APPRENDRE À VIVRE EN PRÉSENCE DU VIRUS Faire repartir notre économie au plus vite

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« Il nous faut apprendre à vivre en présence du virus… « Cette phrase
du Président Macky Sall a suscité et continue de susciter beaucoup
de réactions. Comme la mesure de suspension de la rentrée scolaire
qu’il vient de prendre en urgence.

L
a COVID19, qui frappe le monde, n’est
assurément pas une épidémie comme
celles déjà connues et combattues.
La preuve, le comportement du virus sur

notre continent amène beaucoup d’interro-
gations. Pourquoi l’Afrique n’a pas connu ces

taux de létalité importants comme dans les
continents européen ou américain ? Le futur
nous le dira certainement, pour l’heure,

soyons simplement heureux que les prévi-
sions les plus pessimistes ne se soient pas

réalisées et qu’elles ne réalisent pas.
Avec 3 mois de recul, des évidences peuvent
quand même être notées.
Il en est de l’utilité du port du masque,
comme de la distanciation physique. Le virus

se transmet d’homme à homme. Cela ex-
plique que les zones de forte densité de po-
pulation soient les plus touchées. Il est donc

tout à fait naturel que les régions abritant
les capitales-comme Dakar qui polarise plus
de 70% des cas positifs et c’est le cas dans
différents pays, surtout en Afrique, soient les
épicentres du phénomène, parce que aussi
les premières touchées avant que le virus ne
soit porté par des hommes dans les régions
à l’intérieur des pays.
Une autre évidence, est que la circulation
du virus continuera de longues semaines,
voire des mois, dans tous les pays. Il ne faut
pas s’attendre à ce qu’à tel jour J, on arrivera
à avoir 0 cas sur un nombre plus ou moins
significatif d’échantillons testés.
Les Européens ont commencé à retrouver
leurs activités à un moment où ils continuent
encore à enregistrer plus d’une centaine de
décès par jour. Chez nous se pose aujourd’hui

la question de la levée rapide de l’état d’ur-
gence et du couvre-feu pour restaurer la sé-
rénité et remettre le pays au travail. Je m’ex-
plique. Le Virus est là, certes sa pathogénicité

peut fortement diminuer pour X raisons, il

n’y aura pas de traitement et de vaccin re-
connus efficaces dans le court voire moyen

terme, alors apprenons à vivre avec.
Il nous faut rompre avec la peur, car la peur

est injustifiée et capable d’engendrer des ré-
flexes et comportements incompréhensibles

et inacceptables, comme ces cas rapportés
d’enterrements rejetés par des populations

ou de jeunes qui se rebellent contre le cou-
vre-feu ou encore de chauffeurs-transpor-
teurs vandalisant des bus et gares routières.

C’est le fruit de l’angoisse. Mais la peur ne
nous aidera point à vivre avec le virus.
Nous avons besoin davantage de sérénité,
à tous les niveaux. C’est dans cette sérénité
que se trouve la clé de l’acceptation de vivre

et demain de rompre la chaine de transmis-
sion du virus. Ayons des comportements res-
ponsables, partout, dans les quartiers, les

maisons, les Mosquées, les Eglises, l’espace

scolaire et j’en passe. Il nous faut nous ha-
bituer aux masques, nous habituer au lavage

des mains, à la distanciation physique, pour
continuer à mener nos activités quotidiennes.
Reconnaissons le professionnalisme et le
mérite de notre corps médical que je connais

bien, et rendons leur grâce pour tous ces ef-
forts qu’ils continuent de fournir pour le bien

des populations.
A chaque fois que l’opportunité se présentera,
il nous faudra les acclamer. Notre pays n’a
pas connu de grosses épidémies depuis le

début des années 2000, en dehors des pré-
paratifs, avec succès, de la réponse à la ma-
ladie à virus Ebola qui sévissait dans la sous-
région.

Les dernières grandes épidémies d’ampleur
datent des années 90, épidémies récurrentes
de choléra, méningite cérébrospinale, fièvre
jaune, auxquelles avaient su faire face avec
vélocité et efficacité les Services de Santé
d’alors. L’implication et la responsabilisation
de chaque Sénégalais, passe aussi par les
chefs de quartiers, les ASC des jeunes, les
leaders des collectivités locales ainsi que les
leaders communautaires en général. Tous
devraient être les vecteurs du bon message,
afin de promouvoir les bons comportements
partout et à tous les niveaux.
Voilà venu pour eux le moment de densifier

leurs interventions pour une bonne sensibi-
lisation de nos concitoyens. Rompre avec la

peur et acquérir les gestes appropriés pour

vivre avec le virus. La lutte se gagnera au ni-
veau communautaire par une bonne sensi-
bilisation et la promotion des comporte-

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