AFFAIRE ADJI SARR/OUSMANE SONKO
L’heure de vérité par l’Adn

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Face au Doyen des juges, Maham Diallo, Ousmane Sonko a révélé, à la presse, avoir refusé de répondre
aux questions basiques, à savoir « combien de fois il s’était rendu au salon Sweet Beauté, s’il avait eu
des relations intimes avec Adji Sarr et s’il acceptait de faire un test ADN ?

Et, il a ajouté qu’il a refusé de répondre
« parce qu’il va être candidat, dans 16
mois, à la présidentielle de 2024 ».
Ces propos surréalistes, hors sol, absurdes
ont fini de convaincre, ceux qui en doutaient
encore, que l’opposant Sonko nage, en plein
délire, dès qu’on parle de Adji Sarr.
Qu’est-ce qu’une candidature probable a à
voir avec une enquête criminelle, dans laquelle il est déjà inculpé, privé de son passeport, interdit de sortie du territoire sénégalais et soumis à un contrôle judiciaire ? Le
cabinet du Doyen des juges n’est pas un commissariat de police « où on peut ne pas répondre à des questions pour éviter que les
réponses ne soient utilisées contre vous ».
Car si la police est auxiliaire de justice, le tribunal est le lieu où se rend la justice et le
Doyen des juges est celui qui va apprécier
pour renvoyer ou non une « affaire » en procès. Lui opposer un silence assourdissant et
des « non-réponses farfelues » c’est où faire
preuve d’inconscience totale ou se croire audessus des lois de la République. Dans les
deux cas, c’est s’ouvrir grandement les portes
d’un procès. Les avocats de Sonko doivent
s’arracher les cheveux, en privé, conscients
qu’ils sont que les propos de leur client ne
peuvent tenir, une seule seconde, dans un
tribunal et ne tiendront déjà pas lors de la
confrontation inéluctable avec l’accusatrice
Adji Sarr.
Si Sonko doit persister dans sa posture, il devrait refuser la confrontation et ne pas répondre, une fois sur le banc des accusés, lors du
procès. C’est, sans doute pour quoi, il a servi
à la presse, un cocktail complotiste indigeste
pour dénoncer « des P.V falsifiés » et une
plainte (annonce-t-il contre un ancien pro

cureur). L’équation insoluble reste LA DEMANDE DE TEST ADN, faite par le Doyen des
juges.
S’il y a demande de test ADN, c’est qu’il des
éléments pour le justifier ET CELA TERRORISE
SONKO. Il ne s’attendait certainement pas à
« cette botte secrète ».
Ceux qui se demandaient pour quoi, le défunt
Doyen des juges Samba Sall avait décidé d’inculper Sonko, de confisquer son passeport
et de lui imposer un contrôle judiciaire, ont
une première réponse, et de taille, à leur interrogation. Un simple massage des épaules
-c’est ce que Sonko avait affirmé- peut-il produire une substance que l’on retrouve, ensuite
ailleurs, suivez mon regard ?
A l’évidence, il faudra plus que des « PV falsifiés
» pour opérer une transmutation de la sueur
en liquide, potentiellement reproductif. LE
TEST ADN ne va pas prouver le viol, MAIS
L’EXISTENCE IRREFUTABLE D’UN COIT qui va
balayer l’affirmation ridicule d’un massage
nocturne des épaules qui aurait poussé à
braver le couvre-feu, à écarter ses propres
gardes du corps et à se rendre, seul, au salon
Sweet Beauté ?
Assumer de se prétendre IBADOU (musulman
pur), polygame et, en proie à une libido trop
pressante, est une option pour se défendre
contre l’accusation de viol, TOUT EN ACCEPTANT DE S’ENFONCER DANS LA LUXURE. Et
de ruiner toute sa crédibilité ! Ainsi, depuis
l’audition de Sonko par le Doyen des juges,
l’« Affaire Adji Sarr/Sonko »a pris une autre
tournure qui ne laisse plus aucun doute sur
l’existence de « preuves matérielles » qui vont
être opposées à l’accusé qui se lance dans
une fuite en avant pour mettre en exergue
une « thèse complotiste « tellement invraisemblable qu’elle en est ridicule. Volent aussi
en éclats les torrents de diversion sur « les
milliards pour l’achat d’armes, les annonces
de déballage, les dossiers concernant Massamba ou Mademba, Jean ou Paul, Yoro ou
Samba etc. Tout cela n’est pas pertinent dans
cette affaire et les questions demeurent : le
nombre de visites à Sweet Beauté, les relations intimes, oui ou non, le TEST ADN ?
La peur a changé de camp et l’accusation est
bien en position de force.
Le feuilleton continue et les prochaines séquences s’annoncent croustillantes et, pardelà cet aspect médiatique, essentielles pour
la manifestation de la vérité.
Faut-il rappeler que le viol est « criminalisé »
au Sénégal et une loi a été votée dans ce sens.
Ousmane Sonko l’avait votée.

Le refus du test Adn enfonce l’accusé, si on considère
la jurisprudence sénégalaise

Au tribunal de grande instance de Kaolack, en 2018, un enseignant
accusé d’avoir violé et enceinté une fille a refusé de faire le test
ADN. Le juge en a conclu qu’il était coupable d’avoir « enceinté »
la plaignante.
Il en a tiré toutes les conséquences et a condamné l’accusé à 2
ans de prison et reconnu sa paternité.
Ousmane Sonko sait donc à quoi s’attendre s’il persiste dans son
refus. S’il est conséquent, il devra rester de marbre et ne répondre
à aucune autre question.
Ce mur du silence est un aveu et/ou un suicide judiciaire, si on
analyse froidement la situation dans laquelle se trouve l’accusé.
Quand aux simples d’esprit qui estiment qu’ il n’y a pas viol parce
que l’accusatrice n’était pas vierge, ils devront retourner à l’école
maternelle, vu leur âge mental. Car le viol ne concerne pas seulement les vierges, voire même les femmes et les filles.
Il peut concerner n’importe quel être humain, à n’importe quel
âge.
TOUT ACTE SEXUEL NON CONSENTI, ET DE TOUTES SORTES,
EST UN VIOL, Y COMPRIS DES PENETRATIONS PAR DES OBJETS,
SELON LES PAYS.
UNE FELLATION IMPOSEE EST UN VIOL EN France, ET PUNI
COMME TEL.
Les avocats de Sonko ont intérêt à le convaincre d’accepter le
test ADN, s’il n’a rien à dissimuler.
La position actuelle de celui-ci est intenable devant un tribunal.
Tout le monde sait.

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