L’ancien président Laurent Gbagbo aura bientôt un ou deux passeports (ordinaire et /ou diplo- matique). Une équipe des services ivoiriens compétents pour établir ce type de document s’est rendu à Bruxelles pour prendre les données biomé- triques nécessaires de l’ex-chef de l’Etat. Cela fait suite aux déclarations d’apaisement du pré- sident Alassane Ouattara qui avait estimé qu’ « il était temps que Gbagbo revienne en Côte d’Ivoire ». Il a donc agi en conséquence pour que Gbagbo puisse obtenir son document de voyage. Mais, la liberté de mouvement de l’ex-président dépend aussi de la suite de son procès en appel. Pour le moment, la CPI, qui a autorisé Gbagbo à voya- ger librement dans les pays où il est le bienvenu -et qui s’engagent à le faire revenir à la Haye si nécessaire, ne s’est pas, encore prononcé sur le procès en appel. Gbagbo, comme Charles Blé Goudé, est toujours dans une situation en clair-obscur. Quoiqu‘il en soit, Ouattara a démontré qu’il œuvre pour la paix et la réconciliation nationale dans son pays. Bédié semble avoir bien compris et s’est engagé dans un dialogue constructif. Gbagbo, cependant, après un silence assourdissant, avait choisi de parler en opposant, à la veille du scrutin du 31 octobre. Mais n’avait pas appelé à voter pour quelqu’un. Si jamais, il revenait, que choisira-t-il ? D’être un homme de paix ou un revanchard ? L’avenir le dira.