A l’annonce du décès brutal du premier ministre Amadou Gon Couli-
baly, le président Alassane Ouattara a salué « la mémoire d’un homme
d’Etat d’une grande loyauté d’un dévouement et d’amour pour la
patrie ».
Ces qualités, même les adversaires po-
litiques de « AGC » le lui reconnaissent.
En effet sa loyauté vis à vis du prési-
dent Ouattara, depuis plus de 30 ans de com-
pagnonnage, n’a jamais vacillé, sa fidélité,
non plus.
Quant à son patriotisme, cela coulait de
source, si on peut dire pour ce membre d’une
grande chefferie traditionnelle du Nord de la
Côte d’Ivoire, les Sénoufo.
Il s’y ajoute la compétence de cet ingénieur
des travaux publics diplômé de l’une des plus
grandes écoles de son pays, la même où son
propre père avait décroché le sien.
C’est cette compétence spécifique qui a ap-
profondi les relations avec Ouattara l’écono-
miste surdoué qui trouve en Gon quelqu’un
capable de traduire dans la réalité ses « théo-
ries, plans et schémas ». Les deux se com-
plétaient parfaitement et le ciment de la
loyauté a facilité les choses.
Quand vient donc lev moment du choix d’un
successeur, Ouattara a logiquement proposé
AGC.
C’était un choix du cœur et de la raison. pa-
triotisme et représentativité politique.
Pour ce qui est de la représentativité politique,
AGC était maire de Korhogo depuis 18 ans
.Cette ville est la quatrième du pays.
A l’évidence AGC remplissait toutes les condi-
tions et pouvait mener campagne sur le bilan
du président Ouattara, la tête haute. C’était
la chronique d’une victoire annoncée que le
destin tragique a brisé. Assurément l’homme
propose et Dieu dispose. La Côte d’Ivoire est
orpheline et va pleurer longtemps son valeu-
reux fils qu’est et que demeure Amadou Gon
Coulibaly. Car, comme le dit le poète : «les
morts ne sont pas morts ».
Ils sont parmi nous et leurs œuvres nous ac-
compagnent.
Le président Ouattara a décrèté undeuil de
8 jours qui prendra fin le 17 juillet.
Au moment où ces lignes sont écrites c’est
donc le recueillement et les prières dans tout
le pays pour le repos de l’âme du défunt.
L’échéance présidentielle du 31 octobre at-
tendra et le RHDP choisira son candidat.
Comme l’a dit publiquement un de ses res-
ponsables : « toutes les options sont sur la
table ».
Et comme cela tombe sous le sens c’est le
patron de la coalition Alassane Ouattara qui
aura le dernier mot. Il pourra choisir
quelqu’un d’autre ou prendre lui-même les
choses en main.
Dans tous les cas de figure le RHDP a tous
les atouts pour s’imposer : la représentativité,
le bilan , le programme face à une opposition
divisée et sans leader.