Que de reculs et de tergiversations au fil des ans et des régimes politiques avant
que la « mise en chantier » du marché Sandaga, au cœur de Dakar, soit effective.
Enfin
l a fallu le doigté et la détermination du
ministre Abdou Karim Fofana, en charge
de l’urbanisme, de l’habitat et de l’hy-
giène publique pour réaliser un tel exploit
qui semblait hors de portée, tellement les
espoirs des dakarois et des amoureux de la
capitale sénégalaise ont été, maintes fois,
douchés.
Les différents régimes qui se sont succédé
n’y arrivaient pas, faute d’engagement et de
courage politique.
A force de reculer devant la volonté farouche
des commerçants de défendre le statu quo,
les ministres et autres autorités administra-
tives ont échoué à imposer le changement
qui est pourtant impératif si on veut changer
le visage de Dakar, moderniser son marché
le plus emblématique et organiser de manière
plus attrayante la localité centrale qu’il oc-
cupe dans la zone du Plateau, le plus grand
centre urbain du Sénégal.
Il faut donc saluer le succès du ministre qui
a su associer dans sa démarche les respon-
sables politiques que sont Alioune Ndoye,
maire de Dakar-Plateau et Soham Wardini,
maire de la ville de Dakar qui ont participé
fortement à l’action décisive qui a permis de
convaincre les partenaires commerçants et
autres travailleurs opérant sur la plateforme
de Sandaga. En fait Sandaga est un micro-
cosme au cœur de la ville où des pratiques
et des habitudes, pour ne pas dire des lobbies
se sont enracinés au fil des décennies.
C’est pour quoi aussi l’opération de « mise
en chantier » qui nécessitait, au préalable,
de faire place nette, de raser l’immense bâ-
tisse en ruine, était très difficile à conclure.
Les résistances étaient nombreuses et com-
préhensibles .
Il fallait faire preuve d’endurance pour négo-
cier sans se lasser pour aboutir à un accord
avec toutes les parties concernées.
Le « recasement » aux Champs de course a
été un facteur essentiel qui a permis de
convaincre les plus sceptiques.
L’endroit est bien placé et pas loin du cen-
tre-ville de Dakar. Toutes les commodités y
sont en matière de sécurité et d’accessibilité.
Maintenant que le déménagement a été fait
et que le chantier est ouvert, il faut souhaiter
que le rythme des travaux permette de res-
pecter le délai fixé de 24 mois.
C’est possible, si toutes les conditions sont
réunies et qu’aucun impondérable ne sur-
vienne.
Le plus dur a été obtenu à savoir la confiance
des partenaires et c’est un atout qu’il faut sau-
vegarder, en continuant avec eux un dialogue
de vérité sur l’état d’avancement des travaux.
Le capital confiance accumulé par le ministre
Fofana lui permet de relever d’autres défis,
après la « libération » des trottoirs, l’implan-
tation des espaces verts et des jardins publics
dans de nombreuses places de la capitale.
Comme l’accord conclu avec les jeunes de
Rebeusse pour trouver une solution à l’im-
passe que constitue le « chantier du stade As-
sane Diouf ».
Des jalons importants ont été posés pour per-
mettre de déloquer une situation qui pénalise
tout le monde.
Fofana est un jeune qui a le langage qui
convient pour parler à sa classe d’âge .Il a
l’ambition de sa jeunesse et la partage avec
ses interlocuteurs.
Cela explique aussi les succès qu’il enregistre,
en parlant vrai et en agissant avec sincérité.