DECHARGE DE MBEUBEUSS Un programme de modernisation et de gestion intégrée en cours

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Créée en 1968 la principale décharge des ordures de la ville de Dakar suscite une vive tension entre les populations riveraines de la décharge et l’Etat. Il s’agit des habitants des communes de Malika, Yeumbeul Nord et Sud, Keur Massar, Tivaouane-Peul qui exigent la délocalisation de la décharge comme décidée par les autorités de l’Etat depuis 2001. Avec un déchargement de près de 360 camions de bennes tasseuses, soit 2400 tonnes de déchets par jour et 800.000 tonnes de déchets par an, Mbeubeuss est devenu aujourd’hui un paradis pour les 1800 recycleurs qui y mènent des activités lucratives qui assurent des gains journaliers de l’ordre de 3000 à 7000 FCfa. La pollution de l’air et de la nappe phréatique à l’origine des maladies pulmonaires, cutanées, et autres nuisances pour les populations riveraines de la décharge fait des ravages sur le plan sanitaire et environnemental. C’est pourquoi la question de la délocalisation de la décharge qui a toujours été une doléance des populations est devenue une exigence avec la naissance d’un collectif dénommé « Mbeubeuss Dafa Doy » qui se fait de plus en plus menaçant. La dernière visite du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana a permis d’arrondir les angles entre les populations qui exigent la délocalisation pure et simple de la décharge, et des recycleurs qui n’approuvent pas le projet de requalification et réhabilitation. Pour réduire l’impact de la pollution de l’air sur les populations, la décision a été prise d’interdire la mise en feu des pneus à l’intérieur de la décharge. Des citernes seront mises à disposition, préconise-t-il, pour procéder à l’extinction des feux d’origine humaine. Il sera mis en place, à en croire le ministre Abdou Karim Fofana, un dispositif policier à l’entrée de la décharge pour avoir de l’autorité et de la sécurité à Mbeubeuss, en relation avec l’UCG. Outre ces mesures, le travail des enfants mineurs sera interdit. Les autorités sont convaincues que pour régler le problème de Mbeubeuss, il va falloir mettre en place un Programme de modernisation de la gestion intégrée de l’économie des déchets (Promoged). Un travail que l’Etat du Sénégal est en train d’asseoir avec les partenaires au développement

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