Abdou Karim Fofana, jeune ministre de l’Urbanisme engage volontiers le dialogue avec ceux qui occupent illégalement les trottoirs et autres lieux publics, essaie de les convaincre du bien-fondé de son action et finit par joindre le geste et la parole. En opérant au bulldozer pour raser et déblayer, ensuite.
I l est d’une redoutable efficacité que les dakarois constatent pour s’en réjouir, en voyant de nouvelles places publiques fleurir le long des routes, avec jardins et bancs publics, des lieux de verdure qui font respirer la ville. Le visage de la capitale sénégalaise est assurément entrain de subir un lifting, une cure de jouvence. Abdou Karim Fofana n’envoie pas seulement les bulldozers, il agit en amont, en menant le dialogue pour écouter ses interlocuteurs et passe aux actes en aval, en mettant la main à la pâte, à la tête de ses troupes. C’est un leader volontariste qui prêche par l’exemple et force le respect des citoyens qui n’en croient pas leurs yeux en voyant les transformations spectaculaires du paysage urbain de la capitale. Sur les deux voies qui mènent chez feu Bethio Thioune, la métamorphose des trottoirs de droite est stupéfiante. C’est un plaisir d’y promener son regard et de se dire que rendre propre et vivable Dakar est possible. Il est vrai que la mairie de la capitale a joué un rôle et continue de jouer sa partition depuis la mandature de feu Mamadou Diop, en passant par Khalifa Sall et ses pavages et, aujourd’hui Soham Wardini qui ne ménage pas ses efforts. Elle a la chance de pouvoir compter sur la dynamique enclenchée par Fofana qui lui aussi, bénéficie du soutien du président Macky Sall et des travaux que ce dernier a lancé pour rendre la circulation plus fluide, avec notamment les autoponts. On pourrait craindre que la crise sanitaire du covid-19 perturbe le rythme du ministre de l’habitat. Que nenni, elle semble même offrir des opportunités réelles car l’urgence de l’hygiène publique s’impose à l’opinion nationale qui ne peut qu’approuver la démarche courageuse engagée. Fofana ose faire place nette et belle en désencombrant les trottoirs et en détruisant les constructions irrégulières. Les occupations anarchiques de tels lieux publics ne sont pas acceptables. Elles n’ont que trop durer et il était temps de restaurer l’autorité de l’Etat dans ce domaine. Le combat pour la propreté que Macky Sall livre depuis l’entame de son deuxième mandat-alors que personne ne pouvait imaginer la crise du cornavirus- est citoyen et mérite le soutien de tous. L’instauration du « set-settal » tous les premiers samedis de chaque mois, doit être respectée, même en cette période de lutte contre le coronavirus, en privilégiant les activités individuelles dans les maisons et aux abords de celles-ci. A la tête de ses équipes, le ministre Fofana lui, est aussi sur le front des marchés, des gares routières et autres lieux naguère abandonnés à la saleté. Si l’action du ministre est, jusqu’ici est exemplaire, c’est parce qu’elle démontre que le pari de rendre propres et belles nos villes et nos campagnes peut être gagné. Si les jeunes et les femmes sont mobilisés et qu’ils donnent le la. Fofana est un chef de chantier enthousiaste et déterminé à réussir sa mission. Nous lui accordons la mention Bien. LE DEFI PANAFRICAIN