Ala suite d’une déclaration de principe
faite par Monsieur MoustaphaNIASSE,
le 16 juin 1999, dans un contexte poli-
tique extrêmement grave, naquitl’Alliance des
Forces de Progrès, le 14 juillet 1999, couron-
nement du partage d’un idéal mesuré, très
humain, parce que social, accessible, parce
que largement compris.
L’originalité profonde de cette déclaration,
plus encore, de la pratique qui va naître, fut
le refus de la démagogie, la prise en compte
des réalités.
Des personnalités hors pair, une vitalité créa-
trice qui n’a pas son équivalent aujourd’hui,
tel fut le parti à ses débuts.
Loin de loin l’idée de jouer la facilité des nos-
talgies ! Cependant, en ce jour anniversaire,
il est bon de faire ce brefrappel afin de montrer
que si, malgré les vicissitudes de la vie, le parti
a su toujours rester debout, c’est grâce à son
souci rigoureux du sérieux. Le parti a eu son
programme, lequel fut une suite plus ou moins
logique ou cohérente de projets politiques,
économiques, sociaux ou culturels qui de-
vaient, si le parti obtenait le pouvoir, aboutir
à des mesures, des décisions législatives ou
administratives.
Ce programme avait découlé d’une doctrine,
c’est-à-dire d’une conception générale de la
politique, elle-même en rapport avec une
conception de l’homme, du monde, de la vie
et de l’histoire.
Cette doctrine s’était accompagnée d’une «
mystique », au sens que Charles PEGUY don-
nait à ce mot, à savoir un contexte sentimental
qui peut aller jusqu’ à l’enthousiasme.
A l’Alliance des Forces de Progrès, ce contexte
sentimental est à rechercher dans « J’ai choisi
l’espoir» de Monsieur MoustaphaNIASSE, slo-
gan mobilisateur, qui a réveillé l’idéalisme gé-
néreux d’hommes et de femmes « qui y croient
» et qui veulent le pouvoir afin de mettre en
œuvre des idées qu‘ils estimentjustes et bien-
faisantes.
Le camarade Secrétaire général a eu, à une
période où il ne se devait qu’à son honneur,
le sens aigu des idées qui flottèrent dans l’air
du temps. Sitôt après, le parti s’est attelé à re-
chercher la forme d’organisation évolutive et
diversifiée qui convenait le mieux à son idéal,
qui partait du réel comme il est (le camarade
Secrétaire général avait déjà fait le diagnostic
de la situation réelle du Sénégal).
