour des migrants africains devrait  susciter un intérêt croissant auprès des décideurs politiques dans les pays d’origine en Afrique, mais on n’a l’impression que ces derniers visent plutôt le retour des personnes qui ont acquis des ressources financières à l’étranger, perçues comme de potentiels agents de développement. Après analyse de la nature des campagnes utilisées dans la lutte contre l’immigration


irrégulière et qui  constituent aussi un outil des politiques de contrôle des flux migratoires, Il urge de faire comprendre à nos compatriotes que l’intention de retourner vivre dans le pays d’origine en Afrique doit être présente dans le cœur des migrants, même si la décision de retourner nécessite le fait d’être bien préparé afin de minimiser les risques, comme plusieurs recherches soutenues par des Sénégalais sur le sujet le démontrent à l’envi. Il s’y ajoute qu’il n’y a pas que les migrants sénégalais retraités qui retournent au pays, mais aussi des migrants qui veulent investir dans leur pays d’origine. Ces recherches ont mis en avant le rôle des ressources que les migrants ont pu acquérir à l’étranger en termes de capital financier, humain et social qui facilitent leur réinsertion et soulignent que les Sénégalais candidats au retour sont malgré tout confrontés à de nombreux défis à leur retour au pays. A ce sujet, nous pensons que les investissements dans le secteur agricole au Sénégal sont incontestablement un outil de promotion et d’ascension sociale évidente. Des recherches ont également été  abordées sur les difficultés auxquelles sont confrontés les


migrants africains qui n’ont pas choisi de retourner mais qui y ont été contraints. Il n’est pas utile d’affirmer que le retour des immigrés ne s’avère pas toujours évident lorsqu’ils étaient  en situation irrégulière dans leurs pays « d’accueil », qu’ils aient bénéficié d’un programme d’aide au retour « volontaire», comme dans le cas de certains retours quand ils ont été expulsés. Mais nous savons aussi que les retours contraints en raison de crises dans les pays de destination en Afrique peuvent aussi donner lieu à des expériences difficiles, comme l’ont révélé plusieurs chercheurs à propos des retours des migrants du Sénégal ou de Côte d’Ivoire et dans divers autres pays comme le Niger, la Somalie, la République démocratique du Congo, la Tunisie et l’Egypte. Si le retour des réfugiés est fortement encouragé au sein-même du continent africain et si les organismes internationaux insistent sur le fait que la décision pour les réfugiés de retourner dans leur pays d’origine doit être basée sur une information objective, peu de travaux ont été consacrés à  la réinsertion des immigrés de retour dans leur pays d’origine. Il faut corriger cela.

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