SAHEL Macron sabre Barkhane

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Les putschistes maliens ont donné une opportunité au présidentfrançais, Emmanuel Macron pour mettre
fin à l’opération Barkhane qui avait succédé à Serval qui a sauvé le Mali des griffes jihadistes en 2013.

Depuis, l’Armée française patauge dans

une zone aussi vaste que toute l’Eu-
rope occidentale où elle n’a ni les

moyens ni les soutiens pour s’imposer, à long
terme. Que faire ? Se retirer et continuer à
faire un effort « a minima ».
C’est de… bonne guerre !

Paris est économiquement à la peine etl’im-
pact de la covid est dévastateur, malgré les

efforts de l’UE envers ses membres.
En réalité, même, sans la pandémie, la France,

seule, avec 5000 hommes, ne peut pas éra-
diquer les terroristes jihadistes, criminels,

sans foi ni loi, de cette immense zone déser-
tique brûlée par le soleil et la pauvreté.

Avec la présidentielle qui approche à grands
pas(elle aura lieu dans 10 mois), Macron fait
d’une pierre deux coups : désengager ses

troupes, en faisant des économies etrépon-
dre à une certaine demande de l’opinion pu-
blique française qui ne soutient pas le « ca-
valier seul de Paris dans ce bourbier ».

Macron parle de «transformer en profondeur
notre présence », en diminuant de plusieurs

centaines de soldatsBarkhane qui n’en comp-
tait déjà pas assez.

Il préconise que ses troupes se concentrent

surla lutte contre le terrorisme.Que faisaient-
elles d’autre ?

Il suggère une alliance internationale autour
de la force européenne Tabouka, lancée en

  1. Ce serait l’idéal mais tout le constate
    que les Européens n’ont aucune envie de
    s’engager massivement au Sahel dans un
    conflit sans fin.

La vérité est que, sans une mobilisation mon-
diale, comme en Irak, par exemple, les ter-
roristes de l’Etat islamique et les orphelins

de ALQaeda de Ben Laden, qui ont envahi
le Sahel, ne seront pas vaincus.
Les stratèges militaires français ont compris
depuis longtemps que Barkhane n’avait pas
les moyens d’y arrivertoute seule et que peu
d’autres Etats développés étaient intéressés

à y contribuer des forces et des moyens
conséquents.
Le « deuxième coup d’Etat» d’Assimi Goita a
été la goutte d’eau qui a fait déborderle vase,
avec une poussée islamiste au Mali qui ne
plaît guère à la France.
A juste raison !
Plusieurs politiciens y sont favorables à un
dialogue avec les islamistes ; qu’ils le fassent,
mais ce sera sans la France.
Celle-ci se retire etlaisse les Maliens assumer

leurs responsabilités. A eux de voir s’ils ac-
ceptent de vivre sous dictature militaire ou

non.
Continuer à soutenir l’armée malienne, c’est
aussi conforter une junte liberticide.
Macron avait averti et a donc décidé d’agir

d’abord en suspendant sa coopération mili-
taire et ensuite en sabrant Barkhane.

« Ce n’est pas le rôle de la France de se subs-
tituer à perpétuité aux Etats » précise-t-il.

Exactement !

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