qui se sent morveux, se mouche dit
l’adage.Etquiapeurquelavéritééclate
abiendeschosesenfouiesqu’ilnevou-
draitpasqu’ondéterre.OusmaneSonkoestap-
paru paniqué dès qu’il a été convoqué par la
section de recherche de la gendarmerie et a
ameuté la terre entière et appelé ses partisans
à un « mortal Kombat». Bilan de cet appel au
secours tombé dans les oreilles de partisans
lavésducerveauetdevandalesayantprofitéde
l’occasion : 14 morts !
Des milliards de francs dilapidés en marchan-
dises volées, en lieux publics et privés pillés et
en emplois perdus et/ou suspendus.
La vague a surfé sur les frustrations des jeunes
confinés et empêchés d’exulter par un couvre –
feu nécessaire pour endiguer la pandémie du
covid19,pouréclabousserdeviolencedenom-
breux endroits du pays.
Les actes de banditisme perpétrés ne peuvent
être passés par pertes et profits.
Lescriminelsidentifiésetarrêtés puisbénéficiant
d’unelibertéprovisoireoupas,doiventêtretra-
duitsdevantles tribunauxet châtiésàlamesure
deleurs forfaits. Lajusticedoitpasseraussibien
pour euxquepourleur«leader» accuséde viol
et de menaces de mort par Adji Sarr. L’Etat de
droit a l’obligation de traiter, de manière égale,
tous les citoyens. Les insultes des partisans de
Sonko, les intimidations, les mille et une diver-
sions,rien nepeutarrêterlamachinejudiciaire.
Un autre doyen des juges prendra le relais de
Samba Sall décédé-qui a eu le courage de faire
son travail et de ne pas abdiquer sa raison et
son honneur de magistrat- pour continuer le
processus entamé, jusqu’au bout.
L’inculpation pour« viol et menaces de mort»
demeure et Sonko aura à s’en expliquer, face à
Adji Sarr, au temple de Thémis.
Cerendez-vous judiciaire estunimpératif caté-
gorique que personne ne peut empêcher.
Mais,enfin,pourquoilespastefiensont-ilspeur ?
Dudéballagequiauralieuetqui vaéclabousser
leurleader,Ibadouautoproclaméetaussimou-
rideetquifaitaussiappelàunoustazequibénit
les rendez-vous nocturnes dans les salons de
massage ? Tout cela sera tiré au clair et le plus
important sera de savoir s’il y a eu viol ou pas ?
Relation intime ou pas ? Avec quelles consé-
quences ?
D’ici là, Ousmane Sonko, comme tout citoyen,
seulementaccusé,bénéficiedelaprésomption
d’innocence.Lesanalyses journalistiquesetau-
tresne sontpasdes condamnations judiciaires
.Elles peuvent être des cogitations fondées en
raison cependant mais c’est tout.
LesexplicationsdeSonkonepeuventconvaincre
que ceux qui ont abdiqué leur raison.
Allerà22heuresdansunsalondemassagepour
soignerunemaladie,enabandonnant soncorps
à des jeunes filles sans diplômes de kinésithé-
rapie,estunefaute,dans tous les sensduterme.
Le fondde l’affaire,puisqu’il y aplainte etincul-
pation, sera tranché par la justice.
L’activisme débordant des partisans de Sonko,
notamment dans les réseaux sociaux transfor-
més en terrain liberticide et sous propriété ter-
roriste, est signe d’un désarroi qui interroge.
Mais ils se trompentdepays ;carles sénégalais,
dans leur immense majorité, n’accepteront ja-
mais de diktat d’où qu’il vienne.
Personnen’apeur delâchesqui secachentdans
l’anonymat pour insulter et menacer.
Le courage tout court exige d’assumer, ouver-
tement ses propos et d’en subir les consé-
quences.