La drogue du pouvoir a fait péter les plombs à Patrice Talon qui a imposé l’organisation d’élections législatives sans la participation d’un seul parti d’opposition. Du jamais au Bénin ,depuis des lustres !
Résultat des courses : un boycott massif qui aboutit à moins de 23% de taux de participation.
Désavoué par le peuple souverain, Talon pousse les forces de l’ordre à charger les manifestants :bilan provisoire du jour(ce 2 mai) :2 morts à Cotonou.
Depuis son avènement à la tête de l’Etat, Talon marche sur la.. tête. C’est le cas de le dire, tellement l’homme n’en fait qu’à sa ..tête.
Il cherche, manifestement à imposer une dictature dans un pays qui est une référence démocratique en Afrique.
Ce choix pernicieux n’a aucune chance de prospérer car les citoyens ne l’accepteront pas.
Ce jour ,la violence a ensanglanté Cotonou et, dans le nord du pays ,une usine de coton a été brûlé.
Talon que la filière coton a rendu milliardaire devrait décrypter le message et faire machine arrière ,pour annuler la parodie d’élection et dialoguer avec les opposants pour organiser un autre scrutin transparent et démocratique.
C’est ce que dicte le bon sens ,mais Talon semble en proie à la drogue du pouvoir.
Il ne voit plus clair « dans sa tête, « comme disent les ivoiriens qui ont un langage bien choisi.
Il va donc dans le mur ,à ses risques et périls.
Le certain est que son coup de force ne passera pas et les manifestations de Cotonou ne vont pas s’arrêter facilement.
Il en sera de même au Nord, fief de l’ex- président Yayi Boni, dont la maison de Cotonou a été ciblée par la police depuis deux jours.
A l’évidence Talon file du mauvais coton et le retour de boomerang est à craindre.
Le Bénin est une référence démocratique en Afrique et ses citoyens ne vont pas abdiquer leur liberté.
Ils vont agir pour la préserver et exercer leurs droits démocratiques.
La mort des deux manifestants pourrait être un électrochoc salutaire pour Talon et les forces de l’ordre. Il faut le souhaiter pour que cesse la répression et que triomphe le bon sens.
