epuis la rupture de l’ordre constitutionnelle dans mon pays, le Mali, et soucieux de ne gêner en rien
le pays qui m’a offert l’hospitalité en toute fraternité, je me suis astreint à un strict devoir de réserve
qu’aucun évènement n’est venu entamer ni prendre à défaut.
En effet, je viens d’apprendre avec stupéfaction la décision du Trésor américain me concernant.
Mis en cause dans des procédures, instrumentalisées à des fins politiques évidentes, de présumé
innocent que je suis en droit, je suis transformé en coupable et lynché virtuellement.
Je constate que cette décision a été prise unilatéralement au détriment du doute, de l’objectivité,
des recoupements et des vérifications que l’impartialité commande.
Je m’étonne que l’une des institutions d’un grand Etat dont la démocratie et le respect des droits
de la personne sont un modèle universel accepte, pour des raisons que l’on ne s’explique pas, de
faire siennes un cumul idéal de contre-vérités et d’affirmations calomnieuses.
Les allégations mensongères, dénuées de tout fondement, chacune d’entre elles et le tout qu’elles
forment, évoquées sans prudence aucune par le Trésor américain, constituent, dans les faits et en
droit, une violation grave des droits garantis de la personne.
Dès à présent, je me réserve de donner à cette affaire la suite qu’il convient.