Ouattara ouvre la porte à gbagbo et Blé goudé

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Al’occasion du premier conseil des mi-
nistres de son nouveau gouverne-
ment, le président AlassaneOuattara

a annoncé que »LaurentGbagbo etBléGoudé

pouvaient rentrer en Côte quant ils le sou-
haiteraient ».

En tant qu’ancien chef de l’Etat, les frais de

voyage de Gbagbo et des membres de sa fa-
mille seront pris en charge par le gouverne-
ment ivoirien.Il a ajouté que l’ex-président

Laurent Gbagbo va bénéficier de tous les
avantages liés à son statut d’ancien président
de la République :indemnités, gardes du
corps etc.
A l’évidence Ouattara a agi en seigneur, en

homme de paix, déterminé à fumet le calu-
met de la paix avec son ex-rival, dans le but

d’enraciner la réconciliation nationale dans
son pays. En fait, l’octroi à Gbagbo de deux
passeports ordinaire et diplomatique, depuis

des mois, était une claire indication de la vo-
lonté du présidentivoirien de tournerla page

d’une adversité qui n’est plus de saison.

La participation du FPI, canal Gbgbo aux lé-
gislatives, en coalition avec lePDCI deBédié,a

contribué aussi à décanter la situation.
La victoire éclatant de Ouattara, lors de la

présidentielle du 31 octobre est ainsi recon-
nue par ses deux grands adversaires qui ont

réussi à obtenir une cinquantaine siéges de
députés quand le RHDP se taille la part du

lion avec 137 sur 225. Avec une majorité res-
pectable, mais sans écraser la concurrence,

la démocratie peut s’exercer, avec vigueur,
dans le respect mutuel.
Le gouvernement a la possibilité d’agir, de
manière confortable, mais en restant vigilant.

C’est dire que l’acte que vient de poserOuat-
tara estresponsable etle grandit, encore da-
vantage, comme homme d’Etat et patriote.

C’est une leçon de haute portée politique et
citoyenne.
La balle est maintenant dans le camp de
Gbagbo qui doit jeter la rancune à la mer et

s’investir dans son nouveau rôle de « sage »
et de leader béni par le destin.
Car, l’homme pouvait sombrer corps et biens
à la CPI, mais l’épreuve ne l’a pas englouti
dans ses flots dévastateurs.
A lui de décider d’agir comme Mandela qui

a joué la carte du pardon et de la réconcilia-
tion ou comme d’autres qui ont choisi de

poursuivre les fantômes du passé.
Ses partisans attendent sa réaction et ses
mots d’ordre, une fois sur le sol national.
Il a le choix ou de les calmer ou de les pousser
dans l’abîme de la haine destructrice.

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