Pour une prise en charge correcte des cas graves, le Sénégal a renforcé son plateau technique en matière de réanimation. Actuellement 30 lits sont disponibles mais les autorités sanitaires sont dans les dispositions de mobiliser 90 autres lits en moins de trois jours.
La prise en charge des cas graves surtout en réanimation constitue un véritable problème au Sénégal et ailleurs dans le monde. Beaucoup de pays n’ont pas assez de matériel pour mieux s’occuper des patients en situation de détresse. « Au Sénégal, 30 lits de réanimation ont été réservés exclusivement au Covid 19 avec une possibilité, dans les 72 heures d’atteindre 90 lits » a indiqué Pr Mamadou Diarra Beye, directeur du Samu national. Il ajoute que ce sont des lits qui sont mobilisables parce que les autres urgences continuent notamment venant des maladies graves qui n’ont rien avoir avec le coronavirus. « Nous continuons à recevoir ces malades car nous devons les prendre en charge » a déclaré Pr Beye. Mais quand l’épidémie progressera avec plus de cas graves, les autorités augmenteront le nombre en réquisitionnant d’autres lits notamment ceux de réanimation qui sont dans les autres hôpitaux et qui en ce moment servent à prendre en charge d’autres malades. « Mais en dehors de cela, il y a un important lot d’équipements qui a été mis en place ce qui permet d’équiper les salles de réveil, des services d’urgences, c’est-à-dire un dispositif qui permettra d’accueillir ces lits de réanimation avec tous les consommables et les médicaments dont nous avons besoin pour prendre en charge des malades » a expliqué Pr Beye qui a rappelé que le plateau technique mis en place pour la gestion de l’épidémie à coronavirus est d’un bon niveau. Les patients présentant des cas graves sont pris en charge à la chirurgie cardiaque, c’est-àdire, là où les malades opérés du cœur sont admis. « C’est un service de réanimation avec un plateau technique élevé. A côté de ces services de réanimation en chirurgie cardiaque, nous avons d’autres services de réanimation qui ont l’habitude de prendre en charge des malades graves » a soutenu Pr Mamadou Diarra Beye qui a assuré que d’autres structures sont en train de se préparer pour mettre en place ce dispositif de régulation.