« Cette vérité que vous n’osez pas dire !Réponse à Boubacar Boris Diop, FelwineSarr et Mohamed Mbougar Sarr »

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❒ Par Cissé Kane Ndao*

Un éminent penseur disait qu’ « écrire
est un grand pouvoir, celui de changer le monde dans lequel on vit ».
Oui, l’écrivain cet intellectuel doit être pour
son peuple « celui qui lit dans le ciel le chemin
que nous trace le doigt du Seigneur ». C’est
donc dire que sa mission est essentielle, car
à tout le moins, il devrait pouvoir inventer «
un poste de peur en ce vaste monde qui fout
le camp ».
Dès lors, il est attendu de l’écrivain qu’il
prenne fait et cause pour la justice et s’engage
aux côtés de son peuple, pour la vérité en
toutes circonstances. Cela signifie qu’il ne
doit avoir pour seul guide qu’une conscience
patriotique et comme seule référence la vérité.
Cette vérité est celle qui est commune à tout
le monde, et donc sa posture ne doit être
que celle d’un engagement courageux pour
sa manifestation, quoiqu’il puisse lui en coûter.
Si l’écrivain pour une raison quelconque renonce à sa mission et choisit non pas de prendre part aux côtés de ceux qui subissent l’Histoire, pour le cas qui nous concerne le peuple
sénégalais en l’occurrence dont les institutions sont agressées et sa stabilité menacée,
mais détermine sa position par un soutien
marqué à ceux qui aujourd’hui sont les
contempteurs de notre démocratie, nous
pouvons affirmer sans ambages que les leçons d’hier ni leurs pérégrinations à travers
le monde ne leur auront servi à rien.
Les trois mousquetaires dont il s’agit ici n’ont
décidément ni appris de leurs expériences
multiples, ni de leurs séjours sur tous les
continents. Sinon, un doyen de la trempe de
Boubacar Boris Diop qui a commis un roman
bouleversant sur la tragédie rwandaise aurait
dans les circonstance actuelles alerté sur les
dangers de l’ effondrement d’une nation, et
il aurait ensuite dans une posture exemplaire
d’intégrité intellectuelle situé les responsabilités des uns et des autres dans les événements douloureux que vit le peuple sénégalais, au lieu de souffler en compagnie de ses
fils et neveux sur les braises, en désignant un
régime démocratiquement élu coupable de
prendre en otage la démocratie alors que
ceux qui en menacent les fondements appellent à une insurrection pour le renverser.
Je n’en attends pas autant de Mohamed
Mbougar Sarr qui a la lâcheté d’assumer son
identité profonde devant le peuple sénégalais
et crie sa haine de notre modèle sociale en
co-signant ce torchon avec lequel il compte
nettoyer sa conscience et se faire adopter par
une jeunesse qui n’a aucune raison de s’identifier à lui.
Felwine Sarr quant à lui sert une cause dont
il est un des wagons, comme il a toujours été
dans l’attelage de toutes les causes qui lui
permettent opportunément de figurer, quitte
à être un éternel second : Souleymane Bachir
Diagne brille dans les universités américaines
: Felwine suit opportunément ses pas et plastronne de s’être fait recruter par une faculté
de seconde zone. Mohamed Mbougar Sarr a
eu son heure de gloire : Felwine dans la foulée
sort opportunément un torchis qu’il appelle
roman pour marcher sur ses pas !
Le Sénégal en ce moment n’a pas besoin de
pseudo intellectuels qui s’érigent en cour
martiale pour juger et condamner. Nous
sommes en attente de tous les porteurs d’eau
qui créent des mythes qui galvanisent et portent le peuple en avant, et qui, dans un ultime
sursaut, nous fait nous retrouver en tant que
nation, pour faire face à cette épreuve et nous
réconcilier avec notre histoire, quitte à, pour
y parvenir, rendre l’histoire, notre histoire
plus historique !
Ce trio maléfique dont nous désespérons ose
affirmer sans ciller que « la situation en cours
résulte de la dérive autoritaire du président.
L’hubris d’un pouvoir qui emprisonne ou exile
ses opposants les plus menaçants, réprime
les libertés et tire sur son propre peuple avec
une révoltante impunité » !
Par cette affirmation, ces gens nient à notre
pays l’existence d’une Justice indépendante,
et contestent aujourd’hui des décisions judiciaires dans le seul but d’utiliser cette subreptice analyse comme amorce de la cause
qui leur importe, à laquelle ils ont fait allégeance et qui est en fait l’objet véritable de
leur violente diatribe comme le régime : Pastef
et son gourou en chef !
Et voilà qu’ils affirment donc, sans masques
que, si eux, et les groupes extrémistes et fanatisés qui partagent leur cause que, s’ils en
sont arrivés là « c’est parce qu’[ils n’ont ] pas
assez réagi quand le régime en place s’est
mis à traquer les militants et les cadres de
Pastef en plus bien évidemment de son leader, Ousmane Sonko »
Ils ont bien raison de dire que « les événements en cours exigent de chacun qu’il
prenne ses responsabilités »
En effet, contrairement à eux, le peuple sénégalais qu’ils incitent à se révolter contre
l’Etat pour renverser le régime grâce à un soulèvement populaire qu’ils appellent vainement, leur gourou en chef et eux, de leurs
vœux ne répondra jamais à leur invite.
Le peuple sénégalais est mûr, le peuple sénégalais est majeur, le peuple sénégalais est
citoyennement attaché à l’Etat de droit, et
d’ailleurs, à l’unanimité, tout le pays a salué
le tact et le professionnalisme des forces de
défense et de sécurité qui, à aucun moment,
n’auront fait usage de leurs armes ; au
contraire, ces vaillants policiers et gendarmes
se seront fait lyncher ou tirer comme des lapins, qui aux parcelles assainies, qui à Diamniadio.
Cette cécité volontaire qui oriente leurs
fausses accusations les a empêchés certainement de voir ces rebelles brandissant des
armes de guerre sur l’autoroute, ou tirant des
coups de feu au cœur des manifestations
dont ils ont passé tartuffément la violence
sous silence.
Notre justice quant à elle a dit le droit, sans
« fragilité » et sans « fébrilité ». Ceux qui ne

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