Que Barthélémy Dias ait pris son courage à deux mains pour défier Ousmane Sonko et lui dire ses quatre
vérités : il ne se pliera jamais à la dictature
de la pensée unique, il dénonce les mensonges du leader de Pastef et décide librement de participer au dialogue national initié
par le Président Macky Sall, voilà qui mérite
respect.
Mais, le même Dias fils trouve un prétexte
pour ne pas aller à la cérémonie de lancement
du dialogue national, en vérité pour rétropédaler, oblige à s’interroger sur son « jeu » malsain.
Comment s’insurger contre le fait que « les
termes de référence du Dialogue ne sont pas
définis »,lorsque le Président Macky Sall, dans
une volonté de transparence démocratique,
laisse les acteurs du Dialogue, définir, euxmêmes les termes de référence ?
Y -a-t-il plus grande preuve de sincérité que
celle là ? Il s’y ajoute que d’emblée, le Chef
de l’Etat a déclaré qu’aucune question n’était
taboue. Donc, il a été clair et net, et la durée
du Dialogue est fixée à 1 mois.
Aucune volonté de jouer la montre, calendrier
électoral oblige !
Tout ceci, Dias Fils le sait parfaitement, ce
qui fait que son rétropédalage a des causes
inavouables.
D’abord, il faut rappeler qu’il est déjà
condamné à 2 ans de prison, dont 6 mois
ferme, pour le « meurtre de Ndiaga Diop » et
qu’il a déjà purgé sa peine (ferme), avant de
faire appel et de voir sa peine confirmée.
Le dossier est en cassation depuis de longs
mois et devrait être vidé, incessamment.
Dias est donc assis sur un œuf, comme disent
les Wolof.
Ceci pourrait expliquer son comportement
versatile.
Même si, il reste ferme dans sa critique des
méthodes dictatoriales de Sonko et cela lui
a valu une attaque contre sa demeure. Qu’il
a repoussée, avec panache. Ensuite tout
comme son « leader » Khalifa Sall, il martèle
toujours sur « la question du troisième mandat » ?
Pour quoi ? A-t-il des ambitions cachées au
cas où, Khalifa Sall serait empêché ?
Est-ce la raison pour laquelle, il organise son
absence du Dialogue ?
Dias fils veut jouer sur tous les tableaux :des
éloges appuyés et publics adressés à Macky
Sall, des critiques acerbes contre Sonko, et
une position ambigue vis-à-vis de Khalifa
Sall ?
S’agirait-il d’un partage des rôles entre lui et
Khalifa Sall ?
Ce dernier est-il dupe du jeu pervers de son
ex-poulain qui a réussi à lui prendre sa place
à la mairie de Dakar et à l’Assemblée nationale ?
Barthélémy Dias doit savoir qu’on ne sort de
l’ambiguité qu’à ses dépens, comme l’affirme
le Cardinal de Retz.
De telles lectures lui sont-elles familières ?