La conférence de presse de Guillaume
Soro tenue le 17 septembre à l’hôtel
Bristol à Paris, comme annoncé par
AC, fut un plat, en guise de plan de commu-
nication, indigeste.
Elle a permis à l’homme dont la candidature
a été rejetée par le Conseil constitutionnel,
comme 39 autres candidats à la candidature,
de dérouler un tissu de contradictions et de
contre vérités.
En effet Soro affirme que « sa candidature
est irrévocable »,avant d’ajouter plus loin que
: »maintenir l’élection du 31 octobre n’a aucun
sens. » Et d’asséner : « il n’y aura pas d’élection
le 31 octobre ».
Comprenne qui pourra !
L’évident est que l’ex-Premier ministre et ex-
président de l’Assemblée nationale se noie
dans le déni de réalité. Son exclusion de la
liste des candidats cependant coule de source
car il a été jugé et condamné à 20 ans de pri-
son pour « recel de détournements de deniers
publics » et radié logiquement des listes
électorales.
Soro n’est plus ni électeur, ni éligible .Il a
perdu ses droits civiques pour le moment et
il le sait.
En vérité il fait du cinéma pour faire oublier
les plaintes déposées contre lui au niveau de
la justice française du fait de son rôle de leader
des « forces nouvelles » qui ont commis beau-
coup d’exactions à Bouaké, notamment pen-
dant la guerre civile qui a fait 3000 morts.
Il essaie de se construire un personnage de
victime pour, demain plaider qu’il serait har-
celé par le régime ivoirien.
La mascarade est grossière et personne ne
va tomber dans le panneau.
Soro sait pertinemment qu’il ne peut être
candidat et qu’il a été écarté sur des bases
légales par le conseil constitutionnel.
Il a joué et a perdu, lorsqu’il a décidé de rom-
pre avec Ouattara et de s’engager sur les che-
mins aventureux de l’opposition stérile.
Le drame de Soro est qu’il n’a ni base élec-
torale ni parti politique représentatif et struc-
turé. Il a toujours surfé sur sa notoriété de di-
rigeant étudiant qui a oublié de terminer ses
études. Eternel étudiant révolté, son ascen-
sion politique spectaculaire ne l’a pas rendu
lucide parce que la formation a fait défaut.
C’est pour quoi, aujourd’hui, il étale autant
de lacunes en se perdant dans ses propres
contradictions. Il y aura bien des élections
présidentielles en Côte d’Ivoire le 31 octobre,
n’en déplaise à Soro.