Les mesures d’assouplissement prises par le président Macky Sall, après de longues semaines d’efforts rigoureux imposés à toute la population, sont logiques et rationnelles. Tous les pays font exactement la même chose, avec des délais et des rythmes différents. Mais tout fermer advitam eternam n’est pas une option. D’ailleurs, le confinement n’a jamais été total, ni au Sénégal, ni dans aucun pays africain. Parce que la majorité absolue de la population travaille dans le secteur informel. Si les mesures drastiques de confinement, de fermeture des lieux publics et de restriction des déplacements perdurent, il y a des risques économiques graves mais aussi sociaux comme les mouvements d’humeur constatés au niveau des mosquées le démontrent. Le Niger, par exemple a ouvert les mosquées et lever le couvre-feu. Le Sénégal a une approche plus pragmatique avec la continuation du couvre-feu et de l’état d’urgence sanitaire et une ouverture des lieux de culte qui responsabilise les fidèles. La période du Ramadan et les réalités culturelles du pays ne permettent pas d’empêcher, très longtemps les populations à faire leurs dévotions dans des lieux spécifiques lorsque la situation est grosse d’interrogations et d’incertitudes. Et, naturellement invite à la prière collective. Le président Macky Sall -qui a fait un sansfaute jusqu’ici, dans la gestion de la crise sanitaire- a vu juste en choisissant le concept d’adaptation. Le pays est bien à une nouvelle phase de la gestion de la pandémie qui autorise un assouplissement bienvenu. Il n’y a ni relâchement, ni renoncement. Il ne s’agit pas, non plus d’imposer un corset et de rendre plus angoissante encore une situation tendue. Il y a une dimension stress que les prières dans les lieux de culte peuvent aider à prendre en compte dans une société où les membres sont très majoritairement des hommes de foi. Maintenant la liberté n’est pas la licence. Elle devra être gérée au niveau de chaque lieu de culte pour faire observer les mesures barrières, la distanciation sociale, le port du masque etc. Thermo-flash et gel hydro-alcoolique doivent être disponibles à l’entrée, avec un service d’ordre inflexible. Ensuite, il faudrait un suivi, comme s’il s’agissait de «cas contacts » et tester les uns et les autres si nécessaire. Macky Sall a raison de dire qu’« il nous faut apprendre à vivre avec le virus ». Comme tous les habitants du monde. Des pays qui sont dans une situation catastrophique sont entrain de « rouvrir » pour ne pas ajouter un désastre économique à un tsunami sanitaire. C’est le cas des USA où 48 états ont réouverts à des degrés divers, c’est le cas de la France qui a ouvert ses écoles maternelles et d’autres encore, ses transports publics, de nombreux commerces et autorisé les déplacements sur 100 kms à la ronde. Et, pourtant plus de 26000 personnes y ont perdu la vie du fait de la Covid-19. L’Allemagne aussi à lâcher du lest, comme l’Italie qui a été durement touché, l’Espagne aussi. En Afrique, l’Afrique du Sud qui compte des milliers de personnes contaminées et plus de 80 morts a commencé des actions de déconfinement, le Nigéria aussi. Tout fermer, se barricader pendant des mois et des mois n’est pas tenable. On peut combattre la Covid-19, en agissant avec précaution et détermination. Le Sénégal a passé un cap et doit envisager une nouvelle étape. C’est le rôle d’un leader de mesurer les risques et d’agir selon l ‘éthique de responsabilité. Il a l’autorité nécessaire et les moyens de s’informer, de recueillir les avis des sommités scientifiques et médicales pour décider de manière lucide. Macky Sall a démontré, depuis son avènement, qu’il sait prendre des décisions pertinentes au bon moment. Il ne faudrait pas que certains opposants que l’hibernation de la Covid-19 commence à titiller, ne cherchent à réveiller les vieux démons des fausses polémiques stériles. Ce n’est ni l’heure, ni le moment de perturber des citoyens, pour le moins très préoccupés. A juste titre ! L’urgence est au combat contre la Covid-19 qui continue. Le Sénégal peut être fier de l’action du président Macky Sal.