Une cabale néocoloniale de la BBC pour déstabiliser le Sénégal !
L’Assemblée générale de l’ONU a voté, mercredi 22 mai 2019, une résolution, portée par le Sénégal, pour exiger que le Royaume-Uni restitue l’archipel de Chagos à l’Île Maurice. Des analystes n’avaient pas manqué de qualifier ce fait inédit de « clap de fin de l’une des dernières grandes batailles coloniales du XXIe siècle« . D’autres se demandaient si le geste « osé » du Sénégal, allait-il rester impuni ?
Depuis le vote de la fameuse résolution de l’Assemblée générale de l’Onu, portant restitution de l’Archipel de Chagos à l’Ile Maurice, le Sénégal était dans l’œil du cyclone pour avoir porté le combat pour la décolonisation de cet Archipel, considéré comme l’une des dernières miettes de l’Empire colonial britannique.
Dimanche 2 juin 2019, la chaîne anglaise BBC a diffusé en prime time une pseudo enquête intitulée : « le scandale énergétique de 10 milliards de dollars » dans l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal. La mise en scène de l’audiovisuel public britannique du dimanche soir, a eu recours aux services de deux « tirailleurs » des temps modernes, parlant au nom de l’opposition sénégalaise.
Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre, candidat malheureux à la candidature de la présidence de la république (éliminé par le parrainage) et Mamadou Lamine Diallo, un autre candidat malheureux à la candidature (éliminé également par défaut d’un nombre suffisant de signatures).
Les deux opposants savaient-il vraiment que la célèbre chaîne britannique les utilisait pour un règlement de compte, non pas contre le frère cadet du président Macky Sall, en l’occurrence Aliou Sall, mais plutôt contre « ce petit pays d’Afrique francophone » qui a osé défier cet ancien empire colonial ?
Symbole du lent déclin de l’Empire colonial britannique, les îles Chagos, représentait pour les Britanniques, l’une des survivances de la belle époque où le grand Empire britannique enjambait les 5 continents. La résolution du 22 mai, portée par le Sénégal, est perçue comme un couteau planté dans le dos de l’ancienne puissance d’avant Brexit.
Le célèbre journal « Les Échos » rapporte que : » L’ambassadrice Karen Pierce, représentante permanente du Royaume-Uni auprès de l’Onu, a qualifié la résolution portée par le Sénégal de « graves accusations » contre le Royaume-Uni « .
La riposte britannique passe par le média public BBC, qui a diffusé et mis en ligne une vidéo, qualifiée pompeusement « d’investigation » de près de 11 minutes, la journaliste Mayeni Jones avance que « BP, le géant de l’énergie (britannique), a accepté de payer près de dix milliards de dollars à un homme d’affaires impliqué dans un contrat pétrolier controversé ». L’homme d’affaires en question se nomme Frank Timis, un Roumano-Australien, installé à Londres, et BBC d’ajouter « qu’Aliou Sall aurait servi de relais dans ce scandale de corruption entre ces deux parties ».
À rappeler que BP avait acheté les actions de Frank Timis dans un gisement de gaz au large des côtes du Sénégal pour 250 millions de dollars en 2017. Selon le média anglais, les documents obtenus par BBC Panorama et Africa Eye « révèlent que BP versera également à la société Agritrans Sarl, détenue par Aliou Sall, entre neuf et douze milliards de dollars en redevances ».
Dans une conférence de presse, Aliou Sall a nié en bloc, toutes les accusations, et a menacé de porter plainte contre BBC. En vérité, la chaîne britannique est coutumière des faits. Un célèbre quotidien britannique rapporte ceci : « Dans une émission Newsnight, diffusée en 2012, le directeur général de la BBC, George Entwistle, en poste depuis sept semaines seulement, a fini par démissionner. Le coup de grâce lui a été asséné, dix jours après, quand la chaîne BBC2 diffuse, dans son émission d’investigation phare Newsnight, une enquête accusant de pédophilie un ancien politicien conservateur de l’ère Thatcher, sans toutefois le nommer. Des accusations qui se sont depuis révélées fausses et fruit d’un témoignage erroné. Bref, du journalisme de bas étage, l’inverse de ce sur quoi l’édifice BBC clame haut et fort être fondé. Le groupe public se retrouve plongé dans une grave crise de confiance ».
Voulant se venger du Sénégal, BBC a instrumentalisé des opposants en mal d’audience pour raconter des contrevérités sur la famille du président de la République. Unis derrière Aliou Sall, les Sénégalais, animés d’un esprit patriotique ont fait bloc pour refuser la manipulation médiatique et dire à la BBC que cette cabale, digne de l’époque coloniale, ne passera pas.