Le président malien IBK a été forcé de quitter le pouvoir par des officiers qui l’ont arrêté
mardi 18 août dans la journée, avec son premier ministre Boubou Cissé.
C’est l’épilogue provisoire d’une crise qui secoue le Mali depuis des mois, après le trucage
électoral orchestré par la cour constitutionnelle qui avait invalidé des résultats pour faire
élire des députés du parti de IBK et d’autres.
Cette forfaiture a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et pousser à la rue les
partisans du M5,une coalition d’opposants dirigée par l’imam Mahmoud Dicko.
Ce dernier a réussi à mobiliser des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Bamako
,pendant des mois pour finir par obtenir la « déposition » du président IBK par des officiers
militaires de la caserne de Kati.
C’est donc un coup d’état qui emporte IBK et son régime corrompu ,après bien des
médiations de la CEDEAO que IBK n’a pas su « saisir au bond » pour proposer une solution
crédible et respectueuse des doléances des opposants.
A force de tergiverser et de jouer la montre, IBK a fini par être arrêté et obligé à quitter le
pouvoir.
Mais les opposants n’ont pas encore partie gagnée car la CEDEAO et toute la communauté
internationale les ont condamnés et leur intiment l’ordre de restaurer l’ordre
constitutionnel.
Au vu des développements récents de la situation, il est peu probable que les opposants
obeissent et acceptent de se retrouver à la place de IBK, pour faire face à la justice.
Un point de non retour a été atteint qui peut cependant favoriser un compromis
dynamique :la mise sur pied d’un gouvernement de transition dont l’objectif sera d’organiser
des élections générales libres et transparentes.