Le président ivoirien,
Alassane Ouattara laisse
mijoter le suspense sur
une éventuelle
candidature à la
présidentielle de cette
année .Il n’écarte aucune
option et donne rendez-
vous à bientôt d’abord
pour une modification
constitutionnelle, ensuite
pour une déclaration ou
non de candidature. Il a
les cartes en main et il est
bien le maitre du jeu.
En attendant, il fait des tournées éco-
nomiques et politiques, des visites de
courtoisie, comme celle, organisée en
grande pompe et rendue à la reine des Baou-
lés. La cérémonie de présentation des vœux
au niveau du parti RHDP(rassemblement des
houphouètistes pour la démocratie et la paix)
a, aussi été marquée par une mobilisation
hors norme, aux allures de meeting-démons-
tration de force.
L’homme fort du pays ne rate aucune occa-
sion pour lancer des piques aux membres de
l’opposition, notamment son ex-allié, Henri
Konan Bédié qui rêve de retrouver le fauteuil
présidentiel à… 86 ans.
C’est ainsi qu’il a précisé que la réforme consti-
tutionnelle ne va écarter personne et même
ceux qui ont cent(100) ans pourront se pré-
senter. L’évident est que le cas Bédié est dé-
routant car l’homme était véritablement
choyé par Ouattara qui lui avait octroyé, dans
les faits, un statut non officiel de vice-prési-
dent, avec résidence et toutes les marques
de respect et d’attention qui vont avec. Com-
ment dans ces conditions provoquer une
rupture et cibler un retour illusoire après
l’échec patent d’une présidence de toutes
les dérives.
Pour que nul n’en ignore : »l’ivoirité » détes-
table qui a inoculé le poison de la haine dans
la société ivoirienne est une trouvaille dia-
bolique du Sphinx de Daoukro. Cela lui a prté
malheur car il a été le premier président de
la Côte d’Ivoire victime d’un coup d’état et
exfiltré au Ghana voisin.
Ce fut la fin lamentable d’une présidence-
descente aux enfers qui a plongé le pays du
Sage Boigny dans des dérives tragiques
jusqu’à l’épreuve de force imposée par Lau-
rent Gbagbo qui a refusé d’accepter sa défaite
électorale face à Alassane Ouattara.
Les affrontements qui s’ensuivirent ont fait,
au moins, trois mille (3000 )morts et Gbagbo
a fini à la CPI (cour pénale internationale) qui
n’a pas encore fini de le juger, au moment où
ces lignes sont écrites.
Quant à Bédié, il avait su faire amende ho-
norable, en se rangeant du côté du futur vain-
queur de la présidentielle, Alassane Ouattara.
C’est sans doute la réussite insolente de ce
dernier qui a réveillé sa jalousie.il a oublié
que le dernier premier ministre de Houphouet
Boigny est un économiste réputé, doublé
d’un leader politique talentueux, soucieux
d’améliorer les conditions de vie de ses conci-
toyens. Et qui le prouve par les actes. Rap-
pelons, qu’en tant que premier ministre
d’Houphouet, Ouattara avait construit trois
(3)universités en trois ans, à Abidjan.
Personne n’a fait mieux ni en Côte d’Ivoire,
ni ailleurs. Ces deux mandats qui touchent
à leur fin, ont été une décennie de boom éco-
nomique sans précédent :le taux de crois-
sance atteignant le chiffre record de 10%.
La Côte d’Ivoire caracole à la première place
mondiale des pays exportateurs de cacao.
Le défi lancé, il y a peu, de truster le leadership
au niveau des pays producteurs de noix de
cajou est entrain d’être relevé avec panache,
la Côte d’Ivoire ayant réussi à atteindre le mil-
lion de tonnes.
Le nombre d’écoles et d’universités
construites dans les régions est tout simple-
ment impressionnant .Comme celui des in-
frastructures routières, des ponts, d’usines,
de forages, de centrales électriques etc.
La Côte d’Ivoire est en chantier et conforte
son rang de leader de la zone UMOA (union
monétaire ouest-africaine) et de puissance
économique de premier plan en Afrique.
Dans le respect de la démocratie, de la liberté
de la presse et de tous les droits de l’homme.
Mais dans le respect aussi des normes de
sécurité dans un pays qui a été attaqué par
les terroristes à Grand Bassam le 15 mars
2016, agression qui avait fait 19 morts. Depuis
la Côte d’Ivoire a su prendre les mesures né-
cessaires pour faire face et échec à toute
nouvelle attaque terroriste. On comprend,
dans ce contexte précis, pour quoi les vel-
léités de déstabilisation de Guillaume Soro
et de ses acolytes sont prises très au sérieux
.L’enregistrement entre les mains de la justice
ivoirienne est reconnu par Soro. Il affirme
qu’il date de 2017. Et alors ? La question est
de savoir s’il est authentique ou non ?
Si les propos qui y sont tenus sont dangereux
ou non pour la stabilité de la Côte d’Ivoire ?
C’est la justice qui va trancher et, elle a déjà
suffisamment de preuves pour faire arrêter
les députés pro-Soro pris en flagrant délit.
Ce qui justifie la non prise en compte de leur
immunité.
Cela ne veut pas dire qu’ils seront privés de
leur droit à un procès équitable, une fois les
enquêtes en cours bouclées.
Quant à Guillaume Soro lui- même, force est
de constater qu’il a choisi une démarche ha-
sardeuse qui l’a mené dans l’impasse poli-
tique où il se trouve actuellement.
En ce qui concerne Gbagbo, il est déjà
condamné par contumace en Côte d’Ivoire
où son retour ne peut donc être à l’ordre du
jour quelque soit la décision de la CPI.
Dans la situation politique actuelle de la Côte
d’Ivoire, Ouattara a bien raison d’affirmer que
« quelque soit le candidat du RHDP, il l’em-
portera dès le premier tour de la présiden-
tielle. En effet l’opposition est divisée et sans
programme. Il n’y a pas non plus de leader
rassembleur et/ou fédérateur.
SI un match retour (comme lors du premier
tour le 31 octobre 2010) devait avoir lieu entre
Ouattara et Bédié, ce dernier serait encore
battu .Il s’était classé troisième en 2010, der-
rière Gbagbo et Ouattara. Gbagbo est d’ores
et déjà écarté par la justice.
Ouattara reste le maître du jeu, candidat ou
pas.
Personne n’a fait mieux ni en Côte d’Ivoire, ni
ailleurs. Ces deux mandats qui touchent à leur
fin, ont été une décennie de boom économique
sans précédent :le taux de croissance
atteignant le chiffre record de 10%.