SENEGAL :LE DIALOGUE NATIONAL EN MARCHE

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Macky Sall a présidé la cérémonie de lancement du « dialogue national »le 28 mai au Palais de la République à Dakar.

En présence de nombreux dignitaires ,officiels et personnalités de premier rang du pays :ministres ,députés, leaders syndicalistes, chefs religieux et coutumiers etc.

M. Famara Ibrahima Sagna a été choisi ,par le chef de l’ETat, pour diriger le « comité de pilotage du dialogue national ».

C’est un homme d’expérience doublé d’un grand commis de l’Etat  ,plusieurs fois ministre et ancien président du conseil économique et social et qui jouit d’un  grand respect de la part de ses concitoyens.

Il sera secondé par le général Mamadou Niang, ancien ministre de l’intérieur, le professeur de droit Alioune Sall et M. Madzide Ndiaye ,expert électoral, membre de la société civile.

La compétence et la neutralité de ces personnalités est reconnue de tous et, on peut donc espérer  que le dialogue national soit fécond.

L’objectif est de trouver des points de convergence pour rendre plus efficace la collecte des parrainages, la mise à jour permanente du fichier électoral, approfondir la réflexion sur la meilleure organisation possible des joutes électorales ,trouver des consensus sur le calendrier des scrutins etc.

En fait ,il s’agit de dialoguer pour renforcer la pratique démocratique sénégalaise qui fait référence en Afrique et dans le monde.

Il n’y a aucune crise  à juguler ,ni aucune catastrophe à circonscrire. Mais il y a une dynamique positive à faire perdurer dans un pays de dialogue par excellence.

C’est pour quoi le choix de Wade et de Ousmane Sonko de ne pas participer est incompréhensible.

Le premier avait donné son accord avant de se rétracter ,sous la pression de son fils Karim.

Résultat des courses :une nouvelle implosion en cours du PDS qui va aboutir au départ de Omar Sarr, très probablement. Car il a osé répondre à l’appel du président de la République et s’est rendu au Palais.

Quant à Sonko qui avait aussi marqué son accord, il a fait faux bond pour  des raisons de tactique politicienne :faire le buzz, apparaître comme l’opposant « irréductible » et essayer de placer aux premières loges des haineux .

Ce personnage est dangereux pour la démocratie car il recule devant rien :mensonge, calomnies, fake news, la totale.

Mais, cette fois, il a franchi la ligne rouge du manque de respect envers toute la République,  en s’adressant de manière impolie à des personnalités respectables, comme Famara Ibrahima Sagna qui a l’âge de son père, voire de son grand-père.

Le respect est une valeur cardinale des sociétés africaines et Sonko semble l’ignorer. Il va le regretter.

Du reste son no-show ne change rien à un dialogue national qui peut se passer d’un personnage aussi douteux que les sénégalais ont rejeté massivement le 24 février dernier.

A l’exception de la région de Ziguinchor, son score dans le reste du pays est lamentable.

Pour en revenir au dialogue national, il est parti sur un bon tempo.

Mais les différents intervenants  qui ont demandé au président Macky Sal de « libérer Khalifa Sall »n’ont rien compris à la démocratie et à l’Etat de Droit.

Il y a une séparation des pouvoirs et le cas de Khalifa Sall relève de la justice.il arrivera un moment(quand il aura purgé plus de la moitié de sa peine et qu’il en aura fait la demande, le président de la République pourrait le gracier).

Pour Karim Wade, c’est plus complexe car l’amnistie est une prérogative de l’Assemblée nationale.

Le dialogue national ne peut pas se limiter à ces questions politiques.

Il doit englober toutes les autres qui intéressent la vie des populations, pour trouver des solutions aux difficultés qui, les assaillent.

Les seules questions politiciennes n’épuisent pas le débat national qui est économique ,culturel et social. Aussi !

Dans 15 jours, la machine du « dialogue national » sera mise en branle.

« Que cent fleurs s’épanouissent »

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