Pour renforcer les capacités et les activités des organisations et des réseaux de femmes de la société civile qui œuvrent pour une meilleure protection et défense des droits des femmes et des jeunes filles, le gouvernement du Canada a initié le Projet « Voix et Leadership des Femmes au Sénégal » (VLF-Sénégal) financé à hauteur de 2 milliards 600 millions de francs CFA.
Selon Mme Woré Ndiaye Kandji, chef de projet « Voix et leadership des femmes au Sénégal » (Vlf – Sénégal Décembre 2018 à mars 2024), le projet financé par le gouvernement du canada est déroulé par le Centre d’étude et de coopération internationale (Ceci), une institution canadienne présente au Sénégal depuis 1984 et dans 33 autres pays à travers le monde ». Fortement appuyé par l’Etat du Sénégal via le ministère de la femme partie intégrante du comité de pilotage, il vise à « appuyer les organisations féminines qui s’activent au renforcement du pouvoir des femmes et des filles, à la protection de leurs droits et à l’atteinte de l’égalité femmes-hommes ». En outre, le projet a comme objectif de « lutter contre la pauvreté (agriculture résiliente, périmètres maraichers, renforcement économique, sécurité alimentaire) et d’œuvrer pour la santé maternelle, l’éducation, pour l’épanouissement de la famille et de la communauté ». Dans son approche, compte tenu des réalités sociologiques (société conservatrice), (Vlf – Sénégal), « en plus de l’intersectionnalité et leadership transformationnelle, plaide la masculinité positive pour prendre en considération les valeurs religieuses et traditionnelles ». Ce qui s’est traduit par « une plus grande implication des chefferies musulmanes, chrétiennes et coutumières ainsi que des hommes (maris, frères, beauxparents) et gardiens du temple pour leurs précieux conseils en vue d’assoir notre argumentaire aux fins de réussir les médiations sociales au niveau des familles et des communautés ».
16 JOURS D’ACTIVISME POUR PLAIDER LA CAUSE DES FEMMES En partenariat avec Onu femmes et le ministère de la femme, violences basées sur le genre, Vlf/Sénégal a mené la campagne dénommées 16 jours d’activisme du 25 novembre au 10 décembre courant pour sensibiliser les femmes et les jeunes filles sur violences faites aux femmes et sur la loi criminalisant le viol adopté depuis le 31 janvier 2019 par l’Assemblée nationale du Sénégal et celle portant Parité hommes/femmes aux niveaux des instances de décisions, fruits d’une longue « VOIX ET LEADERSHIP DES FEMMES AU SENEGAL » (VLF – SENEGAL) 2,6 milliards de FCfa de la coopération canadienne pour défendre les droits des femmes ❒ Par Massamba DIEYE Pour renforcer les capacités et les activités des organisations et des réseaux de femmes de la société civile qui œuvrent pour une meilleure protection et défense des droits des femmes et des jeunes filles, le gouvernement du Canada a initié le Projet « Voix et Leadership des Femmes au Sénégal » (VLF-Sénégal) financé à hauteur de 2 milliards 600 millions de francs CFA. Au service exclusif des droits des femmes et filles Le projet VLF – Sénégal vise à soutenir des organisations et réseaux de promotion des droits humains des femmes et des filles et le progrès en matière d’égalité entre les sexes au Sénégal. Il renforce leur fonctionnement organisationnel, augmente la portée et la qualité de leurs services, consolide leur capacité de veille sociale et de plaidoyer. Son objectif ultime est de permettre aux femmes et aux filles sénégalaises de jouir pleinement de leurs droits et de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes au Sénégal. Des solutions innovantes et un système participatif de mesure de résultats, d’apprentissage et de mise à l’échelle, sont au centre du projet qui prend en compte les valeurs féministes, favorise une démarche inclusive et participative. Le processus des autodiagnostics participatifs mené sur tout le territoire national a abouti à la sélection de 20 organisations de femmes et 5 plateformes, alliances et réseaux d’organisations de la société civile de femmes qui ont ainsi renforcé leurs capacités institutionnelles et amélioré l’efficacité de leurs programmes et plaidoyer qui visent 100 000 personnes pour influencer les politiques et les institutions juridiques et sociales..
lutte des organisations féminines. Hormis les maltraitances et le viol, il y’a les questions liées à la santé maternelle et prénatale, la santé de la reproduction portée par le Réseau « Siguil Jigueen » pour la mise en œuvre de la loi y afférent ratifiée depuis 2005, l’éducation (lever les contraintes liées aux pesanteurs socio-culturelles et aux changements climatiques pour la scolarisation prioritaire et massive des filles), la convergence des femmes universitaires du Sénégal qui plaident pour maintenir les filles à l’universités pour des études supérieures poussées, notamment dans les filières scientifiques pour postuler au niveau des instances de décision (directrices d’écoles, Proviseurs, recteurs…) et servir de référence à leurs petites sœurs et nièces ». Selon elle, « la couleur orange retenue est un symbole et c’est toute l’année qui est mis à profit par les organisations féminines pour informer, sensibiliser sur la défense et la protection des droits des femmes ». Estimant que le plaidoyer pour la défense et la protection des droits des femmes et la lutte contre leurs vulnérabilités a un coût, «une enveloppe de 100 millions de francs a été dégagé par Vlf au profit des 25 organisations sélectionnées qui nous accompagnent pour leur renforcement institutionnel ». Si Vlf travaille avec les associations officiellement déclarées et reconnues, « nous avons, suite à un autodiagnostic sur le terrain, fait une discrimination positive en faveur du comité des femmes handicapées affiliées dirigé par Ndèye Daga Gueye et qui a toutes les caractéristiques d’une organisation formelle rompu en gestion financière et leadership transformationnel », fait-elle savoir. Ce comité, qui est certes affilié à la fédération nationale des associations de personnes handicapées, n’avait cependant pas de récépissé en tant qu’association. LES FEMMES IMPLIQUÉES DANS LA LUTTE CONTRE LA COVID 19 Dans le cadre de la crise sanitaire liée à la pandémie, elle soutient que « tout un programme a été déroulé grâce à un financement canadien additionnel de 400 mille dollars canadien ; environ 170 millions de francs pour pousser les femmes dont la majorité évolue dans le secteur informel et fortement impactées par la pandémie, à travailler davantage dans l’humanitaire et le renforcement économique ». Il y’a aussi, poursuit-elle, « l’accompagnement psycho-social des femmes des services santé (femmes médecins, sagesfemmes) qui étaient en première ligne durant la Covid ». En outre, « un numéro vert a été créé par l’Association des juristes sénégalais (Ajs) dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre ». A cet effet, « nous avons lancé un appel à candidature qui polarisera d’autres organisations, en dehors des 25 organisations que nous accompagnons, pour voir dans quel cadre les appuyer ». Il s’agit de « sélectionner des projets innovants qui impacteront la communauté et les comités de sélectionner vont se réunir la semaine prochaine pour voir les projets retenus.
En outre, le projet a comme objectif de « lutter contre la pauvreté (agriculture résiliente, périmètres maraichers, renforcement économique, sécurité alimentaire) et d’œuvrer pour la santé maternelle, l’éducation, pour l’épanouissement de la famille et de la communauté ».