La vie chère qui étrangle les habitants
dans la quasi-totalité des pays du
monde, est un fardeau encore plus
lourd, dans les Etats du Sud où la pauvreté
est un véritable fléau.
Au Sénégal les difficultés quotidiennes des
ménages constituent un casse-tête social et
politique qui a inspiré caricaturistes, écrivains,
cinéastes, dramaturges, bref tous les artistes
et penseurs nationaux.
Qui partagent eux-mêmes cette réalité, à laquelle n’échappe aucun citoyen, à des degrés
divers.
Bien sûr, les différents régimes qui se sont
succédé ont cherché des solutions et initié
des projets pour atténuer les souffrances des
populations ; mais ont toujours perdu, ce
qu’il faut bien appeler le sprint d’enfer que
leur impose la démographie galopante qui
a fait passer le nombre d’habitants de 3 millions en 1960 à 17 millions, aujourd’hui.
L’équation se complexifie toujours davantage
et l’Etat n’a pas d’autre choix que d’agir, à
chaque fois, dans l’urgence.
La quadrature du cercle étant, si on ose dire,
que tout est urgence, dans tous les pays du
Sud.
Pourtant baisser les bras n’est pas une option,
suivre aveuglément les recettes, recommandations, voire injonctions des Institutions de
Bretton Woods, non plus.
Si ces technocrates avaient des solutions miracle, cela se saurait. Leur potion amère des
« ajustements structurels » s’est révélée être
une médecine « à la Diafoirus » qui a abouti
à de la casse sociale et sans résultats probants.
C’est pour quoi, le volontarisme de Macky
Sall est à saluer, dans ce contexte mondial
marqué par l’inflation et des hausses de prix
généralisées qui donnent le tournis au personnage célèbre de Goorgorlou qui n’aperçoit
même plus la queue du diable pour la tirer.
Les sénégalais ont vraiment le sens de l’humour pour se renvoyer leur propre image
dans une quête journalière pour remplir le
panier de la ménagère.
Pourtant la question est vitale et exige des
réponses immédiates et ce qu’a bien compris
Macky Sall qui a pris le taureau par les cornes,
après concertations avec les différents acteurs
concernés, pour imposer des baisses conséquentes et bien étudiées.
Et, au vu du déploiement des agents du
contrôle économique, sur le terrain depuis
lundi (14 novembre), le doute n’est plus permis quant à, la détermination de l’Etat de
faire appliquer les nouveaux prix des denrées.
L’optimisme est donc justifié parce que les
subterfuges de certains commerçants qui
avaient fait échouer d’autres baisses décidées
par l’Etat, ne vont pas prospérer.
Des centaines de commerçants ont déjà été
« verbalisés » à Dakar.
D’autres l’avaient été, notamment dans le département de Mbour, concernant une confirmation des prix du ciment qu’ils refusaient
d’appliquer, imposant une hausse illégale.
A l’évidence une vigilance de tous les instants
est impérative pour amener les commerçants
véreux à résipiscence, dans un premier temps
et, ensuite à se conformer à la loi et vendre,
selon les nouveaux prix homologués.
La même rigueur dans le contrôle sera nécessaire pour la mise en œuvre des baisses
des loyers.
Une première expérience qui n’a pas été
concluante-les bailleurs ayant pu contourner
les mesures par diverses manœuvres indélicates-doit permettre de renforcer les
contrôles, de manière efficace.
L’Exécutif ne se contente pas de prendre des
mesures ; mais occupe le terrain pour en vérifier l’application.
Macky Sall, ingénieur géologue s’y connaît
en action sur le terrain et sait parfaitement
qu’en science la maître mot est VERIFICATION.
L’objectif ultime est bien de soulager les populations qui vivent des moments difficiles.
Ces citoyens constatent et apprécient l’action
de l’Etat marquée du sceau de l’équité et de
la justice sociale qui implique la solidarité.
Les plus modestes bénéficiant d’un appui
multiforme, à travers les bourses de solidarité
familiales, les envois d’argent cash, pendant
et après le pic de la pandémie du covid, les
soutiens pour l’électricité, en plus du maintien
des prix, grâce à des subventions bienvenues.
L’augmentation du prix d’achat du kilo d’arachide participe du même élan qui favorise,
ici, les paysans qui constitue, au moins, la
moitié de la population.
En plus de ces actions ponctuelles, il y a les
soins de santé prodigués par la CMU -qui
prend en charge aussi de nombreuses
couches urbainesOn le voit cette baisse des prix met en exergue
l’action sociale globale d’un Etat au service
de la solidarité nationale.
C’est son rôle dans un pays en développement qui subit de plein fouet, comme tous
les autres, toutes les conséquences des secousses qui impactent négativement la mondialisation économique, en ce moment précis.
Par rapport aux séquences vécues, avec les
expériences d’ajustement structurel de triste
mémoire, il y a un vrai courage politique qui
fait honneur au Sénégal, tout entier.
Celui-ci transcende les petites querelles de
chapelle et invite à l’éthique de responsabilité.
La lutte contre la vie chère est une cause nationale.