Le footballeur sénégalais Sadio Mané, évoluant au club de Liverpool ,est le choix numéro un du plus grand nombre de spécialistes et entraineurs prestigieux et honnêtes, pour le titre de « ballon d’or » mondial de cette année. Sadio Mané qui a été injustement écarté de l’attribution du titre de « joueur FIFA de l’année » devance nettement Lionel Messi et Christiano Ronaldo, cette saison, en tant que vainqueur de la coupe d’Europe des clubs champions, meilleur buteur du championnat anglais (avec Salah et Aubemeyang) et finaliste de la coupe d’Afrique d’ Afrique des Nations. Mohamed Salah qui aurait pu rivaliser avec lui n’a pas atteint la finale de la coupe d’Afrique disputée chez lui, en Egypte. Aubermeyang, non plus et n’a pas gagné la coupe d’Europe des clubs champions. Alors, le triomphe de Mané devrait s’imposer en toute logique sportive. Mais, il y a le racisme, plus nocif que jamais qui gangrène le football international, comme il empoisonne les sociétés occidentales, mais aussi asiatiques et arabes. Seule la peur de déclencher un nouveau scandale mondial pourrait favoriser la victoire de Sadio Mané. Autrement, comme pour le trophée FIFA ,le racisme, mais aussi les enjeux capitalistes(le choix du ballon d’or a des incidences économiques importantes)vont converger ,si on peut dire, pour écarter Mané. Le seul joueur africain à qui le ballon d’or a été décerné, est George Weah qui a été consacré en 1995, lors de la quarantième édition. D’immenses talents qui ont réussit des exploits remarquables, comme Samuel Etoo, Didier Drogba, n’ont jamais été distingués. Il faut ajouter que Thierry Henri, qui a sa statue érigée devant le stade d’Arsenal, n’a jamais été Ballon d’or, non plus. Sa couleur de peau a-t-elle été prise en compte ? Nous avions dénoncé une visite de l’ex-président François Hollande à Clairefontaine(lieu de regroupement de l’équipe de France de foot) qui a abouti à la publication de photos, par l’Elysée, où n’apparaissait aucun joueur noir :il y avait l’entraineur Deschamps ,le gardien Lloris, mais aucun joueur noir. En soi, c’est un exploit, car effacer tous les joueurs noirs des « Bleus » est ridicule, tant cette équipe de France est le symbole même de la diversité assumée par un entraineur lucide ,gagneur et courageux. Cette séquence scandaleuse illustre bien le « problème » que la France a avec ses « Bleus» qui étaient très peu populaires avant de gagner le Mondial Russe. Et qui ont disparu des écrans-radars depuis, et pour les choix publicitaires c’est toujours Antoine Griezman qui touche le jackpot .Il a la couleur pâle ,n’est-ce pas ? Mbappé le métissé bénéficie d’une couleur claire qui peut aider. C’est vraiment triste d’en être là, en France, au 21 ème siècle ! Mais le racisme y fait encore des ravages et pénalisent beaucoup de monde, dans toutes les couches sociales. Il en est de même dans tous les pays occidentaux, dans les ex-pays de l’Est ,en Chine et dans de nombreux pays asiatiques et arabes. Même si ces derniers (les arabes) sont aussi victimes de racisme. Les non-choix de Benzema, et Nasri sont aussi dictés par le racisme ,quoiqu’on en dise ! Le football reflète les sociétés où il se joue et ne peut donc être immune des tares qui y existent. C’est dire que,par delà le cas de Sadio Mané, il y a un combat planétaire à mener contre le racisme dans le foot et dans les sociétés, en général. Même si le ballon d’or est attribué au joueur sénégalais. Ce serait, cependant une grande victoire, celle du fair-play sportif. Sinon, il faut continuer de critiquer les racistes qui sèment haine et injustice, dans le temple où le culte du ballon rond tient office
