PROGRAMME DE RELANCE DE L’ECONOMIE NATIONALE (PREN) Après la résilience, cap sur la relance

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Après le Programme de résilience économique et
sociale, le gouvernement du Sénégal a élaboré unprogramme de sortie de crise pour relancer l’éco-
nomie nationale durement éprouvée par la pandé-
mie. Le ministère de l’Economie, du plan et de lacoopération internationale, maitre d’œuvre, a dé-
cliné les lignes directrices du programme devantpermettre au Sénégal de retrouver la croissance
économique.

Pour sauvegarder la stabilité macroéconomique et financière, sou-
tenir le secteur privé et maintenir les emplois, l’Etat a initié un

programme d’injection de liquidités assorti de mesures fiscales
et douanières permettant le report, la suspension, l’exonération et la

remise partielle d’impôts et de taxes. En outre, les mesures fiscales de-
vraient permettre le remboursement accéléré de taxes sous certaines

conditions, des mesures d’injections de liquidités comme l’accélération
du paiement des créances échues du secteur privé et la mise en place

d’un mécanisme de financement. Selon le ministre de l’Economie, Ama-
dou Hott, présentant le nouveau Programme de relance de l’économie

nationale (Pren) le 12 juin dernier, « le président de la république, dans
un souci constant d’assurer une reprise rapide de l’activité économique
afin de permettre à notre pays de retrouver sa trajectoire normale de
croissance, a souhaité disposer d’un programme de relance ». A cet
égard, il doit partir d’ « une évaluation de la pandémie de la covid 19
afin de pouvoir bien planifier le soutien à apporter aux différents secteurs
de l’économie pour assurer la relance ». En outre, « ce programme de
relance immédiate, qui couvre la période 2020-2021, doit être articulé

au Programme de Résilience économique et sociale (Pres) afin de confor-
ter la résilience des entreprises et d’accompagner la reprise de l’activité

économique», poursuit-il. Le ministère de l’Economie, en rapport avec
les services des autres départements ministériels sectoriels concernés
« vont travailler sur l’ajustement de la deuxième phase du plan d’actions
prioritaires (Pap II) du plan Sénégal émergent (Pse) en tenant compte
des nouvelles priorités pour assurer dans le cours et moyen terme une
relance durable de l’économie nationale ». La mise en œuvre du Pren

implique une démarche participative impliquant les organisations pro-
fessionnelles du secteur privé pour recueillir préoccupations, orientations

et leurs contributions ainsi que leur feed back sur la mise en œuvre du
Pres. Avec l’appui de structures comme l’Ansd, le Pren doit aussi s’adosser
à des enquêtes scientifiques et des études d’impacts préalables dont
les résultats seront utiles à tout point de vie pour la réussite de sa mise
en œuvre.
UNE BATTERIE DE MESURES POUR
RELANCER L’ÉCONOMIE

Pour relancer l’économie nationale durement éprouvée par la pandémie,
l’Etat a initié un programme d’injection de liquidités assorti de mesures
fiscales et douanières, dont 302 milliards de francs seront consacrés
au paiement dus aux fournisseurs de l’Etat avec comme contrepartie
le maintien des salaires des travailleurs des entreprises. Dans cet optique,
des remises et suspensions d’impôts sont accordées aux entreprises
qui s’engageront à maintenir leurs travailleurs en activité pour la durée

de la crise, ou à payer plus de 70% du salaire des employés mis en chô-
mage technique pendant cette période. En sus, l’Etat a procédé au rem-
boursement des crédits de Tva dans des délais raccourcis pour remettre

du cash flow, de la trésorerie aux entreprises. Cette facilité de trésorerie
concerne les retenues opérées sur les salaires et les cotisations sociales
que les entreprises du secteur privé versent à la Caisse de sécurité
sociale et à l’Ipres. Pour la mise en œuvre de cette mesure, l’administration
a fixé, en toute transparence, les règles concernant les engagements

de l’Etat et la responsabilité des entreprises. Une enveloppe de 100 mil-
liards de francs a été dégagée spécifiquement dédiée à l’appui direct

des secteurs de l’économie les plus durement touchés par la crise (trans-
ports, hôtellerie, agriculture). De même, en rapport avec le secteur fi-
nancier, l’Etat a mis en place un mécanisme de financement à hauteur

de 200 milliards de francs, accessible aux entreprises affectées, selon
une procédure allégée. Les Petites et Moyennes Entreprises dont le
chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 100 millions de francs Cfa, et les
entreprises évoluant dans les secteurs les plus impactés par la pandémie
ont également bénéficié d’un différé de paiement des impôts et taxes
jusqu’au 15 juillet 2020. Au titre du soutien à l’investissement, il y aura
une prolongation du délai général de paiement de la Tva suspendue
recouvrée par la douane et les services fiscaux de12 à 24 mois ; ce qui
représente un report de paiement de 15 milliards sur l’année 2020. Il

sera accordé une remise partielle de la dette fiscale constatée au 31 dé-
cembre 2019, due par les entreprises et les particuliers, pour un montant

global de 200 milliards. De même, l’Etat procèdera à la suspension du
recouvrement de la dette fiscale et douanière des entreprises les plus
affectées par la pandémie. En contrepartie, elles devront s’engager à
maintenir les salaires de leurs employés ou à payer plus de 70% du
salaire des employés mis en chômage technique. Les entreprises et
personnes physiques qui soutiennent le dispositif « Force Covid-19
sous forme de dons versés au compte ouvert au Trésor public, pourront
déduire ces dons de leur futur résultat fiscal. Le président a également
ordonné une réorganisation du budget par des coupes sur les dépenses
de fonctionnement et d’investissements reportés ; ce qui correspond
à une économie de 159 milliards de francs Cfa. En outre, le gouvernement
sécurisera 178 milliards pour couvrir partiellement des pertes de recettes

budgétaires induites par la crise. Enfin, le Programme de résilience éco-
nomique et sociale permettra d’assurer l’approvisionnement régulier

du pays en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques, et
denrées de première nécessité.

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