«
nous avons choisi l’espoir… »;tel
est le crédo de ce parti jailli des
flancs du PS, et qui, en 1999, dès
sa création, avaitréussi à dilater nos cœurs
d’étudiants, pourfaire sentirle parfum d’un
renouveau. Et ce renouveau avait été in-
carné par un bâtisseur de notre pays, élevé
alors à sa vérité essentielle,« au midi absolu
de la transparence », aurait ajouté mon dé-
funt ami ivoirien, le Professeur Augustin
Dibi Kouadio.
Il estremarquable de constater, à cet égard,
que la référence à cet ami universitaire,
n’est point fortuite. Il me plaît ici de relater
les circonstances qui ont donné naissance
à cette heureuse connivence théorique. En
effet, lors d’un déjeuner partagé au cœur
de Cocody avec le professeur Kouadio, en
janvier de cette année, celui-ci me fitle plai-
sir de m’offrir un ouvrage au titre très illus-
tratif, qui tranche d’avec l’habitude que
nous avons, nous philosophes, d’intituler
nos publications. L’ouvrage s’intitulait« Le
RHDP, un beau cadeau de l’amitié du destin
en souvenir d’un bâtisseur.» Quelle ne fut
ma surprise alors… ! moi qui justement
étais présente en cette terre ivoirienne pour
une mission bien précise, et qui portait sur
un projet de mon mentor, le Président
Niasse. Je soulignais cette heureuse coïn-
cidence au professeur qui, en parfait dis-
ciple de Hegel, me répondit, avec toute la
classe intellectuelle qui le caractérisait : «
Rien d’étonnant à cela, nous sommes déjà
dans la sphère de la dialectique », ce mode
de raisonnement qui décrit des relations
de complémentarité, d’interdépendance
ou d’identité, et qui, à la fin, permet de ré-
soudre ou de mieux comprendre les contra-
dictions initiales.
Je compris alors le sens de tels propos,
lorsqu’au-delà de la philosophie, je rappro-
chais mon dessein (le but de ma mission)
à celui du professeur, et que résume ce «
beau cadeau » offert au parti du père – fon-
dateur, du RHDP, l’ancien président de la
Côte d’Ivoire, Mr Félix Houphouet Boigny.
Et ce cadeau était porteur d’espoir, tout
comme l’Alliance des Forces de Progrès
(l’AFP), le parti du Président Moustapha
Niasse était et reste un Parti porteur d’un
message fort, celuid’œuvrerinlassablement
à la recherche de l’espoir et de la paix, tout
en contribuant à la consolidation de l’unité
nationale. Un parti qui consacre à sa tête
la figure du leader dont la vie a été une «
odyssée ». Ces notes, nous le savons d’em-
blée, ne sembleront guère obscures à celui
qui nous fit vivre au rythme de l’espoir, un
certain jour du mois de Mai 1999, et dont
l’esprit assez pénétrant est déjà sensible à
l’évocation de l’histoire racontée par Ho-
mère en douze mille vers, et qui a changé
le monde.Un personnage rare pour savoir
incarner en même temps et avec une
marque singulière l’intellectuel tout
d’abord, le politique ensuite, et avec autant
de fidélité que ne le reflétait la posture de
son maître, le Poète – Président, Léopold
Sédar Senghor !
De son parcours qui fait notre fierté, à nous
ses héritiers, (intellectuels d’abord, poli-
tiques ensuite), nous retenons surtout l’at-
tachement de l’homme aux idées, à l’his-
toire. Tout comme François Mitterrand
l’incarnait, il croit en la force des idées, sa-
chant rendre le concept aimable, car il le
traduit avec une générosité et une proximité
saisissantes. Et cette même générosité (in-
tellectuelle) accompagne les élans poli-
tiques du personnage qui, à l’occasion et
compte-tenu des circonstances parfois,
n’hésite pas à mettre en avant les intérêts
de l’Etat, en élargissant son Parti aux co-
alitions politiques (Bennoo Siggil Sénégal
et la coalition Bennoo Book Yaakar). C’est
cela aussi le personnage du Président
MoustaphaNiasse, cette expression du par-
tage qu’exige la convergence de vues pour
ce qui touche à l’avenir de l’Etat. Il a passé
sa vie à en apprendre et en déroulerla mé-
canique. Et c’est parce que cette seule am-
bition l’anime depuis toujours, il a été à
tous les appels de la République, en mon-
trant la voie aux plus jeunes et en usant de
son expertise avérée dans des secteurs
aussi sensibles que la diplomatie, secteurs
qui exigent de la maîtrise et de la compé-
tence.
« Nous avons choisi l’espoir. » …oui, mais
l’espoir incarné dans l’amour de la Répu-
blique et le respect des institutions. Parce
que l’Etat est une chose sérieuse.
C’est cela le sens que nous (jeunes du Parti,
il y a plus de vingt ans, cadres aujourd’hui
dans cette même instance assignions à
l’AFP, et dont nous continuerons à accom-
pagner la marche, avec à sa tête un leader
dont la part de vérité, au-delà de la poli-
tique, s’exprime chez les êtres dont on ne
peut dire que du bien et qui forcent l’ad-
miration, parce qu’ils incarnent un idéal
qui transcende l’attachement au pouvoir
pour aller se loger au cœur du respect de
l’humain tout court.