Le redoutable terroriste Saleck Ould Cheikh Mouhamedou a été tué ,avec deux de ses compagnons d’évasion, dans la zone montagneuse de l’Adrar, dans l’Ouest du pays ,à des centaines de kilomètres de la capitale.
Le quatrième a été blessé et capturé.
Dans cette opération ,menée de main de maître par les forces de défense et de sécurité mauritaniennes et qui a duré 5 jours, Nouakchott a agi avec discrétion et efficacité.
C’est dans ce contexte que le réseau Internet a été bloqué.
Les forces de défense et de sécurité ont aussi bénéficié de l’appui de pays occidentaux, avec des moyens satellitaires , entre autres .
C’est ainsi que les terroristes ont été géolocalisés ,assez rapidement.
Toutefois, le fait qu’ ils aient réussi à s’évader de la prison centrale de Nouakchott et de traverser le pays sur des centaines de kilomètres, interroge sur les complicités dont ils ont bénéficié.
Et ce, d’autant que Saleck Ould Cheikh s’était déjà échappé de cette même prison ,en 2015.
A l’évidence ,il y a des failles béantes que les autorités vont devoir identifier et boucher.
Il n’en reste pas moins que la Mauritanie a des militaires compétents et patriotes qui ont démontré ,une fois encore, leur professionnalisme.
Du reste ,depuis 2011,le pays n’avait plus jamais subi d’attaques terroristes spectaculaires.
Il faut juger leur efficacité à l’aune des défis que pose l’immensité du pays qui s’étend sur plus d’un million de kilomètres carrés et n’est peuplé que de 4 millions d’habitants, environ.
Le terroriste capturé pourrait être une source précieuse d’informations ,ainsi que la fouille des lieux où les djihadistes ont été abattus.
Les péripéties de cette évasion spectaculaire et sanglante, suivie de la traque qui a mené à la neutralisation des terroristes, méritent réflexion.
En Mauritanie et dans les Etats voisins.
La corruption a sans doute joué un rôle dans le modus operandi des djihadistes qui se sont fait la belle ,en disposant d’armes qui leur ont permis de tuer deux gardes.
Ils ont aussi réussi à tuer un autre membre des forces de sécurité, lors de l’assaut qui les a neutralisés.
Et puis comment ont-ils pu faire des centaines de kilomètres avant d’être stoppés ?