De « ndialakhaar » à l’unesco, il n’y a qu’un pas !

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Le fils du FaraNdiayeMbowet deNgoné
Kassé, qui naquit un 20 mars 1921 à
Ndialakhaar, arrondissement de Rao
(Saint Louis), a connu plusieurs vies. Après
ses humanités à Louga et des études au «
cours commercial» àDakar, ilréussit en 1938
au concours de commis de l’administration
coloniale.Major de sa promotion, il est affecté
« au bureau du courrier du gouverneur de la
« Circonscription de Dakar et Dépendances »
ès qualité deCommis local. Engagé volontaire
à l’armée de l’airfrançaise lors de la 2e guerre

mondiale, il rejoint l’École des radiotélégra-
phistes de Saint-Malo. Le baccalauréat et une

licence d’histoire à la Sorbonne en poche ba-
lisèrent la voie à l’ancien Secrétaire général

de la Feanf pourl’arène politique. A son retour
au pays en 1951, le professeur d’histoire et
de géographie, enseignant chercheur émérite
et auteur de nombreuses publications, entre

en politique. Il adhère en 1955 au Bloc Dé-
mocratique Sénégalais (Bds) de Léopold

Sédar Senghor et devientle premier ministre
sénégalais de l’éducation nationale en 1956.

Membre fondateur du Pra-Sénégal nouvel-
lement créé, seul parti légal de l’opposition

après la crise de décembre 1962, il est nommé
ministre de l’éducation nationale en 1966
puis chargé de la culture jusqu’en 1970. Celui
qui qui fut plusieurs fois ministres dans les

gouvernements du Sénégal pré et postindé-
pendant et consacréDrHonoriusCausa d’une

cinquantaine d’Universités va entamer une
carrière internationale et accédera aux plus
prestigieuses fonctions.Nommé membre du
conseil exécutif de l’Unesco) etreprésentant

de la délégation sénégalaise en 1966, il y de-
vintle représentant du groupe des États mem-
bres de l’Oua en 1970 pour être consacré Di-
recteur général de l’organisation. Reconduit

pour un second septennat, le mandat fut
abrégé en 1987. Ce « grand Monsieur de ce

monde » a légué des acquis portant surle sa-
voir, l’éducation, l’environnement, la sauve-
garde du patrimoine culturel et le nouvel

ordre mondial de l’information et de la com-
munication, qui ont permis de donner un

souffle nouveau à l’organisation onusienne.
Retiré auMaroc, ilrevient dans le jeu politique

sénégalais pour présider les « Assises natio-
nales » ; vaste coalition de l’opposition, de

mouvements citoyens et de technocrates qui
s’oppose au régime de Me Abdoulaye Wade
puis la commission nationale de réforme des
institutions (Cnri) sous le régime du président

Macky Sall. Deux jalons historiques son évo-
lution politico-institutionnelle ultérieure du

Sénégal où il mit son savoir, son expérience

et son talent au service du redressement na-
tional pourla consolidation de l’Etat de droit

laïc, uni dans sa diversité dans une Afrique
solidaire et ouverte sur le monde, pouvant

influencer positivement, par un bon fonc-
tionnement des institutions et une bonne

éthique de gouvernement, sa marche vers la
plénitude de la démocratie participative et
le progrès citoyen. Le souvenir du patriarche
centenaire, qui a qui a tant contribué à la
construction du Sénégal et à la consolidation
de la culture et dans l’éducation en Afrique
et dans le monde entier,restera à jamais gravé
dans la mémoire collective. D’où l’invite de
l’historien Pr AbderrahmaneNgaidé, qui invite

les Sénégalais à « honorer de son vivant le
Doyen, une réalité historique qui a traversé
tout un siècle et qui a tant contribué à la
construction du Sénégal et à la consolidation
de la culture et dans l’éducation en Afrique
et dans le monde entier, non pas en tant que

chair, mais en en tant que pensée ».Une pen-
sée poursuit-il« basée sur la science, la mai-
trise de la connaissance et la volonté de la

transmettre, qui rassemble autour des fon-
damentaux et à l’intérieur de laquelle se

trouve laquintessencede la fortepersonnalité
du patriarche, pour perpétuer notre capacité

à réfléchir sur nous-mêmes aux fins de fabri-
quer de nouveaux hommes ».

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