PRESIDENTIELLE Ouattara prend ses responsabilités et se déclare candidat

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C’est dans une adresse à la nation que
le président ivoirien a pris sa décision
historique de briguer un troisième
mandat.

« Face à ce cas de force majeure(le décès bru-
tal du candidat du RHDP, Amadou Gon Cou-
libaly le 8 juillet) et par devoir citoyen, j’ai

décidé de répondre favorablement à l’appel
de mes concitoyens me demandant d’être

candidat à l’élection présidentielle du 31 oc-
tobre.

Je suis donc candidat à l’élection présiden-
tielle du 31 octobre. »

Lucidité, courage et esprit de responsabilité
n’ont laissé aucune autre issue au président
Ouattara que celle de se lancer dans la course.
En effet, à un peu plus de trois mois du scrutin
présidentiel, choisir un autre candidat, le faire
accepter par le RHDP et le préparer, par des

contacts directs à se faire connaître à l’en-
semble de la population, par des visites sur

toute l’étendue du territoire ivoirien, était
mission impossible.

Ouattara devenait donc le seul recours et il
ne pouvait faire autrement que de reprendre
le flambeau qu’il avait généreusement et,

par esprit patriotique, passé à la nouvelle gé-
nération en la personne de Gon Coulibaly.

Toutes les personnes de bonne foi admettront
que Ouattara n’a jamais voulu s’accrocher au
pouvoir, autrement, il n’aurait pas annoncé,
à la surprise générale, à l’époque, sa volonté

de ne pas être candidat. Et son choix de met-
tre en scelle la nouvelle génération .

C’est bien donc un cas de force majeure, le
rappel à Dieu de son « fils, frère et ami » et
successeur désigné, qui le ramène dans le

jeu . En vérité ce sont des circonstances ex-
ceptionnelles qui ont fait dévier la trajectoire

de l’évolution politique de la Côte d’Ivoire

avec le décès du premier ministre et la sur-
venue de la pandémie du covid 19 qui me-
nace dangereusement les vies et les écono-
mies dans tous les pays du monde.

Ce contexte spécifique a aussi joué dans la

décision du président Ouattara, dans la me-
sure où un opposant comme Konan Bédié

qui a déjà brillé par son incompétence(pré-
sidence 1993/1999) et ses convictions xéno-
phobes, dangereuses pour l’unité nationale

a présenté sa candidature, à l’âge de 86 ans.
Il est vrai que cet ex-président, à la tête d’un
parti qui n’est plus que l’ombre de lui-même,

n’a aucune chance dans la course présiden-
tielle. Mais son discours de haine pourrait

encore faire mal si une voix forte et crédible
ne lui est pas opposée.
La stature de Ouattara, son bilan hors norme
qui intègre le « joyau qu’est le pont HKB »

qu’il a fait bâtir et baptisé au nom de son ad-
versaire du moment, son crédit international,

sa popularité et son patriotisme avéré sont

des atouts majeurs pour faire échec à un «re-
venant » qui fantasme sur un avenir qui lui a

définitivement tourné le dos.
« On ne peut pas être et avoir été »,n’est-ce
pas ?
Ouattara sera donc face à une opposition
sans leader d’envergure et souffrant des bour-

soufflures de déchirures internes qui empê-
chent toute réconciliation. Si le PDCI est en

lambeaux, sa sève nourricière ayant rejoint
le RHDP depuis longtemps, le FPI n’est pas
en meilleur état.

L’ancien numéro 2 et toujours mal-aimé, Pas-
cal Affi Ngessan a choisi de faire bande à part

et de présenter sa candidature à la présiden-
tielle.

Sans illusion, mais aussi par volonté de défi
envers les partisans irréductibles de Laurent

Gbagbo qui s’accrochent « au retour impos-
sible » d’un leader en proie à la justice inter-
nationale et à celle de son pays.

Ainsi le FPI est comme un bateau ivre, sans
amarre, sans gouvernail et sans boussole.
Le chavirage électoral est inévitable !
D’autres candidats comme Tanoh et Toikeuse
font de la figuration pour « étoffer leur CV ».

Ils n’ont pas les moyens politiques de s’illus-
trer dans cette élection présidentielle. Ils ont

d’ailleurs été éliminés par le Conseil consti-
tutionnel car ils n’ont pas pu franchir l’obstacle

des parainnages.
Le seul défi que le RHDP doit relever est celui
de la sécurité car les opposants sans illusion

pourraient chercher à ternir le processus élec-
toral, en favorisant des troubles et autres

dysfonctionnements.

Leur but serait de pouvoir exhiber des élé-
ments pour étayer une argumentation cri-
tique, après coup. D’aucuns ont commencé

avec la publication des listes électorales où
ne figure pas le nom de Laurent Gbagbo qui
a été effacé comme c’est le cas de plus de

7000 personnes définitivement condamnées
pénalement et radiées par la loi.

Les listes électorales sont affichées au mo-
ment où ces lignes sont écrites(9 août) pour

que toute personne intéressée puisse de-
mander des corrections et/ou rectifications

légitimes.
La volonté de transparence des autorités est

totale car la démocratie ivoirienne est vigou-
reuse.

Laurent Gbagbo qui était au pouvoir en 2010
et qui avait donc organisé les élections, a été

battu démocratiquement par Alassane Ouat-
tara.

Il est vrai qu’il avait refusé de reconnaître sa
défaite et avait plongé le pays dans une fuite
en avant sanglante qui lui vaut le triste sort
qu’il endure en ce moment.
En ce qui concerne l’échéance du 31 octobre,
les choses sont maintenant très claires.
Ouattara va défendre les couleurs du RHDP
et a toutes les chances de s’imposer parce
qu’il a un bilan reluisant, une compétence
avérée qui lui permet de manager l’économie
ivoirienne avec succès, en exploitant les
énormes potentialités notamment agricoles

du pays. En boostant les secteurs industriel
et tertiaires dans un pays béni des Dieux qui
n’a besoin que de paix sociale et de gestion
rigoureuse et transparente pour conquérir
l’émergence totale.
Les Ivoiriens ne s’y trompent pas car ils ont
vu Ouattara en action transformer le pays

sous leurs yeux .Déjà 10 ans de boom éco-
nomique qu’un nouveau mandat va conso-
lider et élargir, même dans ce contexte difficile

de covid 19 où la résilience ivoirienne est ad-
mirable.

Les difficultés sont nécessairement au ren-
dez-vous comme dans tous les pays du

monde. Mais les atouts économiques du pays
sont tellement nombreux que le redémarrage
de la machine économique sera plus rapide.

Le scrutin du 31 octobre est donc un rendez-
vous de vérité entre un homme et son peuple

Ouattara, un leader qui a fait ses preuves et
développer tous les secteurs(économique,
social, éducatif, culturel ) et des opposants
sans programme crédible.
Et qui, comme Bédié ont montré leurs limites
lorsqu’ils avaient la chance de servir l’Etat et
la Nation.

4 pour un fauteuil

Sur 44 candidatures déposées, seules 4 ont été validées par le Conseil constitu-
tionnel. Celles de Ouattara, Bédié, Ngessan et Kouadio Bertin. Les candidatures

fantaisistes de Soro et Gbagbo ont été rejetées car les deux hommes ont été déjà
radiés sur les listes électorales du fait de leur condamnation judiciaire.

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