Les grands perdants Wade et Khalifa Sall .Abdoulaye WADE a été l’un des grands perdants de la présidentielle 2019. Il a surestimé ses forces et s’est retrouvé discrédité, désavoué et humilié.

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Son appel au boycott a été rejeté : 66 % des électeurs inscrits ont pris le chemin des urnes. Sa volonté de déstabiliserle pays n’a pas prospéré. Aucune urne n’a été brûlée ni aucun fichier électoral. Lui-même n’a présidé à aucun autodafé et/ ou aucune nuit de cristal électoral. Ilrestera pourtoujours cet homme aigri, vieilli, abandonné par ses suivants de naguère et renier par la communauté internationale. Le Président Alpha CONDE de Guinée l’a sauvé d’un désastre total en lui faisant faire un aller-retour à Conakry pour masquer sa désillusion si on peut dire.Qu’il l’ait persuadé de mettre de l’eau dans son « bissap » sans doute. Mais aucun deal n’a été conclu avec lui parle Sénégal. S’il avait essayé de mettre en application ses appels à l’autodafé ou à l’acte deNERON il aurait été mis en échec par les forces de l’ordre. Comment pouvaitil semer désordre et incendie dans un pays où son fils qu’il aime à la folie – avait été arrêté, jugé et condamné. Où il est resté en prison pendant plus de 3 ans sans qu’il ne puisse rien faire ? En vérité Wade est victime d’un mal qui ronge souvent les anciens Présidents et qui les maintient dans un état second où ils s’imaginent être toujours, tout puissant. Mais le père de Karim Wade a appris, à ses dépens, qu’il n’est plus Président et que son fils n’est plus Ministre du Ciel et de la Terre. Il est encore scotché au Terrou – Bi où il peut noyer ses chagrins électoraux et, seul l’échec cuisant d’Idrissa Seck et de Madické Niang peut lui procurer un peu de satisfaction. Les deux qui l’ont vraimenttrahi ont été laminés etle dernier Madické, véritablement humilié avec 1,4 % des voix. Autre victime sérieuse du scrutin du 24 Février Khalifa SALL ex- maire de Dakar, ex-député.Non seulement la Cour de Justice de la CEDEAO a validé tous les actes de justice sénégalaise à son encontre mais il a aussi subi de plein fouet, le désaveu de l’électorat dakarois. Son appel à voter Idrissa SECK a été une faute politique majeure. Comment Khalifa SALL pouvait-il croire que les socialistes allaient voter pour un homme qui a été leur bête noire lorsque WADE a pris le pouvoir en 2000 ? Personne n’a oublié le calvaire infligé à des personnalités liées au régime socialiste certes ciblées par WADE mais aussi victimes d’Idrissa SECK qui a été l’homme des basses œuvres. Et qui allait devenir l’arroseur arrosé finissant en prison, là où il a poussé beaucoup de personnes auparavant. Khalifa SALL a perdu les pédales, en faisant ce choix irréfléchi, guidé par un désir de vengeance qui est toujours mauvais conseiller. Aujourd’hui il ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer. Il n’a plus aucun recours possible et doit purger encore 3 ans de prison. Déjà son lieutenant Bamba FALL devenu 1er adjoint de la mairesse de Dakar a choisi de retourner au PS et de lui tourner le dos. Khalifa SALL ne sera pas un facteur important lors des élections locales et municipales de décembre prochain car ceux qui étaient avec lui, ont constaté qu’Idrissa SECK qu’il a soutenu, a été battu partout à Dakar, y compris àGrand-Yoff qui semblait être son fief politique. L’isolement de Khalifa SALL va prendre de l’ampleur, si on peut dire, et que sa solitude pourrait être de plus en plus grande. Il ne doit s’en prendre qu’à lui-même pour avoir manqué de lucidité et s’être engagé dans une action de détournement de deniers publics en tablant sur une impunité qui n’a pas été au rendez-vous. Sa longue expérience politique ne lui a pas beaucoup servi, car pour avoir de l’expérience il faut utiliser son intelligence, sa formation et / ou celle de ses amis. Khalifa SALL a des lacunes dans ce domaine et c’est sans doute ce qui l’a perdu.

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