POPULATION ET DEVELOPPEMENT Les villes africaines vont accueillir 950 millions de personnes en 2050

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« Comprendre la géographie urbaine de l’Afrique : une priorité pour le continent », selon le nouveau
rapport du Club Sahel de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) et l’Organisation de coopération et de développement
(OCDE), les villes d’Afrique recevront 950 millions de personnes en 2050.

Sous l’effet de sa forte croissance dé-
mographique, l’Afrique connaît la

croissance urbaine la plus rapide du
monde : la population devrait doubler et, les
villes accueillir 950 millions de personnes
supplémentaires, d’ici 2050. Les décideurs

doivent intégrer les profondes transforma-
tions urbaines à l’œuvre en Afrique et saisir

les nouvelles opportunités offertes par le

continent déjà urbanisé, selon les recom-
mandations du nouveau rapport du

CSAO/OCDE, lancé, à Addis-Abeba, dans le

cadre d’un événement organisé conjointe-
ment avec l’Agence de développement de

l’Union africaine (AUDA-NEPAD), en marge
du 33e Sommet de l’Union africaine.
Dr Ibrahim Mayaki, Secrétaire exécutif, Agence
de développement de l’Union africaine
(AUDA-NEPAD) et Président honoraire, Club
du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO), a
invité les participants à penser la géographie
urbaine du continent de manière différente,
et les politiques à rattraper leur retard en
étant multidimensionnelles et plus inclusives.
Ces réflexions sont partagées par la Ministre
angolaise des Affaires sociales, Mme Carolina

Cerqueira, qui souligne que « dans la plani-
fication de l’urbanisation en Afrique, nous

devons nous assurer que nos politiques pu-
bliques soient respectueuses de chacun ».

L’un des principaux défis est le manque de

données et de faits pour mieux informer l’ac-
tion publique, souligne le rapport.

L’approche spatiale adoptée dans ce rapport

identifie et suit les transformations fonction-
nelles, tout en décrivant les forces sous-ten-
dant l’urbanisation à l’échelon local, régional

et continental. S’appuyant sur la base de don-
nées géospatiale Africapolis (www.africapo-
lis.org), couvrant 7 600 agglomérations dans

50 pays
africains, le rapport analyse les principales
dynamiques de l’urbanisation africaine, dans
leur contexte historique, environnemental et
politique. Englobant l’ensemble de la trame
du réseau urbain — des petites
villes aux régions métropolitaines, en passant
par les villes intermédiaires —, il propose des
options politiques plus inclusives et ciblées.
Ces dernières intègrent les dimensions autant

sociales qu’environnementales et reconnais-
sent le rôle moteur des agglomérations ur-
baines sur l’économie et le changement so-
cial. C’est dans ce contexte que Mme Josefa

Sacko, Commissaire de l’Ua chargée de l’éco-
nomie rurale et de l’agriculture, a indiqué : «

Nous devons changer le discours sur les villes

africaines. Le rapport Dynamiques d’urbani-
sation africaine 2020 constitue un outil im-
portant pour la planification urbaine à

l’échelle continentale ». Ce point a été repris
par Mme Sarah Anyang Agbor, Commissaire
de l’Ua pour les ressources humaines, la

science et la technologie, qui a affirmé l’im-
portance de l’identification et de la contex-
tualisation des réalités urbaines, pour la mise

en œuvre de la vision de l’Agenda 2063
L’Afrique que nous voulons.
Le rapport explique l’existence de milliers
d’agglomérations urbaines non enregistrées
dans les statistiques officielles, dans des zones
encore considérées comme rurales. L’ampleur
de ce phénomène est frappante et ne
concerne pas uniquement les petites villes,
ou les banlieues des grandes villes, mais des
agglomérations de toutes tailles. Certaines
dépassent le million d’habitants : Onitsha
(Nigéria) ; Sodo et Hawassa (Éthiopie) ; Kisii
et Kisumu (Kenya) ; Bafoussam (Cameroun)
; ou Mbale (Ouganda). Elles émergent sous
l’effet des transformations démographiques
rurales, qui entraînent une vaste urbanisation
in situ et brouillent ainsi les frontières entre
le rural et l’urbain.

