Depuis son avènement à la tête
de l’Etat en 2012, le Président
Macky Sall a fait de l’équité
sociale et territoriale une de ses
priorités. Cela s’est traduit
notamment par la création de la
Délégation générale à la
protection sociale et à la
solidarité nationale qui déroule
des programmes comme les
Bourses de sécurité familiale et
les opérations de cash transfer.
La pauvreté est un fléau mondial difficile
à juguler. Mais il est possible de l’atté-
nuer. C’est ce que tente l’Etat du Sé-
négal plusieurs décennies. En effet, le Gou-
vernement du Sénégal a fait de la réduction
des inégalités sociales et l’éradication de la
pauvreté une orientation forte et légitime de
sa politique sociale. Il a ainsi toujours cherché
des voies et moyens pour la prise en charge
de la fracture sociale qui constitue une véri-
table menace à la cohésion nationale. Cette
volonté a été fortement déclinée dans le mi-
lieu des années 90, à la faveur d’une dé-
marche participative de plus en plus inclusive
dans la mise en place de politiques, stratégies
et programmes intégrés, et avec comme ob-
jectif fondamental une lutte plus efficiente
contre la pauvreté et la recherche de l’émer-
gence économique. Aussi, des efforts notoires
ont-ils été faits par l’Etat, avec l’appui des ac-
teurs nationaux et la contribution de la com-
munauté internationale à travers d’impor-
tants moyens dégagés chaque année en
direction des couches vulnérables, et mis en
œuvre par plusieurs départements ministé-
riels intervenant dans le domaine de la pro-
tection sociale et de la solidarité nationale.
Mais force est de constater que les efforts
n’ont pas donné les résultats escomptés.
A partir de 2012, les autorités sénégalaises
ont décidé de changer de paradigme en s’ap-
puyant sur une vision à long terme du déve-
loppement humain, qui met l’accent sur
l’identification et le renforcement des initia-
tives et capacités productives des couches
sociales les plus démunies. C’est tout le sens
de la création de la Délégation générale à la
protection sociale et à la solidarité nationale
(Dgpsn) qui met en œuvre le Programme na-
tional des Bourses de sécurité familiale
(Pnbsf) et pilote les opérations de cash trans-
fer. Ainsi, depuis 2013, date de sa mise en
place, le Pnbsf a bénéficié à 316 839 ménages
qui reçoivent, tous les trois mois, la somme
de 25.000 Fcfa.
Cette initiative du gouvernement du Sénégal
visant à couper la chaîne de transmission de
la pauvreté en apportant une assistance aux
ménages vulnérables est un transfert moné-
taire conditionné à quatre externalités : la sco-
larisation des enfants, leur vaccination, leur
inscription à l’état-civil et la présence aux
séances de sensibilisation. L’objectif est de
couper définitivement la chaine de transmis-
sion de la pauvreté et de développer le capital
humain. Dans cette même dynamique d’aider
les ménages les plus pauvres à faire face au
renchérissement du coût de la vie, le gouver-
nement du Sénégal a procédé, au mois de mai
dernier, au lancement d’une opération de cash
transfer exceptionnels de 43 milliards de Fcfa
destinée aux 542.956 ménages du Registre na-
tional unique (RNU) qui ont reçu, chacun,
80.000 Fcfa. À l’occasion de cette cérémonie
de lancement de cette opération de solidarité
nationale inédite, le Président de la République
a tenu à rappeler la priorité qu’il accordait à
l’inclusion sociale dans la mise en œuvre des
politiques publiques. Il s’est félicité, à l’occasion,
du fait que les efforts de son gouvernement
et de ses partenaires ont permis de faire baisser
le taux de pauvreté au Sénégal de 5%. Les ré-
sultats consolidant de la dernière enquête sur
la pauvreté au Sénégal qui sont attendus en
décembre 2022, donneront une idée plus claire
de la situation.