Le président du comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna est entrain de mettre les bouchées doubles pour accélérer le rythme. Les rencontres se multiplient et tout semble indiquer, au train où vont les choses, que les discussions avancent assez rapidement.
Sagna est dans une dynamique de rattraper le « temps perdu » du fait des lenteurs constatées avant son « installation ». Maintenant, plus personne ne doute de la mise en branle du comité de pilotage et de la détermination de tous ses membres d’agir vite et bien, au service de la Nation. La feuille de route tracée par le chef de l’Etat,Macky Sall est suivie à la lettre pour l’organisation d’un dialogue sincère et responsable, le seul à même d’aboutir à des conclusions consensuelles sur le plus grand nombre de questions politiques examinées. C’est parfaitement possible, comme l’a démontré l’accord réalisé sur le report des élections locales jusqu’en 2021. Ceux qui ont choisi, comme Ousmane Sonko de ne pas répondre à l’appel, ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes, lorsqu’il s’agira de se soumettre aux solutions consensuelles adoptées par les acteurs engagés dans le dialogue national. Les absents ont toujours tort. Ceux qui boudent, comme Wade et ses partisans-talibés, subiront le même sort, à moins qu’ils ne finissent par monter à bord du train. L’éthique de responsabilité s’impose à l’homme d’Etat et l’oblige. Le dialogue est consubstantiel à la pratique démocratique et, au Sénégal, il est aussi un marqueur culturel identifié au sein de toutes les couches sociales. Quelqu’un qui refuse de dialoguer s’isole et finit au banc de la société. Il ne peut rassembler large et ne peut prétendre faire foule et/ou majorité, si on ose dire. Macky Sall est un homme de dialogue qui a toujours joint l’acte à la parole, en tendant la main à tous, en assumant totalement son statut de président de la République, président de tous les sénégalais. Le dialogue qu’il promeut est une chose sérieuse pour l’avenir de la Nation. Il ne cherche à faire aucun coup politique ou autre ;il a pour objectif de renforcer la pratique démocratique qui est une œuvre, par définition, inachevée. Toutefois le dialogue n’est pas du bavardage et n’est pas une fin ensoi. Il permet de réaliser des avancées par consensus et/ou compromis majoritaire. En effet dialoguer ne signifie guère dicter ses options, imposer ses points de vue. Non ! Il s’agit d’un processus dynamique d’échanges et de concertations qui ouvrent des voies de conciliation entre ’hommes et femmes patriotes et respectueux les uns des autres. Le dialogue est donc culte de l’humilité et respect de l’Autre qui est d’égale dignité en tant qu’être humain et concitoyen. Les médias qui couvrent le dialogue national ont une responsabilité particulière à exercer, en faisant objectivement leur travail, sans chercher, coûte que coûte le buzz futile. Les médias ont le droit, voire l’obligation de révéler des divergences si elles existent-soit dit en passant, il n’y aurait pas de dialogue si les protagonistes étaient d’accord sur tout- . Les auto-exclus du dialogue doivent, au moins, reconnaître le droit des autres à participer librement au dialogue. Comme ceux qui critiquent le gouvernement doivent aussi accepter que d’autres le défendent. En démocratie, la diversité des opinions et des choix est une donnée fondamentale du système. C’est pour quoi la dialogue en est le carburant revitalisant, indispensable. Le Sénégal n’a pas besoin d’attendre l’exploitation de son pétrole pour mettre les pleins gaz.. dans un dialogue profitable à Tous. Toujours !