Dr Ibrahim Mayaki,
Secrétaire exécutif, Agence
de développement de l’Union
africaine (AUDA-NEPAD) et
Président honoraire, Club du
Sahel et de l’Afrique de
l’Ouest (CSAO)

Sous l’effet de sa forte croissance dé-
mographique, l’Afrique connaît la

croissance urbaine la plus rapide du
monde : la population devrait doubler et, les
villes accueillir 950 millions de personnes
supplémentaires, d’ici 2050. Les décideurs

doivent intégrer les profondes transforma-
tions urbaines à l’œuvre en Afrique et saisir

les nouvelles opportunités offertes par le

continent déjà urbanisé, selon les recom-
mandations du nouveau rapport du

CSAO/OCDE, lancé, à Addis-Abeba, dans le

cadre d’un événement organisé conjointe-
ment avec l’Agence de développement de

l’Union africaine (AUDA-NEPAD), en marge
du 33e Sommet de l’Union africaine.
Dr Ibrahim Mayaki, Secrétaire exécutif, Agence
de développement de l’Union africaine
(AUDA-NEPAD) et Président honoraire, Club
du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO), a
invité les participants à penser la géographie
urbaine du continent de manière différente,
et les politiques à rattraper leur retard en
étant multidimensionnelles et plus inclusives.
Ces réflexions sont partagées par la Ministre
angolaise des Affaires sociales, Mme Carolina

Cerqueira, qui souligne que « dans la plani-
fication de l’urbanisation en Afrique, nous

devons nous assurer que nos politiques pu-
bliques soient respectueuses de chacun ».

L’un des principaux défis est le manque de

données et de faits pour mieux informer l’ac-
tion publique, souligne le rapport.

L’approche spatiale adoptée dans ce rapport

identifie et suit les transformations fonction-
nelles, tout en décrivant les forces sous-ten-
dant l’urbanisation à l’échelon local, régional

et continental. S’appuyant sur la base de don-
nées géospatiale Africapolis (www.africapo-
lis.org), couvrant 7 600 agglomérations dans

50 pays
africains, le rapport analyse les principales
dynamiques de l’urbanisation africaine, dans
leur contexte historique, environnemental et
politique. Englobant l’ensemble de la trame
du réseau urbain — des petites
villes aux régions métropolitaines, en passant
par les villes intermédiaires —, il propose des
options politiques plus inclusives et ciblées.
Ces dernières intègrent les dimensions autant

sociales qu’environnementales et reconnais-
sent le rôle moteur des agglomérations ur-
baines sur l’économie et le changement so-
cial. C’est dans ce contexte que Mme Josefa

Sacko, Commissaire de l’Ua chargée de l’éco-
nomie rurale et de l’agriculture, a indiqué : «

Nous devons changer le discours sur les villes

africaines. Le rapport Dynamiques d’urbani-
sation africaine 2020 constitue un outil im-
portant pour la planification urbaine à

l’échelle continentale ». Ce point a été repris
par Mme Sarah Anyang Agbor, Commissaire
de l’Ua pour les ressources humaines, la

science et la technologie, qui a affirmé l’im-
portance de l’identification et de la contex-
tualisation des réalités urbaines, pour la mise

en œuvre de la vision de l’Agenda 2063
L’Afrique que nous voulons.
Le rapport explique l’existence de milliers
d’agglomérations urbaines non enregistrées
dans les statistiques officielles, dans des zones
encore considérées comme rurales. L’ampleur
de ce phénomène est frappante et ne
concerne pas uniquement les petites villes,
ou les banlieues des grandes villes, mais des
agglomérations de toutes tailles. Certaines
dépassent le million d’habitants : Onitsha
(Nigéria) ; Sodo et Hawassa (Éthiopie) ; Kisii
et Kisumu (Kenya) ; Bafoussam (Cameroun)
; ou Mbale (Ouganda). Elles émergent sous
l’effet des transformations démographiques
rurales, qui entraînent une vaste urbanisation
in situ et brouillent ainsi les frontières entre
le rural et l’urbain.

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