La patience a ses vertus : Amadou Ba est enfin récompensé et arrive à la
Primature. Pour diriger un « gouvernement de combat », dans un temps
limité : 18 mois, environ.
I
l a une compétence avérée en matière
de gestion des affaires publiques et des
galons d’homme politique.
Ce sont des atouts de taille. S’y ajoutent de
bonnes relations avec les médias, ce qui est
une rareté dans le microcosme sénégalais,
surtout du côté du pouvoir, aussi surprenant
que cela puisse l’être.
Depuis sa nomination et la formation du gouvernement, dans la foulée, les commentaires
positifs l’emportent largement sur les critiques.
C’est l’état de grâce ; mais il ne va pas durer
et le nouveau premier ministre le sait.
Il a les coudées franches, dans le contexte
bien défini du régime présidentiel sénégalais,
où le chef du gouvernement est aussi un fusible.
Les défis à relever sont redoutables et il est
fondamental de commencer rapidement le
travail. La situation économique est difficile
et mérite un traitement d’urgence et en profondeur qui n’aura d’impact réel que si, il enclenche une baisse substantielle des prix des
denrées de première nécessité.
Que faire et comment faire ? A Amadou Ba
de répondre par des actes et un discours pertinent pour les expliquer à l’opinion.
Réformettes et « petites baisses » ne feront
que donner du grain moudre à une opposition, pour le moment sans réaction, mais qui
attend une opportunité pour mettre en branle
sa machine démagogique et populiste de
production en chaines de fake news, de mensonges et d’invectives.
Et, les dernières élections locales et législatives ont bien démontré que cette « stratégie »
de la politique de la terre brûlée marche.
La réussite de l’équipe d’Amadou Ba sera collective ou non. Elle sera aussi adossée à une
communication offensive qui va cibler, sans
répit les fake news de l’opposition, tout en
développant des thématiques positives, dans
la dynamique de l’émergence, horizon 2035.
Entre urgence et vision futuriste, la « Team
Amadou Ba » doit agir dans l’efficacité qui
est la mesure de toute chose en politique.
L’évaluation de chaque membre du gouvernement doit être permanente et ceux qui ne
pourront pas suivre le rythme doivent être
remerciés, sans tarder.
L’efficacité est fille de la compétence, dans
la rigueur et la cadence souhaitée.
La Primature n’est pas une sinécure. C’est un
lieu de travail acharné où nul ne compte ni
ses efforts ni son temps.
S’il veut réussir
