Le choix de Amadou Mame Diop a été « la surprise du chef » du 12 septembre. Mais, une fois l’élection
bouclée, après des heures de tentative de blocage de l’opposition, les journalistes ont fouillé dans le
parcours du nouveau président de l’Assemblée nationale et ont découvert : un militant de la première
heure de l’APR, un combattant politique élu député trois fois (2012, 2017 et 2022) et un maire (ville
Richard Toll) élu en 2014 et réélu en 2022.
A madou Mame Diop a bien gagné ses
galons d’élu du peuple, militant dé-
voué et efficace, grand de taille et qui
avait, paradoxalement, réussi à passer ina-
perçu, jusqu’ici.
Dès lors l’approbation de l’opinion publique
est logique et rationnelle car le mérite était
au rendez-vous de ce choix politique majeur.
Homme qualifié de « gentil»,Diop devra aussi
s’armer de fermeté pour présider aux séances
plénières houleuses de l’Hémicycle où les
forces en présence sont presqu’égales.
BBY ayant, à la fois une majorité relative et
absolue, ce qui lui a permis de battre une op-
position qui avait présenté 3 candidats((Bar-
thélémy Dias, Lamine Thiam et Ahmed Ai-
dara)et a jeté l’éponge, avant le vote.
Après avoir offert un spectacle affligeant aux
sénégalais, en vandalisant la salle des plé-
nières de l’Hémicycle.
Barthélémy Dias et Guy Maruis Sagna se sont
illustrés dans un numéro scandaleux qui
marque les esprits et témoigne de leur
manque de respect total envers les Institu-
tions de la République.
Le premier a arraché le micro et le second a
essayé de renverser l’urne dans laquelle les
députés déposaient leur bulletin de vote.
La présidente de séance Mme Assatou Sow
Diawara a fait appel-comme elle en a le droit-
aux gendarmes qui ont sécurisé les opéra-
tions de vote.
Les vandales de l’opposition, minoritaires,
ont jeté leurs bulletins de vote e quitté, hon-
teusement la salle.
Ce comportement lamentable en dit long sur
leur conception pernicieuse de la démocra-
tie.
Quand ils gagnent c’est démocratique ;mais
lorsqu’ils perdent, ils refusent de reconnaître
leur défaite.
Pour eux l’Assemblée est un lieu de show po-
litique pour proposer des sketches nauséa-
bonds qui caricaturent la démocratie séné-
galaise.
Ils font du tort à eux-mêmes et au Sénégal,
dont l’image a été ternie ce 12 septembre
par des personnes irresponsables.
Cette entame de mandat, Amadou Mame
Diop va certainement s’en souvenir et com-
prendre qu’il aura d’autres plénières très
chaudes très prochainement.
Avec le vote du budget, notamment.
Le curieux est que le lendemain (13 septem-
bre), les députés de l’opposition qui avaient
vandalisé la salle des plénières et déchiré
leurs bulletins de vote, sont revenus sur place,
pour voter.
Pour participer au partage des postes de vice-
présidens, de questeurs, de présidents de
commission (plus tard) etc.
En toute logique, ils auraient dû continuer à
bouder à refuser de voter.
Mais, il était question de postes lucratifs(sa-
laires plus importants que ceux des simples
députés) ; alors l’appât du gain les a ramenés,
toute honte bue, sur les mêmes lieux où ils
avaient étalé leur impolitesse.
Le nouveau président de l’Assemblée natio-
nale, pharmacien de formation et qui a eu à
gérer des sociétés d’Etat(SAPCO) devrait ap-
porter, dans son sac, des « calmants »,à
chaque fois que de besoin.
Des opposants surexcités pourraient en faire
la demande.
La XIV Législature pris un mauvais départ,
certes, mais BBY a la main.
Même si, elle devra rester vigilante et soudée
pour parer à toute éventualité.
Face à une opposition sans leader, divisée
et sans perspective unitaire.